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L'autorité des modèles anciens condamne-t-elle à l'imitation ou à la réinterprétation créative?

Publié le 13/02/2004

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On peut certes prétendre que tous les « scénarii » ont été imaginés. Et cela bien avant Jésus-Christ. Lire la Bible,

en effet, c'est lire une succession d'histoires d'amour et des -aventures dont la richesse ne sera plus jamais égalée.

Mais si le contenu des oeuvres du passé semble impérissable la forme ne résiste pas de la même façon aux injures

du temps. Les langues ne cessent de se transformer, les mots naissent et meurent, quant aux choses auxquelles ils

renvoient elles apparaissent et disparaissent dans le mouvement de l'histoire. A titre d'exemple illustratif, Toffler

dans Le choc du futur parvient à évaluer quelle serait l'étendue du lexique actif (l'ensemble des mots utiles et

spontanément utilisés) de W. Shakespeare ressuscité dans l'Angleterre contemporaine : l'auteur de Macbeth pourrait

à peine comprendre et manier quatre mots sur neuf !

Si tout est dit, tout n'en demeure pas moins à redire... La traduction est nécessaire parce que chaque âge réclame

sa formalisation. C'est en ce sens qu'il faut comprendre la phrase provocatrice d'A. Artaud : « Les chefs-d'oeuvre du

passé sont bons pour le passé, ils ne sont pas bons pour nous. » (Le théâtre et son double).

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