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Le bonheur chez Plotin et Aristote, et son rapport avec le temps.

Publié le 17/01/2012

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aristote

 
 
 
 
 
Introduction.
      L’objet de ce travail est le bonheur et son rapport avec le temps chez Plotin et également chez Aristote, on se base pour cela sur un extrait de texte des Traités 30-37 de Plotin, traduit sous la direction de Luc Brisson et Jean-François Pradeau par Richard Dufour, et plus précisément, le Traité 36 (I, 5), intitulé : « Si le bonheur s’accroît avec le temps «. et également sur l’éthique à Nicomaque d’Aristote. Tous les philosophes ont essayé de déterminer ce qu’était le bonheur et en ont fait la chose la plus essentielle pour l’homme. Il en est de même pour Plotin et Aristote. Plotin est né en Egypte à Lycopolis, il a eu comme maître Ammonius Saccas, à Alexandrie, qui était un moyen platonicien. Plotin a été au coeur du débat éthique qui opposait les aristotéliciens aux stoïciens et aux épicuriens. Quant à Aristote, il est né à Stagire en Chalcidique. Très jeune il rentre à l’Académie de Platon à Athènes, il y restera durant vingt ans. Nous allons donc voir la vision du bonheur chez ces deux auteurs et son articulation avec le temps.
   Le temps fait-il croître le bonheur ? Peut-on légitiment parler du bonheur et du temps sans toutefois se tromper dans la mesure où ceux-ci sont exclusivement intelligibles et nous mettent en conflit avec le passé et le présent ? Qu’est-ce que le bonheur et le temps selon Aristote et Plotin ?

aristote

« I – Plotin : le fait d’être heureux plus longtemps n’accroît pas le bonheur.

1.

Nature : bonheur et temps .

Pour Plotin, le bonheur ne s’accroît pas avec le temps, car celui-ci n’est pas un facteur d’ accrois sement , mais plutôt une disposition à partir duquel on saisit le bonheur, «ce souvenir d’un moment de bonheur n’apporte rien de plus, et le bonheur réside non dans le fait de dire que l’on est heureux, mais dans le fait d’être en une certaine disposition » 1.

Le bonheur est un état psychique qui ne résulte pas des actes externes, il appartient à une vie première et la meilleure est celle de l’intellect, car celle- ci transcende la durée et se situe dans l’éternité.

Le véritable bonheur est donc intemporel, inva riable, et ne peut être augmenté par un plaisir du passé.

Le temps pour Platon est « une image mobile de l’éternité » 2.

Plotin récupère cette définition mais délaisse la notion de mobilité.

Le temps est donc pour Plotin « une image de l’éternité » et celui -ci dépend de son modèle d’existence et de permanence.

La spécificité du temps est de s’accroître et de se répandre dans la multiplicité et dans l’extension.

Mais, il faut souligner que tel n’est pas le cas de l’éternité, car c elle-ci reste semblable et sans accroissement.

L’image a pour particularité d’abolir la permanence de l’éternité.

« Il s’ensuit que la permanence inhérente à l’éternité périrait, si on la retirait de l’éternité et qu’on la mettait dans l’image ; la permanence est préservée aussi longtemps qu’elle est rattachée en quelque manière à l’éternité, mais elle périrait si elle venait à se trouver toute entière dans l’image ».

Toutefois, si le bonheur ne se limite pas à la simple saisie empirique de l’individu mais se trouve plutôt à un m oment précis de l’histoire, quel est donc ce moment ? 2.

A quel temps perçoit -on le bonheur ? Le bonheur pour Plotin se saisit exclusivement au présent, car le passé n’apporte rien de plus à l’instant présent.

« C’est dans le présent qu’une disposition existe, comme l’activité de la vie ».

Percevoir « un plus grand bonheur » donc, signifie affirmer la mort du passé, parce que c’est dans l’acte p résent que le bonheur se déploie .

Le bonheur vécu dans le passé et 1 Plotin, Traité 36 , tr.

fr.

Richard Dufour, Flammarion, Paris, 2006, p.367.

2 Platon, Timée, E.

Chambry, Garniers Frères, Paris, 1969, p.

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