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L'armée française en 1939 (histoire)

Publié le 12/04/2011

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   Introduction : De 1919 à 1934 l'armée française est universellement reconnue comme la première du monde. La spectaculaire bravade d'Hitler en mars 1935 va brusquement remettre en question cette hégémonie. Avant même qu'elle ait eu lieu, des voix s'étaient élevées en France pour stigmatiser l'inadaptation et l'archaïsme de l'instrument militaire français. Ces voix se font plus nombreuses et plus pressantes à partir de 1936, sans parvenir à entamer l'optimisme et la routine de l'État-Major de même que l'indifférence de l'opinion publique. Cette armée, encore très forte sur le papier à la veille de la guerre, était-elle ou non adaptée aux besoins d'un conflit moderne et capable de tenir en échec ou de vaincre les jeunes forces du IIIe Reich? La disproportion démographique opposant 60 millions d'Allemands à 40 millions de Français, le déséquilibre économique favorable au Reich, rendaient-ils inévitable une victoire des armées hitlériennes?

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« 3.

L'esprit et le commandement.

— Sans doute l'élément déterminant.

En 1914 l'énergie des soldats, l'espritd'initiative des chefs, avaient pu pallier le déséquilibre des forces et l'absence de plan d'ensemble.

Il n'en sera pasde même en 1940. A.

L'arrière : La majorité de l'opinion a peu évolué depuis Munich et est restée farouchement attachée à la paix àtout prix.

Le « bourrage de crâne » de la grande presse transforme vite l'apathie des premiers jours en un optimismeeuphorique et béat.

Cet état d'esprit se trouve renforcé par le « défaitisme » des extrêmes : communistes, troubléset divisés par l'attitude à adopter devant le pacte germano-soviétique, extrême-droite dont certains éléments sontdepuis longtemps favorables à l'Allemagne hitlérienne. B.

Les combattants : La mobilisation s'est faite sans heurt mais aussi sans enthousiasme.

État d'esprit qui va setrouver renforcé par les 8 mois d'inaction de la « drôle de guerre » et par les bruits d'arrangement possible avecHitler. C.

Le commandement a) Les hommes : Quelques chefs de valeur comme le général Georges ou le général Billotte.

Mais le général en chefGamelin (jusqu'au 19 mai 1940) est unanimement dénoncé par les témoins du « drame de 1940 » pour son incurie,son manque d'initiative et sa confiance sans mesure dans le système défensif français.

Son remplaçant, Weygand,suscite des jugements plus nuancés mais arrivera de toute façon trop tard. b) Les conceptions : Depuis 1918, la conception stratégique de l'État-Major français repose sur les trois pointssuivants : l'offensive est devenue difficile et demande des moyens matériels énormes.

Le front défensif présentedonc une grande valeur.

Il permet d'attendre les résultats d'une puissante mobilisation industrielle.

Des novateurs sesont élevés contre cette conception.

Reprenant et amplifiant certaines idées du capitaine anglais Liddell Hart, lelieutenant-colonel de Gaulle publie en 1934 Vers l'armée de métier dans lequel il préconise la création d'une forceblindée de 100 000 hommes, tous engagés, servant pour 6 ans dans ce corps d'élite, et 3 000 chars disposés surplusieurs échelons sur un front de 50 km.

Malgré les campagnes de L'Écho de Paris, de l'Époque, du Temps, del'Aube et l'action de Paul Reynaud, les idées de de Gaulle se heurtèrent à l'indifférence de l'opinion et à l'hostilité desmilieux militaires et politiques. Conclusion : Or, c'est une force cuirassée de 10 divisions qui entre le 13 et le 15 mai perce le front français dans larégion de Sedan, la dispersion des blindés français en l'absence d'aviation d'assaut empêchant toute riposteefficace.

Une fois la trouée faite, les faiblesses de l'armée française se révèlent brutalement : armements, effectifset surtout commandement et esprit des combattants.

C'est finalement une inadaptation totale à l'esprit et à lapratique de la guerre moderne qui se révèle en quelques jours.. »

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