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AUTEUR: JOYCE James

Publié le 05/06/2011

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(1882-1941)

VIE Né le 2 février 1882 à Dublin, dans une famille nombreuse aussi agitée qu'impécunieuse, James Joyce eut à subir une enfance humiliée, que soutint cependant le goût des études classiques. D'abord attiré par la médecine, il se sentit concerné par la littérature (Flaubert, Ibsen) et, très tôt, donna chroniques et poèmes. Après le décès de sa mère, il enseigna et surveilla, rencontrant le 16 juin 1904 (jour J de Joyce-Ulysse) Nora Barnacle, qu'il épousait en 1931 et dont il eut deux enfants : George et Lucia — fille inspiratrice — qui sombra dans la folie. Expatrié à Zurich, Pola, Trieste, Rome, Paris, Joyce devint la proie, toujours rageuse, de l'écriture, de l'alcool, de la misère et de la cécité. Après « Dubliners «, nouvelles éditées en 1914 (fin de huit années de tractation), ce fut « Dedalus «, autoportrait paru en 1916, puis « Ulysses « (1922) dont la publication, par les soins de Sylvia Beach, entraîna scandale, procès et furie. Malade, irritable, Joyce, qui s'acharnait au rêve de « Finnegan's Wake « (1939), fréquentait alors Adrienne Monnier, Valéry Larbaud, Samuel Beckett. En 1939 suivant l'exode, il se réfugiait dans l'Allier avant de retourner à Zurich où, épuisé, sans ressources, il mourut le 13 janvier 1941.

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« UNE RÉVOLUTJON DANS LA LITTERATURE MONDIALE Écrivain irlandais à la personnalité torturée , trés tôt expatrié, Jo•ts Joyct (1882 -1941} a créé J'une des œuvres romanesques les plus complexes et les plus éminentes de la littérature européenne .

Gens de Dublin (1914} , Ulysse (1922) -une «cathédrale de prose» qui a provoqué des réactions passionnées, depuis les procès pour obscénité jusqu'aux déclarations admiratives des plus grands écrivains contem ­ porains -et Finnegans Wake (1939} forment le cycle joycien , qui a révolutionné la littérature .

Belvédère accepte de Je prendre gratuitement.

• Au Belvédère , Joyce commence à écrire de la prose et des vers .

Ayant à traiter en dissertation de son héros favori , il choisit Ulysse et obtient en 1897 un prix pour la meilleure composition anglaise réalisée en Irlande .

lES DhUYS EN LJTrtUTUIE • Il étudie les langues et la philosophie à l'University College de Dublin à partir de 1898 .

Durant ces années , il découvre Ibsen, Julien l'Aposta~ G iordano Bruno, D'Annunzio, Maeterlinck, Huysmans , Dostoïevski, Wilde, James , Nietzsche .

Sa culture est encyclopéd ique.

En elfe~ il apprend parallèlement le norvégien , l'allemand , l'économie et la médecine .

• En 1900, il publie dans Fortnightly Review un article sur le dramaturge suédois Henrik Ibsen (1828 ·1906 } intitulé «Un nouveau drame d'Ibsen », mais sa pièce de théâtre Une brillante carrière n'est pas montée .

Entre 1901 et 1903 , il écrit surtout des poèmes , qu'il intitule t-------------1 «Épiphanies ».

LES DÉBUTS IRLANDAIS UNE FAMIW ATYPIQUE ·James Joyce naît Je 2 février 1882 à Rathgar , un faubourg de Dublin , dans une famille catholique de vieille souche.

Son père , John Stanislaus Joyce , travaille comme employé à la perception de Dublin puis comme secrétaire dans une distillerie .

James est J'aîné d'une fratrie de quinze enfants .

• Son enfance est marquée par les frasques paternelles et les déménagements fréquents .

Peu à peu, les dettes s'accumulen~ et la famille sombre dans la misère .

LA FORMAnoN ttsum • James Joyce entre à six ans au collège des jésuites de Clongowes Wood, dans Je comté de Kildare .

Des études de mathématiques, de sciences et l'apprentissage du sport complètent l'enseignement traditionnel en rhétorique , en instruction religieuse et en latin .

l'enfant souffre de brimades mais reçoit une solide éducation classique .

• L'enfance de Joyce est indissociable de la crise que connaît J 'Irlande après la disparition du leader nationaliste Charles Parnell (1846 - 1891} .

Parnell est déconsidéré par un adultère en 1890 et meurt en 1891 .

