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Blaise Cendrars, La Prose du Transsibérien

Publié le 25/07/2012

Extrait du document

• La nature est animée de mouvements anormaux : « la tourbe qui se gonfle « > invasion de l’espace, avec aussi la « Sibérie qui tourne «. • La vie qui est donnée aux objets par le mouvement est donc une vie maléfique, dont le seul but est d’infliger la souffrance : personnification (« les poteaux grimaçants qui gesticulent et les étranglent « : jeu virtuose sur les sonorités qui s’enchevêtrent), comparaison (« comme un accordéon qu’une main sadique tourmente « : le créateur est ici un tortionnaire), métaphore sans comparé qui connote la pure angoisse : « les démons sont déchaînés «.

« Mais ces visions ne sont que le signe du progrès de la folie qui va parachever l'enfermement du sujet. f.

Folie et échec • L'ouverture causée par l'éclatement du monde va se révéler n'être qu'un piège de plus : « dans les déchirures du ciel » devient « dans les trous ».

Volonté d'envolremplacée par un vertige : « dans les trous, les roues vertigineuses.

»• Passage virtuose du piège « les trous », « les roues » à l'effet de l'enfermement : « les bouches les voix », véritable cri (cf.

Munch) qui avait été annoncé par le« grelot » (solitude, avec le polyptote « grelotte »), puis par le ricanement, puis par « l'accordéon » (de plus en plus fort).

La folie est complète…• … et l'échec total.

Les cinq dernières lignes le suggèrent : retour à la routine du train (« broun-roun-roun »), « orage sous le crâne d'un sourd » (pas d'issue), ultimerépétition de la question de Jeanne. Conclusion Intérêt du poème : mise en scène poignante du paradoxe du voyage > exemple du Transsibérien bien choisi, car voyage long : on ne cesse d'avancer, mais cemouvement se transforme en prison.

Le voyage implique toujours la solitude, d'où l'impression d'une communication impossible entre les amants et à terme la folie.. »

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