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La Chanson Du Mal Aimé De Guillaume Apollinaire

Publié le 12/09/2006

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apollinaire

Introduction :    Wilhelm Apollinaris de Kostrowitzky, dit Guillaume Apollinaire est né en 1880 à Rome. Il est le fils naturel d’une femme polonaise ; son père quant à lui est un officier italien mais celui-ci ne l’a pas reconnu. Avec sa mère, il passe son enfance et son adolescence dans des stations thermales à proximité de casinos. Son éducation est morcelé, mais celui-ci n’en a guère besoin étant donné qu’il est issu d’un milieu cultivé et qu’il est autodidacte. En 1901, il devient précepteur dans un grande famille allemande au bord du Rhin. C’est ainsi qu’il rencontre son premier grand amour, qui est une gouvernante anglaise nommée Annie Playden, mais hélas celle-ci refusera de l’épouser et immigrera aux Etats-Unis. Il sera profondément meurtri par cet abandon et en demeurera très malheureux. Ce séjour eut tout de même un aspect positif étant donné qu’il y découvrit une passion pour les légendes allemandes du bord du Rhin. En 1907, il part s’installer à Paris et devient employé de banque grâce à certaines de ses relations. Ce métier ne lui plaît point et il décide de se reconvertir en critique d’art. Ainsi, il célébra Picasso et le cubisme. D’ailleurs, celui-ci rencontra une femme peintre nommée Laurencin avec qui il vécut par la suite. En 1913 il publia son recueil poétique intitulé Alcools, qui fut le résultat de quatorze années d’écriture. Apollinaire était en quelque sorte un étranger sans nationalité et sans racine, cependant il aimait vraiment la France et lorsque la guerre éclata en 1914, celui-ci s’engagea volontairement dans l’armée pour défendre ce pays qui l’avait adopté. Il fut ainsi naturalisé en 1916. Durant une permission, Guillaume Apollinaire rencontre une nouvelle femme. En 1917, celui-ci sera trépané et rapatrié d’urgence. Il mourut en 1918 de la grippe espagnole, fléau qui fit plus de dix-huit millions de morts.  Nous sommes ainsi en présence du poème intitulé La chanson du mal aimé, tiré de son recueil de poésie Alcools. Nous tenterons donc de savoir en quoi ce poème est le résultat d’une longue et accablante souffrance amoureuse. Dans un premier temps, nous tenterons d’étudier la présence d’un temps musical désaccordé, avant de nous pencher dans un second temps sur le sentiment de plénitude et à la fois de vacuité qui transparaît dans ce poème.    I) Un temps musical désaccordé :    Dans le premier vers, la métaphore assimilant le soleil à une lyre semble évoquer Orphée, qui est le poète par excellence, et qui fut capable de vaincre la mort par le chant. Ainsi, nous pourrons nous demander si Apollinaire est capable de vaincre sa souffrance par la poésie ? Le second vers semble répondre négativement à cette question car « Brûle « et « endoloris « sont des images négatives ; le poète perd visiblement ce pari. Dans le troisième vers, le terme « mélodieux « est mis en valeur par la diérèse, cependant il est contrebalancé par le terme « délire « qui nous ramène à quelque chose de désaccordé.  Dans la seconde strophe, au vers 6, le terme « orgues de Barbarie « devrait normalement procurer une part de rêverie, de bonheur, cependant le terme est contrebalancé par la personnification « sanglotent « au septième vers.  Dans la troisième strophe, le terme « Musiquent «, présent au vers 14, est mis en valeur par la métaphore des vers 13 et 14, qui assimile le mouvement des tramways à celui d’un archet sur un violon, ainsi que par le fait que celui-ci est placé en début d’hémistiche. Mais, le vers 15 démolie la chose par le terme « la folie de leur machine « qui assimile ainsi cette musique à un air inquiétant et désaccordé.  Dans la quatrième strophe, les vers 16 et 17 amplifie l’aspect musical avec notamment la personnification des cafés qui « crient «, ainsi que par le pluriel poétique « leurs tziganes «. Cependant, cette image est encore une fois dégradée, la métaphore péjorative assimilant les trompettes à des « siphons enrhumés « traduit une démolition de l’air musical.  En outre, dans la cinquième strophe, le terme « hymnes d’esclaves aux murènes « présent au vingt-troisième, dégrade encore un peu plus la musique en lui assimilant un danger. Il est ainsi dit qu’elle apporte la mort. Cela est repris au dernier vers par la métaphore « chansons pour sirènes « qui traduit le fait que la musique attire afin de détruire, en conduisant la victime à la mort.  Ainsi Apollinaire est meurtri, conscient de son impuissance. La poésie n’a pas réussi à faire revenir celle qu’il aime.    