C'est à cette occasion que Joyce écrit son premier poème , Et tu Healy! • Faute de moyens financiers familiaux, Joyce cesse de fréquenter Je collège de Clongowes Wood .

Il est envoyé pendant quelques mois à l'école des Christian Brothers de son quartier .

En 1893 , Je collège du • la vie littéra ire irlandaise au début du XX' siècle est très intense .

les turbulences de J'opinion publique n'empêchent pas J'essor du mouvement de la «renaissance irlandaise » lancé par Yeats, Doug/IIS Hydt , lady Gregory et George Russell, alias AE, qui publient beaucoup et lancent revues, magazines et journaux .

Joyce décide de se faire connaître dans les cercles littéraires de Dublin .

Il se présente à AE, poète accessible et indulgent Il rencontre également Yeats lors d'une visite de ce dernier à Dublin.

• En 1901 , Joyce publie «The Day of the Rabblement » («le Triomphe du vulgaire »}, un article polémique de condamnation du Théâtre littéraire irlandais, qu'Il accuse de provincialisme parce qu'il ne monte pas les grands auteurs étrangers comme Ibsen .

• En 1902, il obtient son diplôme de bache/or of Art (licence) et s'inscrit à l'école de médecine Sainte-Cécile en avril 1902 .

• Les membres du mouvement de la renaissance irlandaise font leur possible pour aider Joyce , mais ce dernier quitte l'Irlande avec le projet d 'aller étudier à Paris .

PUMIU SÉJOUR À PABIS • À Paris, Joyce vit misérablement à l'hôtel Corneille , lieu de séjour des Anglais désargentés dans le Paris de la Belle Époque .

JI tente d'étud ier la médecine (mais doit renoncer devant les frais d 'inscription ), donne quelques cours particuliers d'anglais , fréquente assidûment les bibliothèques (il lit Flaube~ Maupassant , Verlaine, Mallarmé, Aristote, saint Thomas ..

.

) et connaît de véritables périodes de famine .

• En 1903 , il est rappelé à Dublin par J'agonie de sa mère .

Malgré les supplications de celle-ci , il refuse de prier (car il a perdu la foi).

Elle meurt en août • A cette époque , Joyce fait paraître des comptes rendus critiques dans le Dai/y Express.

RETOUR À DUBUN • En janvier 1904 , Joyce compose en un jour une histoire auto ­ biographique où J'admiration de lui-même se mêle à J'ironie .

Il l'envoie à des éditeurs.

l'essai est refusé .

Joyce décide de Je transformer en roman .

En un moi s , il délimite son thème : Je portrait d'un artiste catholique renégat • Au milieu de J'été, il achève ce gros roman intitulé Stephen le héros .

JI donne au personnage-titre, qui lui ressemble beaucoup , Je nom de «Stephen Dedalus », d'après d 'une part Je premier martyr chrétien (Stephen = Étienne) lapidé à Jérusalem e~ d'autre pa~ Dédale, le plus grand inventeur de la mythologie grecque.

• En mai 1904, Joyce obtient un troisième prix au concours de chant du Feis Ceoil .

le regret d'une carrière musicale persistera longtemps chez Joyce , qui commence alors à boire .

• le 16 juin 1904 , il rencontre Nlll'o Bomodt, belle , vive, hardie , sans instruction, n'entendant rien à la littérature, mais dotée de beaucoup de bon sens et d'esprit Rapidemen~ ils ne se quittent plus .

JI lui vouera toute sa vie un amour exalté .

• ''Les sœurs» , une nouvelle signée Stephen Dedalus, paraît en août 1904 dans l'Irish Homestead dirigé par AE.

C'est Je début des Gens de Dublin .

les deux nouvelles suivantes paraissent le 10 septembre 1904 («Eveline») et le 17 décembre («Après la course») .

PoLA ET TRtEm • En 1904, Je jeune couple quitte l 'Irlande e~ via Zurich , s'Installe à Pola , en Croatie, où Joyce se fait engager à l'école Berlitz .

Joyce continue à rédiger Stephen le héros.

Mais il est expulsé de Pola par les Autrichiens , qui Je croient impliqué dans un réseau d 'espionnage .

• A partir de 1905 , Joyce enseigne J'anglais à J'école Berlitz de Trieste.

Dans cette ville, il se lie d'amitié avec Jtalo Svevo (1861-1928}, qu'Il encourage à écrire.

• Le 27 juillet 1905 naît son fils, Giorgio.

Joyce est rejoint par son frère Stanislas , qui est engagé auss i chez Berlitz .

• la vie de Joyce est faite de leçons , de longues beuveries nocturnes et de séances diurnes d'écriture .

