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L'AUTOMNE D'ARCIMBOLDO

Publié le 13/09/2012

Extrait du document

 

Les teint es jouent sur les bruns, les jaunes et les orangés pour rendre une atmosphère d'automne, de prospérité tiède et mûre, tout à fait di fférente de la délicate floraison qui compose le printemps, de la rigoureuse et vivace exubérance de l'été, ou, au contraire de la rudesse dépouillée de l'hiver, toute en racines

 

« UAUTOMNE 1573 Peintre italien A n alyse ~ C'es t au cours de son l ong séjo ur à la cou r d e Vienne, chez l'emp e re ur Maxi m ilien II, qu'Ar ­ cimbold o exéc uta sa sé rie de quatre pe intur es représe ntant les allégori es des saison s do nt notre t a bleau fait p artie.

Comm e po ur bie n d 'autr es de ses comp ositio ns fa ntastiqu es, l'artis te int erpr è te ces saison s sous la form e de v i sages hum ains, de véritables p o rtr a its, d'a ille urs, mais con stitu és d 'un ensembl e de frui ts, de fleurs e t d'o bjets e n r e la tion avec le mom e nt particuli er d e l 'année.

Ici, la tê te est su gg ér ée p ar une grosse courge couronnée d e gra ppes de divers ra is ins re prése n ­ t a nt efficace m e nt les boucl es d e c h eve ux retom­ b antes.

D es po i res ch a rnu es et de grosses p o m ­ m es d 'a utomn e re mpl ace nt les joues e t l e n ez tandi s que le me nton est form é par une g re n ad e éca rlat e.

Des épis, du sarr asin, d es mûr es, d es cardons, d es ch âta ig n es et a utr es produit s de la for ê t figurent les sourcils, la ba rbe inculte, la b o uch e e t jusqu 'aux verru es du visage .

Un ch a m­ pignon au chapeau rouge e t incu rvé simul e l ' oreille a u l ob e de la quelle, c omm e un précie ux j oyau, pe nd une be lle figu e mûr e, gonflée de s u c.

Diverses racines - n ave ts, raves - figurent la nuqu e e t le co u, ta ndi s que l es do u ves d'un ton­ neau é claté tiennent lie u d 'h a bit ; l'allusio n aux venda nges est évidente.

XVf siècle Huile sur toile 76 x 64 cm Les teint es jo ue nt sur les brun s, l es jaunes et l es ora ngés p our rendr e une atm osphère d 'au­ tomn e , de pro sp érit é t iède e t mûr e, tout à fait diffé r ente de la dél ica te flo ra i son qui compos e l e print e mp s, de la rigoureuse et vi vace exub éra n ce d e l'é té , o u, a u contr a ire de la rud esse dép o uill ée d e l'hi ver, to ute e n r acines tortu eu ses et rude s é co r ces d'arbre.

À trave rs l es saisons , ces allégo ­ ries évo quent les âges de la v ie e t, dans le cas d e l 'a utomn e, l'âge m û r.

L'œu vre C Le bl aso n d'Augu ste de Saxe , qui app ar aît su r l e vêteme n t de l'allégor ie de l'hiver faisant pendan t à l'œ uvre d ont nous pa rlons, p erm et d 'iden t ifier cette série comm e celle offe rte p ar l 'e mp e re ur Maxi­ milie n au puissa nt él ecte ur de Saxe .

E lle est d'ail­ le u rs citée à la Kun stkam m er d e Dresde e t fut sans dou te vendue a u x/xe siècle au m om e nt de la disper­ sio n dé finiti ve de cette collection.

L a série entière fut acq uise p ar l e Lou vre en 1 964.

Un important témoignage + Apr ès la mort de Maximili en II, Arcimboldo un célè bre portr ait d e fantai s ie en costum e de resta l'un des peintre s préfé r és d e la cour de son V e rtumn e, dieu des saisons et des é lé ment s .

Les s ucce sse ur Rodolph e II, à Pragu e.

C e de rni er traits difficil es à co nfond re d e l'emper eur sont é ga- était un personnage as sez bizarr e , am ateur et co l- lement s ugg érés par d es fru it s et des fleurs de lectionn e ur ach arné d'œuvre s d' art et de tout es toute s saisons e t d e tou s pa ys au faîte d e leur l es curi osités naturelles ou artifici elles qu'il enta s - b eaut é : un portr a it important , donc , puisqu 'au- sait dans sa c é lè bre «chambre des merveill es » .

Il del à du tour de force fa nt astique , l'œuvre cé lébrait se fit représent er lui-m ê me par Arcimbold o dan s le pou voir de l'empereur s ur le mond e e ntier ! Du m ême pein tr e: PICTO 27 1 à 27 1d Pho to R.M .N .

© Nardini Edito r e, 1994.

Uriade pour l'édition française, 1994.

3 4-1 7. »

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