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L'attitude philosophique peut-elle être définie par la décision de ne jamais croire?

Publié le 06/02/2005

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Il ne suffit pas de ne jamais croire pour être philosophe, il faut ne pas croire par amour de la vérité (et non pas pour la gloire de la joute oratoire.) b)                 Le moment sceptique va être à l'origine d'une nouvelle refondation. L'effondrement des croyances donne naissance à un désir de refondation en prenant acte de la critique.  Platon, par l'allégorie de la Caverne, exprime la nécessité de ne pas croire aux impressions sensibles. Il faut remettre en question ce que l'on croit savoir et notamment que l'on croit savoir pour entreprendre la démarche philosophique. Mais par la suite il s'agit de fonder ou de découvrir le vrai. c)                  Le doute cartésien n'est qu'une étape, qu'un moment court qu'il faut, précise Descartes, avoir fait « une fois dans sa vie ». Le doute est ce par quoi, dans les Méditations, Descartes découvre le cogito, première certitude. Il ne s'agit pas, dans la position de cartésienne, de ne jamais croire mais aussi d'être convaincu par la certitude des vérités premières. Ne s'agit-il pas pour autant d'une croyance qui s'ignore ?

« Le moment premier de la remise en question : le scepticisme. 1. a) Le scepticisme désigne des courants philosophiques multiples.

Il y a un scepticisme antique et un scepticisme moderne.

Le scepticisme est en quelque sorte une généralisation dudoute.

Je ne suis sûr de rien, je suis sans cesse trompé par mes sens.

La recherche de la véritén'a pas de terme, je ne peux jamais croire avoir atteint le vrai. b) Il s'oppose classiquement au dogmatisme, lequel se pense comme un système, souvent cosmologique ou théologique qui fait des principes des idées des réalités existantes. c) Précisément, le scepticisme moderne prend corps initialement dans la remise en question des dogmes ecclésiastiques et des éventuelles difficultés issues de questions métaphysiquesinsolubles mais aussi dans la découverte d'autres modes de vie.

Le scepticisme de Montaigne faitde l'homme un animal de coutume.

« L'habitude est une seconde nature, mais je crains que lanature ne soit une première coutume ».

L'incrédulité vis-à-vis de croyances situées dans uncontexte territorial et linguistique définit le scepticisme moderne.

C'est cette crise sceptique quela philosophie moderne aura à coeur de dépasser. d) Toute philosophie, après Descartes, reprendra la nécessité d'un moment de remise en doute.

La critique, la remise en question, devient le modus operandi (la manière d'opérer) de la philosophie La nécessité d'une refondation : le dogmatisme 2. a) Socrate pouvait lancer aux sophistes sa propre ignorance sous la forme célèbre de la formule « je sais que je ne sais rien ».

Ce faisant il mettaiten crise le prétendu savoir des sophistes.

En réalité, ladistinction philosophie sophisme ne se pense pas commeune distinction croyant et incroyant.

Les sophistes ne sontpas ceux qui croient savoir, ils sont aussi d'habilesincrédules, qui ne cessent de remettre en question lescroyances, en visant autre chose que la vérité.

Il ne suffitpas de ne jamais croire pour être philosophe, il faut ne pascroire par amour de la vérité (et non pas pour la gloire de lajoute oratoire.) b) Le moment sceptique va être à l'origine d'une nouvelle refondation.

L'effondrement des croyances donnenaissance à un désir de refondation en prenant acte de lacritique.

Platon, par l'allégorie de la Caverne, exprime lanécessité de ne pas croire aux impressions sensibles.

Il fautremettre en question ce que l'on croit savoir et notammentque l'on croit savoir pour entreprendre la démarchephilosophique.

Mais par la suite il s'agit de fonder ou dedécouvrir le vrai. c) Le doute cartésien n'est qu'une étape, qu'un moment court qu'il faut, précise Descartes, avoir fait « une fois dans sa vie ».

Le doute est ce parquoi, dans les Méditations , Descartes découvre le cogito, première certitude.

Il ne s'agit pas, dans la position de cartésienne, de ne jamais croire mais aussi d'être convaincu par la certitude desvérités premières.

Ne s'agit-il pas pour autant d'une croyance qui s'ignore ? 1.

Douter, penser, êtreDouter est une opération méthodique.

Elle conduit à mettre en question les sources des connaissances, les sens etl'entendement, et par là à rejeter tout ce qui n'est pas indubitable, en doutant volontairement de tout (Méditationsmétaphysiques).

Le cogito est la première connaissance certaine qui surgit du doute en lui résistant : je pense doncje suis.

Rien ne pourrait faire qu'en pensant je ne sois pas.

La liaison nécessaire entre ma pensée et mon existence,je la perçois immédiatement, alors même que par le doute je suis conduit à supposer qu'il n'existe aucun corps. 2.

L'âme et le corpsJ'ai l'assurance d'exister même si je suppose qu'aucun corps n'existe.

Mais cela ne suffit pas pour dire que je n'ai pasbesoin de corps pour exister ; peut-être que mes pensées dépendent de ce corps que je ne connais pas.

Ainsi, pourpouvoir dire que je suis une chose qui pense, une substance dont la nature est de penser, Descartes est conduit àmontrer que la notion de corps exclut la pensée.

Tout corps se définit par l'étendue, quand l'âme se définit par lapensée.

L'un n'a rien de spirituel quand l'autre n'a rien de spatial.

De plus, pour que cette idée de substancepensante corresponde effectivement à un être qui pourrait subsister sans corps, il faut que Dieu existe et qu'Ilgarantisse la véracité de mes pensées. 3.. »

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