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L'art et le beau

Publié le 27/02/2004

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(J. Monod). CITATIONS: « On définit la vérité par la conformité de l'intellect et du réel. Connaître cette conformité, c'est donc connaître la vérité. » Saint Thomas, Somme théologique, 1266-1274.C'est la définition classique de la vérité comme correspondance avec la réalité, ou comme adéquation de l'esprit et de la chose. « Le recouvrement d'une chose par une représentation ne serait possible que si la chose était, elle aussi, une représentation. Et si la première s'accorde parfaitement à la seconde, elles coïncident. Or, c'est précisément ce que l'on ne veut pas quand on définit la vérité comme l'accord d'une représentation avec quelque chose de réel. » Gottlob Frege, Écrits logiques et philosophiques, 1969 (posth.

« La vérité scientifique, source d'humilité ou dogmatisme ? • Pour Freud, la vérité scientifique, basée sur l'expérimentation, permet ausside retrouver une certaine et digne humilité.

Dans Malaise dans la civilisation, ilécrit : « Dans le cours des siècles, la science a infligé à l'égoïsme naïf del'humanité deux graves démentis [...] Un troisième sera infligé à lamégalomanie humaine.»— Le premier démenti, Copernic : la Terre n'est plus le centre du monde(héliocentrisme) ;— le deuxième démenti, Darwin : l'homme n'a pas une place privilégiée dansl'ordre de la création ;— le troisième démenti, Freud: la psychanalyse montre que « le moi n'est pasmaître dans sa propre maison ». • Pour le philosophe espagnol Ortega y Gasset, l'homme de science est leprototype de « l'homme-masse » .

Il devient de plus en plus un spécialiste etperd contact avec les autres domaines de la science : « Il ignore tout ce quin'entre pas dans sa spécialité [...].

C'est un savant-ignorant, choseextrêmement grave, puisque cela signifie que c'est un monsieur qui secomportera dans toutes les questions qu'il ignore non comme un ignorant,mais avec toute la pédanterie de quelqu'un qui, dans son domaine spécial, estun savant ».

Ainsi, l'expert s'approprie "la" vérité en la réduisant à saspécialité sans la replacer dans la globalité du monde. • Le néo-positivisme contemporain représente lui aussi un danger car il conduit au culte de la science.

Peut-onaccepter comme valeur suprême de vérité « une éthique sévère et contraignante qui, si elle respecte dans l'hommele support de la connaissance, définit une valeur (la science) supérieure à l'homme lui-même » ? (J.

Monod). « On définit la vérité par la conformité de l'intellect et du réel.

Connaître cette conformité, c'est donc connaître lavérité.

» Saint Thomas, Somme théologique, 1266-1274. C'est la définition classique de la vérité comme correspondance avec la réalité, ou comme adéquation de l'esprit etde la chose. « Le recouvrement d'une chose par une représentation ne serait possible que si la chose était, elle aussi, unereprésentation.

Et si la première s'accorde parfaitement à la seconde, elles coïncident.

Or, c'est précisément ce quel'on ne veut pas quand on définit la vérité comme l'accord d'une représentation avec quelque chose de réel.

»Gottlob Frege, Écrits logiques et philosophiques, 1969 (posth.)Frege met ici en évidence la circularité de la définition de la vérité comme correspondance avec le réel.

En effet, iln'y a correspondance entre un objet et sa représentation que si cette dernière est la réplique exacte de l'objetconsidéré.

Mais comme l'objet et la représentation sont de natures radicalement différentes, on ne peut les fairecoïncider exactement.

Ainsi cette définition de la vérité laisse le problème entier, puisque reste à préciser le critèred'après lequel on va juger que la représentation est bien en adéquation avec la réalité... « Le vrai et le faux sont des attributs du langage, non des choses.

Et là où il n'y a pas de langage, il n'y a nivérité ni fausseté.

» Hobbes, Léviathan, 1651. Dire qu'une table est vraie (ou fausse) n'a aucun sens.

Il n'y a de vérité que s'il y a jugement; c'est donc seulementà l'intérieur du langage que l'on peut parler de vérité et de fausseté. « De même que la lumière fait paraître elle-même et les ténèbres, de même la vérité est sa propre norme et celledu faux.

» Spinoza, Éthique, 1677 (posth.) « Le premier [précepte de la méthode] était de ne recevoir jamais aucune chose pour vraie, que je ne laconnusse évidemment être telle.

» Descartes, Discours de la méthode, 1637. « Le vrai consiste simplement dans ce qui est avantageux pour notre pensée.

» William James, Le Pragmatisme, 1907.Pour ce représentant du pragmatisme américain, la vérité d'un jugement ne se mesure pas à sa correspondanceavec la réalité, mais à l'utilité qu'il présente pour agir efficacement sur cette réalité.

Ainsi, une idée n'est vraie pourmoi que si elle « me réussit ».. »

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