Collège: L'Allemagne: première puissance économique de l'Europe (Géographie)

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Les atouts de l'économie allemande L'industrie allemande est mondialement réputée dans un certain nombre de secteurs, comme la construction mécanique(machines-outils), le matériel de transport (trains à grande vitesse ICE) ou l'aéronautique (participation au programme Airbus).La chimie est aussi un secteur dominant : l'Allemagne est le 1 er exportateur de produits chimiques au monde ; les trois grandes firmes allemandes, BASF, Bayer et Hoechst, sont les trois premières en Europe. L'automobile est une autre branche industrielle puissante.

L'Allemagne est le 3 e constructeur automobile dans le monde (le 1er en Europe).

Daimler-Benz (Mercedes) et BMW occupent le secteur haut de gamme, alors que Volkswagen est plusgénéraliste.

Ces firmes sont très concurrentielles.

Volkswagen s'est ainsi agrandi en rachetant Audi, Seat, Skoda, Rolls Royce,Bentley et Bugatti.

La firme produit aujourd'hui près de 5 millions de véhicules par an. 3.

Les mutations de l'économie allemande Depuis une trentaine d'années, les industries traditionnelles, telles la sidérurgie , le textile ou la construction navale ont connu un certain déclin face à la concurrence des nouveaux pays industriels.

La production d'acier, par exemple, était de24 millions de tonnes en 1955, 60 en 1974 et autour de 44 aujourd'hui.

Les entreprises ont dû fermer certains sites moinsrentables, licencier une partie de leur personnel, diversifier leur production vers des produits plus élaborés (les aciers spéciaux,par exemple). Par ailleurs, l'économie allemande se tertiarise, comme toutes les économies développées.

Le secteur tertiaire occupe aujourd'hui 58 % des actifs et produit 61 % des richesses du pays.

Il concerne des activités très variées, souvent en plein essor :commerce, tourisme, finance, transports, télécommunications, etc. III.

Une économie en crise ? 1.

L'apparition du chômage Le chômage a longtemps été négligeable en Allemagne : 0,8 % de la population active en moyenne, entre 1961 et 1973.

La crise des années soixante-dix a provoqué une première hausse (3,4 % entre 1974 et 1980).

Depuis une dizaine d'années, le chômage atteint des taux inconnus jusqu'alors : 9,4 % en 1995, 11,1 % en 1999. Le chômage frappe particulièrement les femmes et les jeunes.

Les Länder orientaux, ceux de l'ex- RDA , sont également davantage touchés que les Länder occidentaux : 16 % de chômeurs à l'Est, contre 9 % à l'Ouest. 2.

Une certaine perte de compétitivité La hausse du chômage à partir de 1975 est essentiellement due à la crise qui affecte l'ensemble des pays développés.

Lesactivités traditionnelles (métallurgie, textile, construction navale) doivent affronter la concurrence des nouveaux pays industriels(Corée du sud, Taïwan, Brésil, etc.) et sont condamnées à se restructurer (fermetures d'usines, réductions d'emplois). La deuxième vague de chômage, qui commence en 1990, est spécifiquement allemande.

Elle s'explique par la réunification. L'économie de l'ex-RDA n'était pas assez moderne pour survivre face à la concurrence mondiale : il a fallu fermer de nombreusesusines, non rentables, et licencier massivement.

Au total, les deux crises, celle des années soixante-dix comme celle des annéesquatre-vingt-dix, sont liées à une certaine érosion de la compétitivité allemande face aux autres pays. 3.

La crise du modèle allemand Comme beaucoup de pays d'Europe occidentale, le modèle allemand était fondé sur une forte croissance économique (les « Trente Glorieuses »), qui permettait des salaires élevés et des acquis sociaux importants (sécurité sociale, temps de travailréduit, loisirs, etc.).

La concurrence internationale et un taux de croissance plus modéré semblent condamner ce modèle àévoluer. En Allemagne, la pression fiscale, les charges sociales, les salaires sont devenus trop élevés pour certains types d'activités : les. »