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Cohen, Albert - littérature française.

Publié le 30/04/2013

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Cohen, Albert - littérature française. 1 PRÉSENTATION Cohen, Albert (1895-1981), écrivain et diplomate suisse de langue française, auteur notamment de Belle du Seigneur (1968). 2 ALBERT COHEN, DIPLOMATE Né à Corfou (Grèce), fils de commerçants juifs, Albert Cohen fait ses études secondaires à Marseille, où ses parents se sont installés peu après sa naissance. Au lycée, il se lie d'amitié avec Marcel Pagnol, qui est bientôt son plus proche confident. Après une licence de droit à Genève, il adopte la nationalité suisse et commence à écrire, d'abord un recueil de poèmes, Paroles juives (1921), puis quelques nouvelles, dont la Mort de Charlot (1922). Il commence parallèlement une carrière de diplomate dans les grandes organisations internationales, comme délégué du mouvement sioniste auprès de la Société des Nations à partir de 1925, puis au Bureau international du travail. Au début de la Seconde Guerre mondiale, il rejoint le général de Gaulle à Londres et, en 1945, devient le conseiller juridique du Comité intergouvernemental pour les réfugiés, puis, de retour à Genève deux ans plus tard, celui de l'Organisation internationale des réfugiés (remplacée en 1952 par le HautCommissariat des Nations unies pour les réfugiés). 3 L'ÉCRIVAIN « La nécessité première de mes livres, écrit Albert Cohen, a été de dire mon amour pour le peuple juif. « De fait, son oeuvre romanesque est une juxtaposition d'épopées comiques et poignantes, mettant en scène des personnages infiniment bavards, exubérants et pathétiques, que l'on suit de la lumière et du succès au sein de la société à la déchéance et à la misère humaine. Son premier roman, Solal (1930), est salué par la critique et remporte un très grand succès. De cet ouvrage est tirée une pièce de théâtre, Ézéchiel (1933), qui transpose sur la scène de la Comédie-Française l'univers de la famille des Solal. En 1938, il publie Mangeclous, roman comique qui s'inscrit dans la continuité de Solal, puis se retire provisoirement du monde des lettres pour se consacrer à la diplomatie. Ce n'est qu'à partir de 1954, encouragé par sa troisième femme Bella, que Albert Cohen revient à l'écriture avec le Livre de ma mère. L'amour filial lui inspire un émouvant portrait de la plus humble et de la plus attentionnée des femmes, qui a succombé à la peur et au chagrin, à Marseille, pendant l'Occupation. 4 BELLE DU SEIGNEUR Trente ans après son premier roman, Albert Cohen achève la fresque juive des Solal avec les Valeureux (1969) et surtout avec Belle du Seigneur (1968). Ce monument de plus de 800 pages, écrit à l'heure de la retraite et qui vaut à son auteur le grand prix du roman de l'Académie française, est une satire féroce des fonctionnaires de la Société des Nations, tout occupés à leur carrière, mais aussi la peinture lyrique d'une passion amoureuse splendide et dévorante. À la lecture de son oeuvre, Albert Cohen n'a en fait composé qu'un seul livre, où les personnages, les thèmes et les situations se répondent ou se font écho. Les quatre romans qui narrent les aventures du jeune Solal reprennent en effet les mêmes problématiques sous différents angles. Enfin, Albert Cohen publie en 1978 ses Carnets, ultime ouvrage qui constitue un ensemble de réflexions autobiographiques qui viennent éclairer toute sa production. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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