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Autrui: L'isolement des consciences

Publié le 19/01/2004

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La reconnaissance immédiate de l'existence d'une pluralité de consciences semble être aujourd'hui d'une terrible banalité. Pourtant l'idée de l'isolement de la conscience a longtemps persisté. Chez Descartes, la vérité première, celle qui résiste à tous les efforts du doute le plus extravagant qu'il soit, c'est le cogito, le « je pense donc je suis ». Je ne suis, au fond, assuré que de la propre existence de ma conscience. Tout le reste est plus qu'incertain. Si je regarde d'une fenêtre des hommes qui passent dans la rue, que vois-je, dit Descartes, « sinon des chapeaux et des manteaux qui peuvent couvrir des spectres ou des hommes feints qui ne se remuent que par ressorts ? » (Méditation seconde). LE SOLIPSISME CHEZ DESCARTESA ce moment de sa réflexion (découverte du cogito), Descartes possède une certitude indubitable. Il est; et son être c'est sa pensée. Car le doute, appuyé sur l'hypothèse du malin génie, a séparé de moi non seulement le monde, mais encore mon corps et mes sens, a exorcisé tout ce qui est simplement «mien» pour ne laisser subsister dans sa présence indubitable que ce qui est «moi», c'est-à-dire ma conscience, ma pensée.

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