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Aristote et les premiers principes

Publié le 13/05/2005

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aristote
Cette science doit être celle qui s'occupe des premiers principes et des causes, puisque le bien et le but final sont réellement une des causes qui produisent les choses. En second lieu, cette science n'a pas un objet directement pratique . C'est là ce qu'atteste évidemment l'exemple des plus anciens philosophes. A l'origine comme aujourd'hui, c'est l'étonnement et l'admiration qui conduisirent les hommes à la philosophie. Entre les phénomènes qu'ils ne pouvaient comprendre, leur attention, frappée de surprise, s'arrêta d'abord à ceux qui étaient le plus à leur portée; et, s'avançant pas à pas dans cette voie, ils dirigèrent leurs doutes et leur examen sur des phenomenes de plus en plus considérables. C'est ainsi qu'ils s'occupèrent des phases de la lune, du mouvement du soleil et des astres, et même de la formation de l'univers. Mais se poser des questions et s'étonner des phénomènes, c'est dèjà savoir qu'on les ignore;; et voilà comment c'est être encore ami de la sagesse, c'est être philosophe que d'aimer les fables qui cherchent à expliquer les choses, puisque la fable ou le mythe, ne se compose que d'élèments merveilleux et surprenants. Si donc, c'est pour dissiper leur ignorance que les hommes ont cherché à philosopher, il est évident qu'ils ne cultivèrent cette science si ardemment que pour savoir les choses, et non pour en tirer le moindre profit matériel. Ce qui s'est passé alors démontre bien ce désintéressement. Tous les besoins, ou peu s'en faut, étaient déjà datisfaits, en ce qui concerne la commodité de la vie et même son agrément, quand survint la pensée de ce genre d'investigations. Ainsi, il est bien clair que la philosophie n'est recherchée pour aucune utilité étrangère; mais, de même que nous appelons libre l'homme qui ne travaille que pour lui, et non pour un autre, de même cette science est, entre toutes, la seule qui soit vraiment libre, puisqu'elle est la seule qui n'ait absolument d'autre objet qu'elle même. Aristote

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