Christian IV

Christian IV (1577-1648), roi de Danemark et de Norvège (1588-1648).

Encore mineur à la mort de son père Frédéric II, Christian IV, bien que reconnu souverain, n’est couronné qu’en 1596. Homme d’action, il augmente la flotte royale, réorganise l’armée, encourage l’industrie et le commerce, et établit un service postal régulier. Il fait également reconstruire la ville norvégienne d’Oslo (rebaptisée Christiania en son honneur) après l’incendie de 1624.

Fort de l’armée qu’il a récemment créée, Christian IV s’engage dans une guerre contre la Suède, le roi Charles IX s’étant arrogé des droits sur les territoires danois de Laponie et du nord de la Norvège ; ce conflit, connu sous le nom de guerre de Kalmar (1611-1613), se conclut par un traité avantageux pour Christian IV, les Suédois déjà engagés contre la Russie et la Pologne appelant à la paix.

En revanche, la participation de Christian IV à la guerre de Trente Ans (1618-1648) est un véritable désastre pour le Danemark : défait à Dessau (avril 1626) puis à Lutter am Berenberge (août 1626), Christian est contraint de signer la paix de Lübeck en mai 1629, qui le prive de plusieurs petites possessions en Allemagne.

Christian IV — s’étant ensuite allié au Saint Empire romain germanique — devient une nouvelle fois la cible des Suédois durant la dernière phase de la guerre de Trente Ans (dite « phase française «). Ainsi, en décembre 1643, les Suédois pénètrent au Danemark et, en un mois, s’emparent de toute la péninsule du Jutland. Si Christian parvient à sauver la forteresse de Malmö (en Scanie, face à Copenhague), le traité de Brömsebro (août 1645) consacre la victoire suédoise en lui accordant de nombreux territoires danois : Ösel et Götland, province norvégienne du Jämtland et province de Halland. Ces pertes territoriales sonnent le glas de la puissance danoise dans le Nord.

À sa mort, son fils Frédéric lui succède sous le nom de Frédéric III.