II) Des possibilités ouvertes :    Il semblerait que toutes les conditions soient pourtant réunies, mais elle ne revient toujours pas. Au premier vers, le terme « juin « nous ramène au mois le plus agréable pour visiter Paris, la ville est fleurie et le temps est printanier. Par la suite, au vers 4, le verbe « erre « nous renvoie au plaisir de se promener, tandis que le terme valorisant « beau Paris « traduit un certain romantisme. Le vers 5 quant à lui, « Sans avoir le cœur d’y mourir «, nous montre que le poète a envie de vivre, d’aimer et d’être joyeux. De plus, au vers 6, le terme « dimanches « signifie la liberté car on ne travaille pas en principe ce jour-ci. Tout est la, il serait heureux avec sa tendre aimée, mais pourtant…Le terme « éternisent « au même exprime une grande tristesse et à la fois un vide, ce qui détruit l’image précédente. Le vers 9 nous ramène à cette précédente image, tout est fleuri beau. Mais encore une fois cette image est anéantie par le vers suivant, « Penchent comme la tour de Pise «, qui évoque une certaine peur de s’écrouler et donc la mort. Le terme « Soirs de Paris « au vers 11 fait ressurgir une image agréable de la ville par un pluriel poétique qui amplifie la beauté de la vie dans la ville. Cette image est amplifiée par le vers suivant, « Flamant de l’électricité «, qui nous rappelle que Paris fut la première ville à avoir l’électricité et ainsi, de nombreuses possibilités s’ouvre au poète car la conquête de la nuit est rendue possible par cette avancée. Le vers 16, « Les cafés gonflés de fumée «, traduit une idée d’élévation, ce qui accroît encore le sens agréable qu’il donne qu’Apollinaire donne à la ville. Au vers 19, l’image du « garçon vêtu d’un pagne « donne un côté exotique à la vie dans la capitale française, nous sommes ailleurs. Ainsi, la vie est belle, tout est beau, il lui manque hélas la femme dont il est épris. Mais, au vers 20, la répétition « toi, toi « ainsi que le double sens de « j’ai tant aimé « nous montre qu’il n’arrive pas à se débarrassé de cet amour et que toute la beauté environnante ne sert à rien ou est pleine de regrets et de remords. Enfin, on peut interpréter la dernière strophe de deux manières différente. Le premier sens l’assimilerait à une introspection, à un regard sur lui-même, il se réduit sur sa situation. En effet, il dit qu’il a des qualités : il sait des chansons anciennes comme nous le montre le terme « des lais pour des reines « au vers 21, mais cependant sa reine, Annie ne veut point de lui. Par ailleurs le vers 22, « Les complaintes de mes années «, nous renvoie à une volonté de vivre un amour sérieux et durable, un amour éternel. En outre, dans le vers 24, « La romance du mal aimé «, la poète semble s’accuser de ne pas avoir suffisamment aimé ou de s’y être mal pris : il est ainsi trop pitoyable, trop pathétique. Cependant, au dernier vers, avec le terme « chansons pour les sirènes «, Guillaume Apollinaire réaffirme sa puissance poétique : selon lui, il arriverai même à séduire la séductrice. La deuxième sens nous amènerait plutôt à penser qu’il s’agit d’une sorte de définition de ce que doit être l’art poétique pour Apollinaire. Ainsi, la poésie doit pour lui associer l’ancienneté à la modernité, comme nous le prouve le contraste entre le terme « lais « au vers 21, qui se rattache à la modernité, et le terme « chanson «, au vers 25, qui se rattache quant à lui à l’ancienneté. Selon lui, elle doit également associer le savoir, désigné par la terme « Moi qui sais « au vers 21, à la sensibilité qui s’exprime dans cette strophe par le terme « complaintes « au vers 22. Enfin, la poésie doit également associé la fascination, comme nous le prouve le terme « hymnes d’esclaves aux murènes « au vers 23, à la délivrance, ici exprimée par le terme « des chansons pour les sirènes « au dernier vers. Il faut savoir que cette strophe se retrouve à plusieurs reprise dans son recueil Alcools. Ainsi, nos deux interprétations pourraient être juste étant donné qu’Apollinaire était obstiné par ce douloureux chagrin d’amour dont il n’arrivait pas à ce défaire, mais qu’il est également crucial pour tout poète de définir son interprétation de l’art poétique.    Conclusion :    Pour conclure, l’absence de ponctuation nous fait penser au cubisme car on voit Paris sous toutes ses faces. Apollinaire est un moderniste, il considère que la vie moderne peut être intéressante poétiquement parlant. Il est ainsi dans la lignée de Baudelaire qui est l’initiateur du mouvement.  En outre, on retrouve la figure mythique d’Orphée de manière implicite. Dans ce cas, ce poème est en fait une descente aux enfers : le poète cherche à vaincre ses propres ombres.

