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Aristote: L'ami et le flatteur

Publié le 14/04/2005

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aristote
Le fait que l'ami est autre que le flatteur semble montrer clairement que le plaisir n'est pas un bien, ou qu'il y a des plaisirs spécifiquement différents. L'ami, en effet, paraît rechercher notre compagnie pour notre bien, et le flatteur pour notre plaisir, et à ce dernier on adresse des reproches et à l'autre des éloges, en raison des fins différentes pour lesquelles ils nous fréquentent. En outre, nul homme ne choisirait de vivre en conservant durant toute son existence l'intelligence d'un petit enfant, même s'il continuait à jouir le plus possible des plaisirs de l'enfance ; nul ne choisirait non plus de ressentir du plaisir en accomplissant un acte particulièrement déshonorant, même s'il ne devait jamais en résulter pour lui de conséquence pénible. Et il y a aussi bien des avantages que nous mettrions tout notre empressement à obtenir, même s'ils ne nous apportaient aucun plaisir, comme voir, se souvenir, savoir, posséder les vertus. Qu'en fait des plaisirs accompagnent nécessairement ces avantages ne fait pour nous aucune différence, puisque nous les choisirions quand bien même ils ne seraient pour nous la source d'aucun plaisir. Qu'ainsi donc le plaisir ne soit pas le bien, ni que tout plaisir soit désirable, c'est là une chose, semble-t-il, bien évidente. Aristote

Ce texte vise à partir d'une comparaison entre l'ami et le flatteur à distinguer le plaisir du bien. Il montre aussi que, pour l'homme, la recherche du bien l'emporte sur celle du plaisir.  Le bien apparaît ainsi comme la fin ultime qui est poursuivie par l'homme tandis que le plaisir reste subordonné à la possession des vertus.    Le texte repose donc sur une distinction entre le bien inconditionnellement désirable et le plaisir qui ne saurait constituer une fin en soi ni même une valeur absolue.  

aristote

« nos choix.Les plaisirs de l'enfance ne sont d'aucun poids en regard du développement de nos facultés intellectuelles.

Il y adonc des satisfactions supérieures aux plaisirs.De même, le plaisir que pourrait susciter un acte déshonorant ne pourra constituer un motif suffisant pour l'homme. Ainsi, le plaisir n'est pas ce qui détermine ses choix.

Il peut même s'orienter vers des fins qui ne seront la promessed'aucun plaisir.

Il y a ainsi des biens supérieurs au plaisir.

La présence du plaisir n'apparaît pas comme un facteurdéterminant les choix humains. 3) Conclusion de la justification :a) Le bien et le plaisir ne sont pas identiques ainsi que l'ont établi les constats empiriques présentés à titred'arguments.b) Le plaisir n'est pas comme tel désirable. L'évidence de cette conclusion tient ici davantage à l'appel de l'expérience commune qui est faite à travers desexemples qu'à une argumentation selon un ordre de raisons. B - ETUDE CRITIQUE Le bien est selon Aristote la fin ultime de la vie humaine.

Le plaisir ne doit être considéré que comme unaccompagnement qui advient de surcroît.On peut remarquer que la perspective aristotélicienne ne procède à aucune condamnation du plaisir.

En cela, ellediffère de l'approche négative des plaisirs par Platon soumis à la démesure des désirs illimités (semblables en cela aufameux tonneau des Danaïdes sans cesse rempli, sans cesse vidé).Ce texte peut aussi être lu comme une critique de la position d'Epicure qui identifie le bien au plaisir. IV - DES REFERENCES UTILES Aristote, Ethique à NicomaquePlaton, GorgiasEpicure, Lettre à MénécéeKant, Critique de la raison pratiqueV - LES FAUSSES PISTES S'en tenir aux exemples évoqués sans montrer leur statut dans le raisonnement d'Aristote. VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR Un texte sans difficulté conceptuelle notable qui exige toutefois une attention particulière à la manière dont ils'articule.. »

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