• En 1906, il achève sa série de nouvelles Gens de Dublin .

Elles sont difficiles à éditer.

D 'abord, Joyce aborde des thèmes difficiles , comme la profanation ou la pédophilie .

Mais , surto~ Je caractère très référentiel des noms et des toponymes font craindre aux éditeurs potentiels des procès pour calomnie .

Joyce confie Gens de Dublin à J'éditeur anglais Grant Richards, qui lui demande des corrections , puis lui annonce que, malgré leur contra~ il ne publiera pas Je recueil.

• En 1906, Joyce a la première idée d'Ulysse .

Ce sera l'histoire d'un juif de Dublin qui passe pour cocu .

LA BOHlME • En juillet 1906 , Joyce part pour Rome .

JI y travaille quelques mois LA RENAISSANCE IRLANDAISE • La redécouverte de tout le tissu gaélique qui entoure la littérature irlandaise, notamment des anciens mythes et légendes gaéliques, inspire tout à la fin du XIX" siéde une littérature clairement vouée à la cause nationale .

les moments dés de ce mouvement sont les fondations de la Société pour la conservation de la langue anglaise (1876} , de la Ligue gaélique (1899) et du Théatre de l'Abbaye (1904}.

• La grande figure de ce mouvement est Wlm- Baller Vals (1865-1939}.

Influencé par les vieux mythes et les Oisin) , dramaturge (La Comtesse Kathleen) et membre fondateur du Théâtre de l'Abbaye (Abbey Theatre), à Dublin.

JI reçoit Je prix Nobel de littérature en 1923 .

dans la banque Nas~ Kolb et Schumacher , où il fait des écritures : il rédige quelque 250 lettres par jour .

De nouveaux problèmes d'argent Je tenaillent.

• En 1907 , après une nuit de beuverie à Rome qui manque tourner mal, Joyce retourne à Trieste.

Il contracte peu après une fièvre rhumatismale due aux nuits passées dans les rues et passe deux mois à J 'hôpital.

• Joyce rédige pour Je Piccolo della Sera quelques articles en italien sur les maux de J'Irlande et donne des conférences publiques sur l'Irlande à l 'Université du Peuple.

Bien que peu engagé , Joyce est partisan des idées du Sinn Féin qui, rigoureusement appliquées, pourraient mener l'Irlande vers J'indépendance politique et économique.

Il éprouve aussi une certaine sympathie pour le socialisme.

• En mai 1907 , il publie Chamber Music (Musique de chambre).

Ce sont les «Épiphanies» de sa jeunesse , soit trente-six poèmes lyriques ayant l 'amour pour sujet principal et qui renouvellent la tradition de la chanson élis~béthaine .

• le 26 juillet 1907 naît une petite fille, lucia .

• En septembre 1907 , Joyce se remet à travailler pendant quelques mois .

à Stephen le héros et à le réécrire entièrement sous le titre Deda/us.

A Portrait of the Artist as a Young Man (Portrait de l'artiste en jeune hamme) .

En 1908 , J'alcool aggrave terriblement ses troubles visuels .

• Connue sous le nom de Llllly Greforr, Isabella Augusta Persse (1852- 1932) consacre sa vie à la cause de la culture irlandaise.

Ble publie une quarantaine de pièces de théatre et toute une série d'OtMages sur la culture populaire et les légendes de son pays .

• Prosateur mystico-visionnaire (Le Flambeau de la vision), poète, peintre et éditeur, George Russell (1867-1935) signe ses œuvres AE (du grec kan, temps , durée).

Ami de Yeats et l 'un des initiateurs du mouvement de la renaissance irlandaise , il publie des recueils de poèmes, dont Sangs by the Woy .

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(186G-1949), partisan résolu de la nécessité de désangliciser 11rtande, fonde en 1893 la Ligue gaélique .

Il publie des chansons traditionnelles dont il donne la traduction en irlandais .

JI est Je premier président de la République d1rlande (1938-1945} .

La métamorphose permanente du langage permet de recréer /emonde en Je délivrant du poids du temp s.

cycle joycien Gens de Dublin (/914 ) Ulysse {1922) Finnegans Wake {1939} lans de correction et200pages supplémentaires pour la première édition d1Jlysse , d 'ailleurs truffée de 2 500 «Coquilles • 96 figures de rhétorique caractérisent l'épisode n•7 d1.Jiysse 60 langues et dialecte s se mélent dans Finnegans Wake 250000 s1gnes sans pause n1 ponctuation (l'équivalent d'un roman en format de poche). »

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