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La cohérence de la pensée suffit-elle à définir la vérité ?

Publié le 10/03/2004

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Dans un premier temps, il souhaite une cohérence dans la forme même de la proposition, c'est-à-dire que la première condition requise pour que la proposition soit vraie est qu'elle soit correcte grammaticalement, sans contradictions dans sa forme. Dans un second temps, et on rejoint ici la définition proposée par le sujet, la proposition énoncée est vraie si elle est cohérente dans le fond, c'est-à-dire que ce qui est énoncé doit correspondre à la fameuses logique mathématique dont on vient de parler plus haut et être en accord avec les règles et résultats établis (dans l'abstraction il est vrai). Si l'on dit « deux plus deux égalent cinq «, la forme est correcte, mais le résultat proposé ici est faux car il est en désaccord avec le résultat établi mathématiquement « deux plus deux égalent quatre «. En fait ici la vérité n'est que le rapport entre la proposition et la réalité mathématique, constituée par un ensemble de règles et décisions établies une fois pour toutes; les règles pourraient être changées puisqu'il ne s'agit ici que d'un problème de convention... La fausseté de la proposition « deux plus deux égalent cinq « ne réside pas dans le fait que dans l'absolu deux plus deux soient dans l'impossibilité de faire cinq (on pourrait aussi bien décider qu'ils font six, dix, mille)
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La vérité-cohérence : Elle pose qu'une proposition est vraie si elle s'accorde avec un système d'autres propositions, c'est-à-dire si elle s'intègre dans un ensemble dont les éléments sont liés par des relations d'implication logique, comme le sont les éléments d'un système purement mathématique.
  • I) La cohérence est la norme de la vérité.
a) Ne pas se contredire. b) Les raisonnements doivent se soumettre à des règles logiques. c) La cohérence est la norme de la vérité scientifique.
  • II) La cohérence n'est pas la norme de la vérité.
a) Il ne faut pas confondre la validité et la vérité. b) Une chose peut être incohérente et pourtant vraie. c) La cohérence n'est peut-être elle-même qu'une croyance.
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« De plus, à partir du moment où une proposition est en accord avec la réalité, un nouveau problème se pose, à savoircelui du rapport entre la vérité et le temps : si je dis maintenant : « La porte de la salle dans laquelle je composeest ouverte », cette proposition est vraie au moment même où je l'énonce.

Mais demain, si je me retrouve danscette même salle, sera-telle encore vraie? Si je la redis alors que les conditions extérieures ont changé (on supposela porte fermée), elle sera fausse.

D'où le problème : la vérité doit-elle être universelle et intemporelle, ou suffit-ilqu'elle soit valable dans un certain lieu, en un certain moment...

peut-elle être instantanée? Par contre si dans maproposition précédente j'apporte quelques modifications et si je la reformule ainsi : « Mardi quatorze juin mille neufcent soixante-dix-sept à quinze heures, la porte de la salle soixante-treize du Lycée Jean Lurçat à Perpignan étaitouverte », du même coup cette proposition est rendue universelle, vraie en tout lieu et en tout temps; cetteproposition devient une tranche d'espace clos, coupée de tout contexte présent et ne pouvant être appliquée dansune autre situation; c'est un tout en soi, se suffisant à lui-même et immuable malgré les changements quisurviennent au fil du présent sans cesse remodelé.

Doit-on donc opter pour une vérité universelle, intemporelle,valable pour tous, ou bien vaut-il mieux adopter la théorie des psychologistes qui prétendent que chaque hommepossède sa vérité, qui dépend des états psychologiques du moment? Une vérité peut-elle être remise en question,dépendre du contexte social, psychologique ?...

Il me semble que dans ce cas il est meilleur de dire que ce sont sesimpressions, ses états d'âme (donc très subjectifs) que l'homme transmet, plutôt que de parler de vérités.Mais au fond d'où vient cet amour de la vérité chez l'homme ? Il est possible qu'à partir du moment où l'homme saitque ce qu'il dit est en accord avec la réalité, il en retire une impression de sécurité, car pour lui il s'agit d'un accordavec quelque chose de positif, d'objectif, peut-être avec un fait qui sert de point de repère à tous les hommes;c'est aussi peut-être le meilleur moyen de parvenir à une entente avec autrui, car s'il y a une multitude de réalitésintérieures subjectives, il y a une seule réalité externe, valable pour tous (en écartant la possibilité que le mondeextérieur ne soit qu'une apparence, perçue différemment par chacun de nous, une sorte de rêve que chaque hommeferait). Il apparaît donc que le sujet ne proposait qu'une définition partielle du concept de vérité, envisageant uniquement lavérité comme une cohérence à l'intérieur d'un être unique, le sujet pensant, cohérence au niveau des idées quis'enchaînent, peut-être de la formulation même de l'idée (ce qui n'est pas certain), mais laissant de côté l'aspectpris par la vérité lorsqu'il s'agit de l'homme vis-à-vis du.

monde dans lequel il évolue et à la réalité duquel il estconstamment confronté.. »

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