Les arbres dans Connaissances de l'Est. Paul Claudel

« replace l'arbre du coté du féminin puisque généralement l'arbre est du coté du masculin.

La notion de verticalité est associédans la culture idéo-chrétienne: arbre est associé à érection.

Toute cette symbolique de l'arbre est présente chez Claudel:l'arbre serai peut être le symbole par excellence.

On s'aperçoit qu'à chaque fois qu'il pourrait parler de l'arbre signifiantérection, il contourne ce problème.

Il dit que page 29 l'arbre se tient debout, et dit que le Banyan s'exhausse (=il se tire dubas, s'élève): Dire s'exhausser au lieu de s'ériger c'est donner à l'arbre une valeur sacrée.

Chez Claudel l'arbre à un sensreligieux, c'est un arbre-religieux.

L'arbre a un rôle dans la religion.

Les églises sont construites sur le modèle de la forêt, c'està dire que dans les églises il y a des colonnes qui font penser à l'arbre.

Et d'ailleurs un poème de Baudelaire, "lescorrespondances", commence par "la nature est un temple de vivant pilier ".

Le vivant pilier est la métaphore de l'arbre.

Lescolonnes sont des métaphores des arbres.

Dans la religion catholique il y a la croix qui est faite en bois.

Les différentes façonsde la représenter, mais l'analogie de la croix avec l'arbre a été exploité dans l'histoire des icônes de la tradition judéo-chrétienne: dans cette dernière le christ crucifié est un homme qui étend les bras: il est au croisement de l'horizontal et duvertical que l'on peut retrouvé dans la structure de l'arbre en général.

''il demeure les bras étendu": image christique.

Dans lapensée religieuse de Claudel, l'arbre véhicule, il est intermédiaire entre la terre et le ciel.

Tous les poèmes de Claudeltravaillent sur ce double aspects.

Il ne parle pratiquement jamais du ciel, et le fait exprès.

Tous ces textes sur les arbres vonttravailler sur le retour à la terre et sur l'élévation mais en gardant l'arbre opaque ou dans sa dimension terrestre.

L'arbre dansconnaissance de l'est est en train de s'élever, il n'a pas rejoint le ciel.

La caractéristique des textes de Claudel est de montré letravail de l'arbre s'élever.

C'est pourquoi l'image de l'arbre est contradictoire chez Claudel.

Ses arbres vivent un drameintérieur, ils sont vivant, et Claudel projeté sont intérieur.

Il parle d'un véritable drame de l'arbre dans le poème du PIN: page102 "tel le long de la vieille route tragique (...) j'ai vu les pins soutenir leurs lutte contre la puissance de l'air".

L'arbre chezClaudel vie une lutte intérieur, il est torturé, et c'est un drame.

C'est en faite la condition humaine mais en même temps cedrame intérieur est une lutte positive dans laquelle l'arbre exprime son énergie et justement travaille à être lui même:travail signifie étymologiquement torture.

L'arbre est en quelque sorte une force.

C'est pour ça qu'il dit que l'arbres'exhausse, il est en train de: il progresse, il est au travail, dans l'oeuvre d'être lui même, c'est pourquoi les arbres chezClaudel existent: c'est son rôle de poète, ce n'est pas une banalité.

Pour exister il faut résister, mais pas seulement.

Lesarbres existent dans son oeuvre et c'est pourquoi il parle d'eux au présent.

Dans le banyan, l'incipit est "Le banyan tire": cen'est pas un vers.

Le verbe tirer est au présent qui a une valeur de vérité général mais est aussi un présent de l'action: il fautcomprendre tout le principe énergétique qui fait vivre le banyan.

La banalité serait de dire qu'un arbre pousse, or ici il ditqu'un arbre tire: le choix du verbe tirer est physique est au sens physique c'est-à-dire qu'il y a un enjeu de force.

L'arbre chezClaudel n'est pas seulement une hauteur, il est aussi large.

Il y a une dimension héroïque du Banyan, une dimension assezmythique de l'arbre.

Il parle ici de son propre drame intérieur certainement.

On peut se demander si ça va jusqu'à l'être.

Orêtre beaucoup de poètes ont joué sur l'homophonie entre le mot être (humain) et le nom de l'arbre être.

Tout arbre serait enfaite un être: il y aurait un être de l'arbre.

Mais cet être de l'arbre Claudel n'en parle pas du tout ! Chez lui l'arbre existe mais iln'est pas encore parce qu'il est seulement un homme et non un être.

Dans connaissances de l'est il y a le verbe être "est"point cardinal mais aussi le verbe.

C'est comment être.

Pour Claudel c'est arriver à être quelqu'un.

Il joue beaucoup sur ceterme, il a joué sur l'orthographe de connaissance, il dit que c'est une Con-aisssance: l'acte de connaissance c'est un acte denaissance commune.

Dans naitre il y a être, naitre est ce ne pas être ? La connaissance passe par l'exil: rapport de l'être et del'exil.

Ca nous rapporte à l'arbre car il se rapporte à l'exil dans le sens où dans l'arbre il est inscrit le questionnement sur lesracines.

L'exil n'intéresse pas vraiment Claudel.

Il questionne en faite sa propre origine.

Quand il part en Chine, connaissancede l'est revient à qui suis-je ? Mais le qui suis-je passe par une connaissance de l'est: qu'est ce que la connaissance, le moi,l'autre...

? mais d'un point de vue métaphysique.

Document demandé:http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-systeme-philosophique-rousseau-116097.html. »