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le châtiment peut il ne rien devoir au désir de se venger ?

Publié le 01/03/2005

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Le châtiment connaît donc une autre voix que la simple satisfaction de ce désir. ·         Nous aurons aussi comme devoir de ne pas rentrer dans une polémique liée aux châtiments, telles celles que nous pouvons voir lors des procès retentissants, durant lesquels la réaction de la foule démontrer l'attente d'une vengeance par al loi. ·         Au contraire, nous pourrons prendre ceci en considération afin de mieux comprendre comment et pourquoi le châtiment ne peut et ne doit rien devoir au désir de vengeance.   Problématisation. Lorsqu'aujourd'hui nous pensons à la justice dans un pays, nous pensons à la punition des crimes, afin de permettre aux personnes blessées de trouver une compensation. De ce fait, nous associons toujours le châtiment au désir que nous pouvons avoir de nous venger. Pourtant, la justice n'est pas une vengeance. Aussi, pouvons-nous penser que le châtiment rendu soit indépendant de tout désir de se venger ? Car n'apparaît-il pas premièrement que toute peine prononcée ne le soit qu'en vertu d'une légitime vengeance ? Mais la justice d'un pays, si elle est celle des hommes ne l'est pas que d'un seul : aussi, ne doit-on pas tenter de comprendre en quoi un châtiment se différencie d'un désir de vengeance ?

 

Lorsqu’aujourd’hui nous pensons à la justice dans un pays, nous pensons à la punition des crimes, afin de permettre aux personnes blessées de trouver une compensation. De ce fait, nous associons toujours le châtiment au désir que nous pouvons avoir de nous venger. Pourtant, la justice n’est pas une vengeance. Aussi, pouvons-nous penser que le châtiment rendu soit indépendant de tout désir de se venger ? Car n’apparaît-il pas premièrement que toute peine prononcée ne le soit qu’en vertu d’une légitime vengeance ? Mais la justice d’un pays, si elle est celle des hommes ne l’est pas que d’un seul : aussi, ne doit-on pas tenter de comprendre en quoi un châtiment se différencie d’un désir de vengeance ? Enfin, comment comprendre, en faits et en droits, la différence entre châtier et venger ?

 

« « Du fait même qu'elle est l'action positive d'une volontéparticulière, la vengeance devient une nouvelle violation du droit:par cette contradiction elle s'engage dans un processus qui sepoursuit indéfiniment et se transmet de génération en génération,et cela, sans limite...

» Hegel, Principes de la philosophie du droit . · Nous voyons, avec Hegel, que la vengeance n'est pas la loi. Mieux encore elle hors la loi.

Cependant, cela n'empêche lapossibilité de penser que lorsque la justice est rendue, le désir devengeance de la personne blessée est assouvit. · La encore, même si le châtiment ne doit, en apparence rien au désir de vengeance, force est de constater que le lien estpourtant bien là. · Mais il nous faut justement dépasser cela ; autrement dit, nous devons réussir à justifier le châtiment indépendamment de toutevengeance. 2.

Le châtiment, rendu par al justice, n'est pas prononcé par un homme, mais par une institution.

N'est-ce pas là la preuveque le châtiment ne doit rien au désir de se venger ? · La justice et le droit ne comprennent pas la notion de vengeance.

Si nous continuons le texte de Hegel, nous voyons d'ailleurs ce que doit être le châtiment. « (Au contraire) Les personnes qui composent un tribunal sont certes encore des personnes, mais leurvolonté est la volonté universelle de la loi, et elles ne veulent rien introduire dans la peine, qui ne soit pasdans la nature des choses.

» Hegel, Principes de la philosophie du droit . · Ce que nous dit ici Hegel est assez clair : le droit doit punir, redresser, donc châtier, sans jamais ni explicitement, ni implicitement, se rapporter à la vengeance. · Le châtiment doit ne pas répondre à un besoin de compensation, de retour au bien ou à la normale.

Il doit être conforme au crime commis. « La peine judiciaire ne peut jamais être infligée uniquement comme moyen de restaurer le bien sous uneautre forme, soit pour le criminel lui-même, soit pour al société civile, mais doit toujours être prononcécontre lui pour la seule raison qu'il a commis un crime ».

Kant, Métaphysique des mœurs . · Ce que cherche à démonter Kant, c'est que justement, le châtiment ne doit rien, en droit, au désir de vengeance.

En commettant un crime, le coupable se met en position d'être jugé par lasociété entière. 3.

Quelle différence peut se faire entre se venger et châtier ? · Nous avons donc vu que le désir de vengeance provoquait invariablement un châtiment, qu'il soit pratiqué par la force publique ou par la personne blessée elle-même. · Nous avons pu aussi voir que malgré la présence de se désir, le droit ne pouvait admettre la présence du désir de vengeance dans ses condamnation. · En pratique, le droit n'admet donc pas l'idée de vengeance dans l'accomplissement du châtiment. · Cela ne sépare pas ce dernier du désir de vengeance pour autant : la personne offensée y trouvera, plus ou moins, son compte.

Cependant, le châtiment, même si, pour une personne, il répondà un désir d'être de venger, n'y trouve pas son origine. · Bacon disait que la vengeance était une justice sauvage.

Et, en effet, nous voyons bien que le désir de se venger est toujours présent chez l'homme, qu'il vive en société ou non. · Cependant, le châtiment, dès l'instant qu'il est pratiqué en droit, par une justice existant en société, ne doit rien à ce désir de vengeance.

Il doit être une punition n'ayant pour toute origine quele crime commis. · C'est donc pour cela que Kant pose la loi du Talion comme seule valable pour déterminer une peine : cette loi, appliquée par un tribunal bien sûr, est strictement liée au crime commis, et necomprend donc rien des désirs et chocs moraux subis par les victimes. Conclusion. Nous avons pu voir que le principal problème d'un châtiment trouvant sa raison d'être dans un désir de vengeance(légitime ou non) tiens dans le manque d'équité, de justice.

Un châtiment peut ne rien devoir à al vengeance, dèsl'instant qu'il est appliqué de façon juste.

Mais dans ce cas, il faut aussi y admettre une non prise ne comte desaspects moraux liés au crime.

Le châtiment qui ne doit rien au désir de se venger est, comme la représentation deDiké, aveugle et sourd.

Il est seulement juste.. »

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