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ARISTOTE: De la communauté des biens et des personnes.

Publié le 27/02/2008

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aristote
La législation platonicienne est d'aspect séduisant et peut sembler inspirée par l'amour du genre humain. En effet, celui qui l'entend exposer l'accueille avec satisfaction (pensant qu'il en résultera une merveilleuse amitié de tous envers tous), surtout quand il entend attribuer les maux existant actuellement dans les Etats au fait que les biens n'y sont pas mis en communauté. (...) En réalité ces maux n'ont jamais pour cause le défaut de communauté des biens, mais la perversité humaine, car nous constatons que les possesseurs de biens en commun ou en indivision ont entre eux des conflits beaucoup plus fréquents que les citoyens dont les intérêts sont séparés ; seulement, si le nombre de ceux qui sont en désaccord à cause de propriétés possédées en commun paraît à nos yeux négligeable, c'est parce que nous les comparons à l'immense majorité des détenteurs de propriétés privées.ARISTOTE

Articulation des idées    1. Aristote critique ici la conception platonicienne de la cité idéale : elle est séduisante mais erronée.  2. Il avance un argument: elle suppose que la communauté des biens supprimera les maux de l'État. Or ces maux n'ont pas pour origine la propriété privée.  3. Preuve : la propriété commune engendre proportionnellement plus de conflits que la propriété privée.    3. Il analyse la véritable cause des maux dont souffre l'État : la perversité naturelle des hommes.  

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« • qui se révèle particulièrement dans les situations actuelles de propriété collective : les co-propriétaires ontdavantage de conflits entre eux que les propriétaires privés;• ce phénomène reste toutefois assez discret en raison du petit nombre de propriétés communes — et c'estpourquoi on y est trop peu attentif.— Aristote estime donc qu'une modification du régime de propriété ne change rien aux mauvais penchants del'individu. III.

Milieu et nature — Ce qui fonde ici l'opposition Platon-Aristote, c'est la divergence radicale sur le rôle du milieu sociopolitique dans ladétermination des conduites.— Du point de vue de Platon, en modifiant la forme de propriété, on doit modifier la mentalité et les comportements.— Pour Aristote, le mode de propriété n'influe pas sur les comportements, puisque ce qui détermine ces derniers,c'est une « nature », capable de produire des effets semblables, que la propriété soit collective ou privée.— En termes plus «modernes» — et malgré le paradoxe apparent puisqu'on admet volontiers que la philosophie dePlaton est « idéaliste » —, Platon attribue aux infrastructures économiques un rôle beaucoup plus importantqu'Aristote, partisan d'une causalité s'exerçant à partir de l'individu lui-même et de son caractère.(On peut toutefois noter que cette attention aux infrastructures s'effectue dans un cadre où la « nature »intervient massivement, puisque c'est elle qui détermine initialement les trois catégories sociales composant la Cité). Conclusion Ce qui prend source dans ce débat entre Platon et Aristote traversera, en adoptant des aspects très différents,toute la réflexion politique jusqu'à nos jours : d'un côté les partisans d'une organisation collective, qui affirment quela qualité d'une société dépend des structures globales et des impulsions venant de l'État.

De l'autre, les partisansde l'initiative individuelle (socialisme-s contre libéralisme-s). Né à Stagire (Macédoine) en 384 av.

J.-C., mort à Chalcis (Eubée) en 322.Fils du médecin Nicomaque, il vint à Athènes et suivit l'enseignement de Platon, de 367 à 347.

A la mort de sonmaître, et mal vu à Athènes en sa qualité de Macédonien, Aristote fonda une école à Axos, en Troade.

La morttragique de son ami Hermias, livré aux Perses, l'obligea à se retirer à Lesbos.

En 342, Philippe, roi de Macédoine, luiconfia l'éducation d'Alexandre.

A l'avènement de celui-ci au trône, en 335, Aristote revint à Athènes, et y fondal'École du Lycée, que l'on a appelée école péripatéticienne, parce qu'Aristote y devisait avec ses élèves, tout en sepromenant.

A la mort d'Alexandre, en 323, Aristote quitta Athènes et se retira dans l'île d'Eubée.

Il redoutait le sortde Socrate et voulut « épargner aux Athéniens un second attentat contre la philosophie ».

En effet, l'Aréopage lecondamna à mort par contumace.

Il mourut au mois d'août.

Aristote peut disputer à Platon le titre de plus grandphilosophe de tous les temps.

Son intelligence ne fut pas seulement d'ordre philosophique, elle fut universelle.Aristote est le fondateur de la logique, de l'histoire de la philosophie, de l'anatomie et de la physiologie comparées.En philosophie, il est disciple de Platon, mais son sens d'observateur lui permet de replacer le platonisme dansl'ensemble des systèmes connus et de modifier certaines affirmations platoniciennes, notamment la théorie de lahiérarchie des idées.

Aristote en déduit la logique, établie sur la structure et les relations des concepts, les relationsétant ramenées au rapport des genres et des espèces.

Il distingue dix catégories, qui sont les genres les plusgénéraux dans lesquels se classent les objets de la pensée : substance ou essence, quantité, relation, qualité,action, passion, lieu, temps, situation et manière d'être.

Ce sont les points de vue à partir desquels l'esprit peutconsidérer les choses.

Les catégorèmes se rapportent aux modes généraux, qui permettent d'énoncer une choserelativement à une autre ; ils sont cinq : le genre, l'espèce, la différence, le propre et l'accident.

L'expérience estindispensable à l'entendement, et Aristote, pour qui l'activité et le mouvement ont une grande importance, nepartage pas la théorie de l'idée éternelle, abstraite et immuable.

La réalité est le résultat d'un mouvement de lamatière vers la forme.

C'est l'acte, c'est-à-dire l'être dans son plein achèvement, dans sa réalisation parfaite, paropposition à la puissance.

La fleur est puissance du fruit et acte du bouton.

Dieu, étant pensée pure et sansmatière, est l'acte pur.

La nature est un effort de la matière vers la pensée, vers l'intelligence, vers l'acte pur.

Dieu,pensée parfaite, se pense lui-même, une pensée parfaite ne pouvant penser qu'un objet parfait ; il est « la Penséede la pensée ».

La pensée politique d'Aristote n'est pas négligeable.

Le bonheur se trouve dans la cité, qui est lasociété par excellence.

Il distingue trois formes de gouvernement : la royauté, l'aristocratie et la démocratie.

Il en. »

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