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Broussel (Arrestation de)

Publié le 18/06/2012

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En 1648, le mécontentement contre le gouvernement de Mazarin était général. Le peuple protestait contre la prolongation de la guerre avec l'Espagne et les augmenta-tions d'impôts, les bourgeois contre les retenues effectuées par le gouvernement sur les rentes. Les nobles se plaignaient de ce que Mazarin, poursuivant la politique de Richelieu, les écartait de la direction de l'État. Le parlement de Paris, enfin, voulait contrôler les actes du gouvernement.

En avril 1648 fut renouvelée la paulette. A cette occasion, Mazarin fit savoir que les magistrats du Grand Conseil, de la Chambre des comptes et de la Cour des aides en seraient dispensés pour neuf ans, mais que le gouvernement ne leur paierait pas quatre ans de leurs gages. Le 13 mai 1648, le parlement invita les membres de ces trois chambres à se joindre à lui pour travailler à détruire « les abus dans l'État «. Le gouvernement les laissa faire, et l'assemblée de la Chambre Saint-Louis, ainsi formée, fit au roi des propositions telles que la suppression des intendants, l'interdiction de créer de nouveaux offices, l'impossibilité de lever des taxes sans l'autorisation des parlements. Ces propositions furent acceptées au cours de juillet 1648. Mais le gouvernement entendait prendre sa revanche.

Le 20 août 1648, Condé écrasa les Espagnols à Lens. Le 26 août, un Te Deum fut chanté à Notre-Dame, en présence du jeune roi. Après la cérémonie, les troupes qui faisaient la haie ne furent pas disloquées, et l'on alla arrêter chez eux trois meneurs du Parlement. Parmi eux se trouvait le conseiller à la Grand-Chambre Broussel, vieux magistrat populaire, parce qu'il n'était pas riche et dénonçait la rapacité des financiers et des gens d'affaires. Aussitôt, les barricades se dressèrent, au cri de aç Liberté et Broussel«. Le Palais-Royal fut cerné, les troupes étaiént peu nombreuses et peu sûres. Le 27, le parlement se rendit en corps au Palais-Royal pour y demander la libération de Broussel. Celui-ci était déjà, sous bonne escorte, en route pour Sedan, où on avait décidé de l'exiler. La reine Anne d'Autriche et Mazarin cédèrent. On courut après Broussel, on le ramena, et ce n'est qu'alors que les barricades furent détruites, le 28 au matin,

Le parlement, dont la popularité était à son maximum, voulut obtenir plus, et continua ses assemblées.

Alors, dans la nuit du 5 au 6 janvier 1649, la reine Anne conduisit le jeune roi Louis XIV à Saint-Germain, bien décidée à ne rentrer à Paris que lorsqu'elle aurait soumis la ville rebelle.

La Fronde commençait.

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