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Baudelaire a dit à l'occasion de l'Exposition universelle de 1855 : « Le beau est toujours bizarre. Je ne veux pas dire qu'il soit volontairement, froidement bizarre, car dans ce cas il serait un monstre sorti des rails de la vie. Je dis qu'il contient toujours un peu de bizarrerie de bizarrerie naïve, non voulue, inconsciente et que c'est cette bizarrerie qui le fait être particulièrement le Beau. C'est son immatriculation, sa caractéristique. Renversez la proposition, et tâchez de co

Publié le 02/03/2011

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baudelaire
Vous analyserez cette définition du beau donnée par Baudelaire et vous montrerez en quoi son œuvre poétique permet de bien la comprendre. Vous montrerez ensuite qu'en s'opposant à des théories plus classiques, Baudelaire ouvre ainsi la voie à l'esthétique moderne.  

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« Remarque : pour renforcer son affirmation, Baudelaire termine par une phrase ironique et expéditive dans sonprincipe, phrase selon laquelle le Beau ne saurait aller de pair avec le banal, c'est-à-dire l'habituel, l'ordinaire, lequotidien, le commun, le conventionnel... On peut en déduire immédiatement cette idée essentielle que le Beau défini par Baudelaire est un Beau fécond parceque, dans la mesure où toute nouveauté est appelée à se figer en cliché, l'artiste se voit confronté à la nécessitéde toujours inventer. Recherche des idées Ici le libellé aide énormément.

Il permet d'envisager successivement les trois points suivants : La poétique de Baudelaire Il faudra pour cela s'appuyer sur la connaissance de son œuvre. L'esthétique classique Il faudra répertorier et analyser les théories antérieures auxquelles Baudelaire s'oppose. L'esthétique moderne Il faudra rechercher les mouvements artistiques qui, à la suite de Baudelaire, ont exploité la notion de bizarre. La poétique de Baudelaire On peut organiser la recherche d'idées en envisageant successivement : les thèmes ; Y écriture ; la pratique mêmede la poésie qui est recherche, conquête beaucoup plus que simple mise en forme d'une certitude intérieure ouextérieure (ce qui serait le cas de l'école parnassienne, contemporaine à Baudelaire). • Les thèmes — Recherche de ce qui perturbe le rapport habituel avec l'objet esthétique : le morbide, la macabre, le monstrueux,le laid.

Faire apparaître des artistes contemporains à Baudelaire qui ont pris les mêmes directions.

Il faut penser àVictor Hugo avec Notre-Dame-de-Paris (Quasimodo), les Orientales (Les Djinns), Les Châtiments (Tableaux de laviolence) ; aux nouvellistes fantastiques : Maupassant et ses contes de la folie (le Horla), Barbey D'Aurevilly (LesDiaboliques), Mérimée (La Vénus d'ille) ; à Rimbaud avec ses premières poésies satiriques et provocatrices (LesAssis), voire scatologiques. — Recours permanent pour définir le Beau, le Bonheur, l'Idéal, au rêve, à l'imaginaire, à Tailleurs : La Vie antérieure,La Chevelure...

Les figures qui définissent le Beau (cf.

La Beauté, Hymne à la Beauté...) sont des figures ambiguëscomme le montre la comparaison au rêve de pierre ; parce que inaccessibles, Beau, Bonheur et Idéal sont toujoursmystérieux. — Cette proximité du Beau et du bizarre se donne à lire aussi à travers l'image du poète qui est toujours indifférent,étranger, étonné... — Enfin la bizarrerie apparaît dans le recours constant à l'idée de modernité, de rupture avec les sourcesd'inspiration plus convenues de la poésie ; il faut reprendre ici les analyses proposées sur les poèmes des tableauxparisiens.• L'écriture Des formes poétiques qui ne sont pas toujours régulières. — La prédilection pour l'antithèse et l'oxymore, l'alexandrin désarticulé qui facilite l'expression du contraste et faitsurgir l'étonnement. — Le recours au symbole qui permet de percer et de figurer un mystère ou un sens caché du monde sans pourautant fermer l'énigme sur un sens univoque. • La pratique poétique Il faut distinguer : — la démarche poétique de l'ensemble des Fleurs du Mal, démarche qui loin d'être close sur elle-même est aucontraire ouverture permanente à l'inexploré et qui s'achève sur le mot même de nouveau ; le dernier vers du recueilest en effet : Au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau ; — le fonctionnement individuel de chaque texte autour d'une énigme à déchiffrer : le poète lui-même (le secretdouloureux de la Vie antérieure) ; la femme toujours ambiguë et complexe, menaçante dans son ambiguïté (À une. »

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