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Bergson: La durée

Publié le 28/02/2009

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Bergson: La durée

□ Par « durée «, Bergson comprend le temps réel qui est celui, vécu, du moi intérieur qui se ressaisit lui-même, abandonnant les habitudes contractées dans l'action sur le monde. La conscience se saisit alors comme effort, poussée intérieure, à la fois comme « empiétement du passé et anticipation de l'avenir « : la durée définit un temps qualitatif, continu et imprévisible, dans lequel on ne peut séparer un état antérieur d'un état ultérieur.

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« LE TEMPS • 139 (( !.A PURE DUf!ÉE [ ...

] CE SERAIT /.:HETÉROGÉNEITÉ PURE.

» 151 Bergson Si grande que soit la diversité des thèmes abordés dans son œuvre, Henri Bergson (1859-1941) est l'homme d'une intuition unique qui éclaire toutes ses idées.

Cette intuition est que les sciences positives éliminent la durée et que le vrai temps n'est pas celui que mesurent les scientifiques, mais la durée concrètement vécue, c'est-à-dire le temps de la conscience.

Les scientifiques qui s'épuisent à conceptualiser, à penser le temps à travers la spatialité, le continu à travers le discontinu, ne peuvent parvenir à saisir dans leur être vrai le changement, la vie.

Penser le temps de manière abstraite, c'est, au fond, en détruire la réalité.

Puisque les sciences positives éliminent la durée, il s'agit de la restaurer.

Tel est le propos de I' Essai sur les données immédiates de la conscience (PUF), thèse pour l'obtention du doctorat que Bergson a soutenue à la Sorbonne en 1899, devant un jury où siégeaient notamment Emile Boutroux et Jules Lachelier.

On y trouve cette définition : « La pure durée pourrait bien n'être qu'une succession de changements qualitatifs qui se fondent, qui se pé­ nètrent, sans contour précis, sans aucune tendance à s'extérioriser les uns par rapport aux autres, sans aucune parenté avec le nombre : ce serait l'hétérogénéité pure.». »

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