apollinaire

« première ville à avoir l'électricité et ainsi, de nombreuses possibilités s'ouvre au poète car la conquête de la nuit est renduepossible par cette avancée.

Le vers 16, « Les cafés gonflés de fumée », traduit une idée d'élévation, ce qui accroît encore le sensagréable qu'il donne qu'Apollinaire donne à la ville.

Au vers 19, l'image du « garçon vêtu d'un pagne » donne un côté exotique àla vie dans la capitale française, nous sommes ailleurs.

Ainsi, la vie est belle, tout est beau, il lui manque hélas la femme dont il estépris.

Mais, au vers 20, la répétition « toi, toi » ainsi que le double sens de « j'ai tant aimé » nous montre qu'il n'arrive pas à sedébarrassé de cet amour et que toute la beauté environnante ne sert à rien ou est pleine de regrets et de remords.

Enfin, on peutinterpréter la dernière strophe de deux manières différente.

Le premier sens l'assimilerait à une introspection, à un regard sur lui-même, il se réduit sur sa situation.

En effet, il dit qu'il a des qualités : il sait des chansons anciennes comme nous le montre le terme« des lais pour des reines » au vers 21, mais cependant sa reine, Annie ne veut point de lui.

Par ailleurs le vers 22, « Lescomplaintes de mes années », nous renvoie à une volonté de vivre un amour sérieux et durable, un amour éternel.

En outre, dansle vers 24, « La romance du mal aimé », la poète semble s'accuser de ne pas avoir suffisamment aimé ou de s'y être mal pris : ilest ainsi trop pitoyable, trop pathétique.

Cependant, au dernier vers, avec le terme « chansons pour les sirènes », GuillaumeApollinaire réaffirme sa puissance poétique : selon lui, il arriverai même à séduire la séductrice.

La deuxième sens nous amèneraitplutôt à penser qu'il s'agit d'une sorte de définition de ce que doit être l'art poétique pour Apollinaire.

Ainsi, la poésie doit pour luiassocier l'ancienneté à la modernité, comme nous le prouve le contraste entre le terme « lais » au vers 21, qui se rattache à lamodernité, et le terme « chanson », au vers 25, qui se rattache quant à lui à l'ancienneté.

Selon lui, elle doit également associer lesavoir, désigné par la terme « Moi qui sais » au vers 21, à la sensibilité qui s'exprime dans cette strophe par le terme «complaintes » au vers 22.

Enfin, la poésie doit également associé la fascination, comme nous le prouve le terme « hymnesd'esclaves aux murènes » au vers 23, à la délivrance, ici exprimée par le terme « des chansons pour les sirènes » au dernier vers.Il faut savoir que cette strophe se retrouve à plusieurs reprise dans son recueil Alcools.

Ainsi, nos deux interprétations pourraientêtre juste étant donné qu'Apollinaire était obstiné par ce douloureux chagrin d'amour dont il n'arrivait pas à ce défaire, mais qu'ilest également crucial pour tout poète de définir son interprétation de l'art poétique. Conclusion : Pour conclure, l'absence de ponctuation nous fait penser au cubisme car on voit Paris sous toutes ses faces.

Apollinaire est unmoderniste, il considère que la vie moderne peut être intéressante poétiquement parlant.

Il est ainsi dans la lignée de Baudelairequi est l'initiateur du mouvement.En outre, on retrouve la figure mythique d'Orphée de manière implicite.

Dans ce cas, ce poème est en fait une descente auxenfers : le poète cherche à vaincre ses propres ombres.. »

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