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La Belle Epoque

Publié le 27/02/2008

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Avec le recul du temps et la nostalgie d'un monde disparu dans la tourmente de la Grande Guerre, on a donné le titre de «Belle Epoque» aux quelque vingt années qui précédèrent 1914. La Belle Epoque est-elle un mythe? La monnaie était d'or et d'argent; la rente, sûre; le coût de la vie, à peu près stable; la France, le banquier de l'Europe. La IIIe République, affermie par Waldeck-Rousseau, était à l'image de ses présidents rassurants, Loubet, Fallières. On célébrait l'alliance avec la Russie, l'Entente cordiale avec l'Angleterre. Entre des monuments tout neufs, le Grand et le Petit Palais, le Trocadéro, le pont Alexandre-III, l'Exposition universelle étalait ses merveilles techniques; la science et le progrès promettaient le bonheur.

« ~ La Belle Epoque Au tournant du XIX ' et du xx• siècle , la France occupe une position influente dans le monde: son Empire colonial est alors à son apogée et son commerce est prospère.

L'Exposition universelle de 1889 attire à Paris 40 millions de visiteurs.

C'est aussi la naissance du cinématographe , du phonographe et de l'aviation.

C f est après la Première Guerre mondiale que les an~ées 1890-1910 furent qualifiées de "Belle Epoque » , un terme forgé dans le souvenir d 'une période privilégiée à la fois syno­ nyme d 'un certain art d~ vivre et d'une certaine insouciance.

La Belle Epoque évoque encore aujourd 'hui tout un monde: dames en chapeaux , robes longues et tailles corsetées , messieurs à moustaches en redingote et plastron à col dur , par- ties de campagne et canotages sur la Marne, vie parisienne avec le trafic sur les grands boulevards des omnibus à impériale, des fiacres et des tram­ ways à vapeur , spectacles de théâtre et soirées mondaines dans des salons au décor modern style.

Si la réalité est moins idyllique pour une grande partie de la population , l es années entre le XIX'' et le xx·· siècle apparaissent cependant en Fran ce comme une période de répit: le pays est e n paix depuis 1870 , les possessions coloniales assurent prestige et prospérité , la bourgeoisie découvre le charmes d'une vie autrefois réser­ vée à la noblesse et les Français s 'enthousiasment pour une série d 'inventions et de grands travaux.

C'es t l'époque des premières automob iles, de l'apparition du cinéma tographe , des débuts de l'aviation, de l'ouverture de la première ligne de métropolitain à Paris.

La tour Eiffel , édifiée pour l'Exposition universelle de 1889 , symbolise ce modernisme dont la France est la dépositaire.

La lW République é de la Constitution de 1875 votée au lende­ main de la Guerre de 1870 , le régime parlemen­ taire de la Ill ' République n'est d'abord qu'un compromis entre les partisans de la restauration de la monarchie et les républicains.

Le pouvoir ......

L'imposante galerie des •industries diverses • de l'Exposition universelle .

Le Petit et le Grand Palais , encore en service de nos jours , ont été édifiés pour l 'Exposition.

! Étendue sur a les bords de la Seine de chaque côté du Trocadéro et de la tour Eiffel , l'Exposition universelle de 1889 offrait aux visiteurs de nombreuses attractions .

exécutif est confié à un président de la Répu­ blique, le pouvoir législatif à une Chambre des députés élue au suffrage universel et à un Sénat.

Le président de la République forme le gouverne­ ment et peut dissoudre la Chambre des députés; celle-ci vote les lois, le budget et contrôle les ministres qui doivent conserver son appui , sinon ils peuvent être démis de leur fonction.

Car avec le uccès des républicains aux élec­ tions législatives de 187 6 puis la présence au gou­ vernement de fortes personnalités républicaines et anticl éricales comme Gambetta ou Jules Ferry, les institutions de la Ill" République vont réussir à se maintenir malgré une vigoureuse opposition de droite, nationaliste et antipar l ementaire.

Le boulangisme en est la manifestation la plu sérieuse.

Entre 1886 et 1889 , le général Boulanger rassemble autour de lui un large mouvement populaire où se retrouvent à la fois les partisans d'une revanche contre l'Allemagne , l es catho­ liqu es qui s'opposent à la laïcité et_les royalistes qui luttent contre la République .

Elu à Paris le 27 janvier 1 889 , ~oulanger hésite cependant devant le coup d'Etat.

Finalement, le gouverne­ ment en profite pour réagir , l'accuse de complot et le con traint à s'exiler.

La République confort e donc ses instituti ons en cette fin de iècle.

Ses gouvernements ont ins­ tauré la liberté de la presse , le droit de réunion (1881 ), le droit de créer des syndicats profession­ nels (1884) et surtout organisé l'enseignement public, laïc et obligatoire pour tous (lois de 1880- 1882).

Mais le régime doit faire face à des mani­ festations ouvrières -le 1'' mai 1891, l'armée tire. »

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