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Bel ami: Excipit

Publié le 11/09/2006

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Le XIX° siècle est celui du roman réaliste puis naturaliste avec des auteurs tels que Flaubert, Balzac, Zola ou encore Maupassant. Ce dernier a écrit de nombreux romans ou nouvelles réalistes dont Bel-ami l’une de ses œuvres la plus connue. Il publie ainsi une de ses œuvres majeures. Il s’agit d’un jeune homme issu de la campagne qui désire plus que tout se faire une place au sein de la société parisienne en faisant fortune, il utilise pour cela de nombreux stratagèmes dont la séduction afin de grimper dans l’échelle sociale. Dans cet extrait Georges Duroy se remarie, mais à l’église contrairement à la première fois, c’est donc une cérémonie en grande pompe, avec la fille de son patron et surtout de son ancienne maitresse. A cause de l’enlèvement de Suzanne, ses parents sont obligés de consentir à ce mariage. C’est une épreuve pour Mme Walter, toujours amoureuse de Georges. Cet extrait retrace donc avec ironie d’une part le sacre de Georges duroy mais représente d’autre part un excipit type du roman. 

I/ Le sacre de Georges

A/ Le roi de l’extrait Emploi d’une métaphore filée qui le représente comme un roi : jeux de mots sur son nom ( Duroy devient Du Roy), la sortie de l’église représente à une procession royale… Emploi du champ lexical de la foule (plein de monde, amassée…) Emploi d’une répétition du mot « portique « : connotation à l’antiquité avec l’image du temple qui fait penser au triomphe, au sacre de l’empereur. Emploi du discours indirect libre et du discours direct qui mettent Georges au centre du nom. B/ L’ironie du texte Sentiment de Georges : Débordé par l’émotion son triomphe et par celle de son mariage (balbutier) mais reprend le dessus quand il voit clo : maitrise absolue. Paragraphe dominé par le champ lexical de la religion mais absence de valeurs morales : ironie, le religieux est lié au profane. Alors qu’il se marie il parle du souvenir de sa maitresse. Georges donne le « bras « à sa femme et donne la mais à sa maitresse, la situation est inversée. II/ Excipit type d’une fin de roman

A/ Une fin cyclique A l’image de l’incipit tout tourne autour de Georges. Emploi du champ lexical de la vue : « aperçut «, « relevant les yeux «, par là Georges Duroy s’imagine encore plus haut sur l’échelle sociale. Il semble que Georges Duroy n’a fait aucune analyse de lui-même, l’incipit et l’analyse sont similaire, par exemple par l’emploi répétée du nom du héros dans les deux extraits. Les mêmes champs lexicaux de l’argent et de la réussite se retrouvent dans les deux. B/ Une fin ouverte Duroy va recommencer sa relation avec Mme de Marelle comme l’indique la répétition de « A bientôt «. Une nouvelle élévation est en vue pour Georges Duroy par l’idée de faire un « bond «,  c’est une expression que l’on peut voir dans l’espace c'est-à-dire en tant que saut ou dans l’échelle sociale. Emploi de la conjonction de coordination « mais «. En toute fin de roman cette conjonction prouve que rien n’est fini, qu’il reste un problème à résoudre, cela engendre une nécessité de suite pour connaitre la gestion de cette affaire. Conclusion : Le héros est détestable, son comportement est inadmissible. Grace à son ironie, Maupassant critique sa société, la nécessité de l’argent, de l’ascension… Cette société est d’après lui aussi hypocrite que Georges lui-même. Le principe de la fin ouverte se retrouve dans de nombreux romans d’apprentissage réalistes. Le roman d’apprentissage rappelle ici les tête de Flaubert et notamment l’éducation sentimentale. Mais cette fin ouverte se compare évidemment à celle du Père Goriot où Rastignac lance son défi à la société.

 

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