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Aristote: étonnement et philosophie

Publié le 13/04/2005

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aristote
Ce fut l'étonnement qui poussa, comme aujourd'hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. Au début, ce furent les difficultés les plus apparentes qui les frappèrent, puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils cherchèrent à résoudre des problèmes plus importants, tels que les phénomènes de la Lune, ceux du Soleil et des étoiles, enfin la genèse de l'Univers. Apercevoir une difficulté et s'étonner, c'est reconnaître sa propre ignorance (et c'est pourquoi aimer les mythes est, en quelque manière se montrer philosophe, car le mythe est composé de merveilleux). Ainsi donc, si ce fut pour échapper à l'ignorance que les premiers philosophes se livrèrent à la philosophie, il est clair qu'ils poursuivaient la science en vue de connaître et non pour une fin utilitaire. Ce qui s'est passé en réalité en fournit la preuve: presque tous les arts qui s'appliquent aux nécessités, et ceux qui s'intéressent au bien-être et à l'agrément de la vie, étaient déjà connus, quand on commença à rechercher une discipline de ce genre. Il est donc évident que nous n'avons en vue, dans la philosophie, aucun intérêt étranger. Mais, de même que nous appelons homme libre celui qui est à lui-même sa fin et n'est pas la fin d'autrui, ainsi cette science est aussi la seule de toutes les sciences qui soit libre, car elle seule est sa propre fin. Aristote

Réagir • Bien cerner les implications de l'« étonnement «. • Préciser la relation entre mythe et philosophie. • Que peut signifier que la philosophie « est sa propre fin « ? • L'autonomie de la philosophie est-elle historiquement permanente ? INTRODUCTION • Platon l'affirmait déjà, Aristote le répète : la philosophie est « fille de l'étonnement «. Mais cette origine suffit-elle pour en définir les caractères ? Pour Aristote, il semble que oui. Ce qui est advenu de la philosophie à travers son histoire le confirme-t-il ?

 

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