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LA CHINE ET L'INDE FACE AUX PROBLÈMES ALIMENTAIRES.

Publié le 19/10/2010

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chine

La Chine et l'Inde sont les deux pays les plus peuplés du monde : respectivement (début 1980) 1 milliard et 655 millions d'habitants. La satisfaction des besoins alimentaires d'un si grand nombre d'êtres humains est un problème immense. Il faut d'abord que les ruraux, qui constituent en Chine comme en Inde près de 80 % de la population, produisent de quoi se nourrir ; mais ils doivent aussi permettre de dégager les surplus nécessaires pour alimenter les citadins. Enfin, comme la croissance démographique est rapide, il est indispensable que la production agricole augmente régulièrement. Comment la Chine et l'Inde ont-elles fait face à ces problèmes, et dans quelle mesure sont-elles parvenues à leur apporter des solutions ?

I. - LA CHINE ET L'INDE FACE AUX PROBLÈMES ALIMENTAIRES.

L'héritage du passé.

Les conditions naturelles.

L'évolution démographique.

II. — LES SOLUTIONS MISES EN AVANT.

Deux systèmes politiques différents.

Les aspects de l'action menée :

les travaux d'aménagement,

la modernisation de l'agriculture,

l'effort d'éducation des masses rurales.

III. — LES RÉSULTATS.

La satisfaction des besoins alimentaires.

La persistance des difficultés.

 

chine

« C.

L'évolution démographique.Depuis 1950, la population des deux pays a doublé : progression caractéristique de pays du Tiers Monde, « explosiondémographique ».

Non seulement le progrès de la production agricole était indispensable si l'on voulait éliminer lafamine, mais il était d'autant plus impératif qu'il fallait faire face à l'augmentation de la population.Il y a certes des différences entre les deux pays.

Plus peuplée, la Chine est aussi plus étendue, et peut «coloniser »les terres du Nord-Est ou les oasis du Sin Kiang.

Elle semble mieux maîtriser l'accroissement naturel, qui serapproche progressivement de 1 % par an, alors que la population indienne augmente de 12 à 13 millions depersonnes dans le même temps, soit presque autant qu'en Chine.

La mortalité en Inde a rapidement diminué cesdernières années, tandis que le taux de natalité restait à un niveau élevé, malgré toutes les mesures plus ou moinsautoritaires adoptées pour contrôler les naissances.Quoiqu'il en soit, actuellement, la population de chacun des deux pays s'accroît chaque année de l'équivalent decelle de la France en cinq ans environ.

On conçoit aisément que la satisfaction de besoins alimentaires sans cessecroissants constitue une préoccupation majeure. II- LES SOLUTIONS MISES EN AVANT. A.

Deux systèmes politiques différents.• La Chine a choisi la voie socialiste : grande propriété foncière supprimée, les terres distribuées aux prolétairesruraux ; classique réforme agraire après la révolution en vue d'améliorer la condition des paysans.

Puis lacollectivisation a été entreprise, sur le modèle soviétique d'abord, avec fermes d'État et coopératives ; ensuite sousla forme originale des communes populaires, qui laissent une relative liberté aux villages, dans le cadre des brigades,tout en assurant l'approvisionnement des magasins d'État destinés en partie à l'alimentation des citadins.• En principe, l'Inde de Nehru, au lendemain de l'indépendance, se veut aussi « socialiste » ; la voie choisie esttoutefois différente.

Il y a bien une reforme agraire, mais il s'agit de mettre fin à la puissance des grandspropriétaires, en morcelant leurs exploitations au profit des paysans et ouvriers agricoles.

La propriété privée estmaintenue, même si elle est désormais réduite (la plupart des exploitations ont à peine 1 hectare, les plus grandesatteignent 10 hectares).

L'État fédéral intervient pour protéger les villageois contre l'avidité des usuriers, il consacredes crédits aux travaux d'infrastructure, il encourage la constitution de coopératives.

Mais il ne s'agit pas du toutde collectivisation de l'agriculture telle qu'elle existe en U.R.S.S.

ou en Chine.• Pour résoudre leurs problèmes alimentaires, les deux pays pouvaient escompter l'aide des grandes puissances.

LaChine reçut des Soviétiques pendant quelques années techniciens et matériel pour contribuer à la modernisation del'agriculture.

Mais la rupture politique en 1959- 1960 mit fin à cette aide, et la Chine, isolée dans le monde, ne putcompter que sur elle-même.

L'Inde adopta une ligne « neutraliste » et se tourna vers l'O.N.U.

qui agit dans le cadrede l'assistance aux pays du Tiers Monde.

Puis l'Inde bénéficia de l'aide des États-Unis et de l'U.R.S.S., quicherchaient à l'attirer dans leur propre camp.

La situation alimentaire dramatique de l'Inde dans les années soixanteprovoqua aussi un mouvement de solidarité internationale en sa faveur. B.

Les aspects de l'action menée.1.

Les travaux d'aménagement.

— Le problème le plus urgent à résoudre était celui de l'eau.

Nous avons vu que laChine et l'Inde souffrent alternativement des inondations et de la sécheresse.• La lutte contre les inondations nécessitait la régularisation des cours d'eau par la construction de barrages etl'endiguement des berges.

C'est en Chine que furent réalisés les travaux les plus spectaculaires, tant par leurampleur — sur le Fleuve Jaune notamment — que par les méthodes employées — utilisation massive de la main-d'oeuvre.• Les travaux d'irrigation étaient tout aussi indispensables.

La constitution de réservoirs, l'aménagementd'innombrables canaux ont permis en Chine d'irriguer 85 millions d'hectares, la moitié des terres cultivées.

EnInde, le gouvernement a financé la construction de puits électriques, qui peu à peu remplacent les systèmesséculaires d'irrigation par les « tanks ».

La surface irriguée représente maintenant près de 50 millions d'hectares,plus du double de ce qu'elle était au moment de l'indépendance.• L'augmentation de la production agricole passe également par la mise en culture de nouvelles terres.

La Chine adavantage de possibilités que l'Inde, en raison de sa superficie.

Les cultures se sont développées dans les plaines duNord-Est et dans les vallées irriguées du Sin Kiang, dans le cadre des fermes d'État.

Comme il s'agit de régions peudensément peuplées, elles peuvent « exporter » leurs surplus agricoles vers d'autres provinces.2.

La modernisation de l'agriculture.

— Il y a trente ans, dans les deux pays, l'agriculture s'apparentait au jardinage;elle se pratiquait avec des méthodes archaïques et des moyens rudimentaires.L'effort a porté sur la mécanisation, ce qui supposait le développement d'une industrie capable de fabriquertracteurs, charrues, moissonneuses adaptés aux besoins.

Effort certainement plus efficace en Chine qu'en Inde.

Ilfallait aussi améliorer la productivité par la sélection des semences et l'emploi d'engrais.

Les chiffres montrent lesprogrès réalisés : en Inde, la consommation d'engrais chimiques est passée de 620 000 tonnes à près de 4 300 000.L'un des aspects les plus importants de la « révolution verte » a été la mise au point de variétés de céréales à hautrendement : blé mexicain, « riz miracle ».

Les chercheurs indiens ont également mis au point des variétés delégumineuses, dont les récoltes peuvent s'effectuer entre celles du blé et du riz.3.

L'effort d'éducation des masses rurales :• La modernisation de l'agriculture ne pouvait être menée à bien sans une action d'alphabétisation des paysans.

Latâche était considérable, étant donné le faible niveau de l'instruction dans les campagnes.

Au début l'aide de. »

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