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« Apprendre, pour l'être humain, c'est participer, découvrir, inventer », a dit l'écrivain argentin Ernesto Sabato. Estimez-vous que l'enseignement que vous recevez fait suffisamment appel à votre participation active et à votre créativité ? Que signifie pour vous apprendre ? Vous illustrerez vos arguments d'exemples précis.

Publié le 22/02/2012

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Ernesto Sabato est un romancier argentin contemporain né en 1911. Il a mené de front des études scientifiques et philosophiques. En 1948, il publie le premier volet de sa trilogie romanesque : Le Tunnel, qui sera suivi de Alejandra et de L'Ange des ténèbres. Distinguez bien la citation et le libellé du sujet. La première est une définition qui fait de l'apprentissage une démarche active (« participer », « inventer »). Le second restreint la portée du problème à l'enseignement, c'est-à-dire à l'institution scolaire telle que vous la connaissez ou la pratiquez.

« II. III. Développement I.

Apprendre est une activité créatrice A.

De la participation à l'invention 1.

Participer : la participation est d'abord celle de l'élève en classe, tant à l'écrit qu'à l'oral, l'enseignement devant encourager les interventions — du moment qu'elles sont lefruit d'une réflexion et pas seulement une pure spontanéité ou du bavardage. - Cette participation est l'apprentissage de la vie en société, dans une collectivité qui permet de réaliser lespossibilités de l'individu. - Plus largement, la participation est l'insertion de chacun dans le passé culturel et la préparation soignée d'unavenir. Découvrir : apprendre, c'est aussi mettre au jour ce qui est caché, avec l'aide du professeur qui sert alors de guide.

Ernest Renan estimait que « l'essentiel dans l'éducation, ce n'est pas la doctrine enseignée, c'est l'éveil». Ex.

: apprentissage des lois physiques de l'univers, des sciences naturelles. - L'école doit être ainsi le lieu privilégié où développer sa curiosité, où se doter d'un bagage culturel.

« L'étudedoit être la pause féconde et enrichissante où l'on [...] entre en possession de tout un trésor humain que, plustard, on n'aura plus en général ni le temps ni l'occasion de découvrir.

» Ex.

: les lectures scolaires (romans et poèmes, par exemple) ouvrent sur l'univers littéraire que la vie d'adultene prend que rarement en compte. - Mais l'école n'est pas le seul lieu d'apprentissage : les médias, l'entourage sont des canaux essentiels de laconnaissance d'aujourd'hui. 2. Inventer : la découverte devrait déboucher sur des tentatives personnelles d'apporter sa contribution aux productions artisanales ou artistiques. Ex.

: rédaction d'un journal scolaire, de poèmes ; prise en charge de l'organisation de voyages. - L'apprentissage donne le goût à l'enfant ou à l'adolescent de mieux se connaître pour s'améliorer, pour fondersa propre personnalité.

Il s'agit non de consommer ce que propose la société, mais d'agir, de décider de sesactes. - Jean-Jacques Rousseau prétendait même que l'enfant pouvait tout réinventer lui-même des lois physiques etdes réalisations matérielles, dans Émile ou De l'éducation. 3. Un apprentissage dynamique : cette définition d'Ernesto Sabato présuppose une attitude active de l'élève.

Ilfaut accepter de s'entraîner soi-même pour augmenter toujours son capital de connaissances et mieuxcomprendre ensuite.

Le travail (de la mémoire, de l'approfondissement d'un domaine) est lié au jeu, dans lequelon aime gagner : ici, le désir de se distinguer des autres ou de se satisfaire soi-même est important. 4. B.

Les buts de cet apprentissage : faire un être humain 1.

L'apprentissage n'a pas pour seul but de faire emmagasiner des données ; il faut que ces connaissances soientune aide dans l'existence.

L'effet bénéfique de l'enseignement sur un élève est à déterminer « non par le témoignagede sa mémoire, mais de sa vie » (Montaigne, Essais, I, 26).

Montaigne développe cette idée : « Instruire, c'est former le jugement », c'est-à-dire qu'il s'agit de pouvoir établir des connexions entre les éléments, de prendre desdécisions réfléchies et autonomes. L'apprentissage est formateur de la personnalité de l'enfant. Ex.

: « Pour ne pas être à la merci des hasards de la vie, [l'enfant] doit développer ses ressources intérieuresafin que les sentiments, l'imagination, l'intellect s'appuient et s'enrichissent mutuellement » (Bruno Bettelheim,La Psychanalyse des contes de fées).

L'écoute ou la lecture des contes, par exemple, est essentielle à la compréhension du monde des hommes qui nous entoure. 2. Un apprentissage pour une société créative : si l'on enseigne la curiosité, si l'on stimule les initiativescréatrices des individus, c'est la collectivité entière qui pourra produire des génies ou des artistes.3. II.

L'enseignement actuel n'épanouit pas totalement l'individu. »

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