Devoir de Philosophie

Avons-nous des devoirs envers la vérité ?

Publié le 09/03/2004

Extrait du document

Préexistante à la pensée, nous l'admettons comme l'on admet un phénomène naturel.] Le triomphe de la vérité Que l'on respecte la vérité ou qu'intentionnellement on l'ignore, le résultat demeure le même. Je peux toujours prétendre que la terre est plate. Si je parcours sa surface en ligne droite, arrivera un moment où je retournerai au point de départ. A moins d'avoir perdu la raison, je serai forcé de reconnaître que je me suis trompé. Je ne suis pas créateur de vérité L'homme est créateur de valeurs morales. Il a, effectivement, par rapport à ces valeurs des devoirs. Mais quels devoirs puis-je avoir par rapport à ce que je ne crée pas et qui s'impose à moi avec la force de la nécessité ? 2 et 2 font 4. Il ne relève pas de la morale d'admettre cette vérité indubitable.

Je suis moralement tenu à respecter la vérité. Car ce respect est au final le même que celui que je dois à autrui. De plus, c'est le mensonge qui est préjudiciable, jamais la vérité. Kant fera de la vérité un impératif catégorique et du mensonge un vice maudit.

MAIS...

La vérité est un fait face auquel je n'ai nulle liberté, ni prise. Parler d'un devoir envers la vérité est aussi absurde que de parler un devoir envers la physique newtonienne !

« ayons soigneusement examiné la question.

Cette première règle revient à n'admettre que ce qui se présente"si clairement et si distinctement à mon esprit que je n'eusse aucune occasion de le mettre en doute".

Ladeuxième règle est une règle de division ou d'analyse.

Pour chaque problème donné, il convient de le diviser enses parties élémentaires.

La difficulté apparente se résorbe lorsque la complexité est soumise au traitement del'analyse, c'est-à-dire divisée en parties distinctes les unes des autres.

Cette deuxième règle prescrit de"démonter" les données du problème, afin de le "mettre à plat" pour distinguer clairement et distinctement sesparties élémentaires.

La troisième règle est celle de l'ordre.

Il faut apprendre partout et toujours à conduirepar ordre ses pensées.

Pour cela, il convient de commencer par les choses les plus faciles et les plus simples àconnaître, pour s'élever ensuite par degrés successifs vers les plus compliquées.

Si l'ordre est respecté, laprogression du simple vers le complexe se fera sans difficultés.

Ce respect de l'ordre est capital : si d'aventureil ne s'en trouve pas naturellement entre deux parties d'un problème, il faudra en supposer un pour ne pasrompre l'enchaînement logique de la réflexion.

Cette troisième règle succède logiquement à la deuxième,comme opération de synthèse qui reconstruit avec ordre et logique ce que la règle d'analyse nous prescrivaitde "démonter" ou d'analyser.

Enfin, la quatrième règle est celle de la vérification.

Il s'agit de passer en revueles opérations antérieures pour s'assurer de n'avoir rien oublié.

Tout ce que nous pouvons connaître se laisseainsi ramener au traitement de ces quatres opérations simples qui ne laissent aucune place à l'erreur. Le mensonge corrompt ma relation à l'autreJe ne peux pas avoir confiance en un ami qui n'hésite pas à me mentir.

«Ce n'est pas ton mensonge qui mebouleverse, dit Nietzsche, mais de ne plus te croire» [Par-delà bien et mal).

La franchise est une marque decourage et de respect.

C'est un devoir, à l'égard d'autrui mais aussi à l'égard de la vérité, de ne pas mentir. Il est immoral de mépriser la véritéQuel que soit le cas, connaître la vérité est toujours un soulagement et une satisfaction pour l'esprit.

C'est enquoi la vérité est l'un des biens les plus précieux que nous puissions posséder.

C'est l'erreur, mais également lemensonge, qui causent le malheur des hommes.

Au nom du respect de soi et des autres, il nous fautconsidérer la vérité comme une valeur essentielle.

[Nous n'avons pas plus de devoirs envers la vérité qu'enversune loi physique.

L'esprit ne crée pas la vérité, il la découvre. Préexistante à la pensée, nous l'admettons comme l'on admet un phénomène naturel.] Le triomphe de la véritéQue l'on respecte la vérité ou qu'intentionnellement on l'ignore, le résultat demeure le même.

Je peux toujoursprétendre que la terre est plate.

Si je parcours sa surface en ligne droite, arrivera un moment où jeretournerai au point de départ.

A moins d'avoir perdu la raison, je serai forcé de reconnaître que je me suistrompé. Je ne suis pas créateur de véritéL'homme est créateur de valeurs morales.

Il a, effectivement, par rapport à ces valeurs des devoirs.

Maisquels devoirs puis-je avoir par rapport à ce que je ne crée pas et qui s'impose à moi avec la force de lanécessité ? 2 et 2 font 4.

Il ne relève pas de la morale d'admettre cette vérité indubitable.

C'estnaturellement que l'enfant conçoit les règles de calcul, et non parce qu'il obéit à un quelconque impératiféthique. Admettre n'est pas avoir des devoirsAvoir des devoirs signifie que je m'impose volontairement d'agir en conscience en contrôlant mes penchants.Voilà qui n'a pas lieu d'être eu égard à la vérité.

Il ne dépend pas de moi d'être un être fini qui, pour cetteraison, a besoin de l'existence des autres pour vivre.

Ou bien j'admets cette vérité, ou bien je la refuse et parlà même nie ma propre existence.. »

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