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Comment définir la matière ?

Publié le 08/09/2004

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. enfin en bactériologie, les virus filtrants seraient des molécules chimiques. - II - Par l'étendue et le mouvement ? C'est la définition cartésienne. L'étendue selon  Descartes est l'étoffe dans laquelle sont taillés les corps ; ceux-ci sont des « figures « dans l'étendue. La matière ou « res extensa « cartésienne est une substance qui s'oppose à la « res cogitans « ou esprit, comme une réalité donnée s'oppose à une activité. Elle a une structure fixe et des lois immuables. La quantité de mouvement y reste constante.Mais, comme le dit plus tard Leibniz, il n'y a pas de véritable substantialité dans la « matière « telle que la définit Descartes; avec un espace purement intelligible, des figures géométriques et une quantité fixe de mouvement, Descartes ne peut « retrouver « les masses physiques et la dynamique de la force vive.- III - Par la force vive ? RAPPEL: LA MONADE CHEZ LEIBNIZ Ce terme renvoie à l'unité spirituelle élémentaire dont tout ce qui existe est composé.

« a.

Une fausse évidence Les notions de matière et d'esprit sont a priori simples à saisir.

Elles correspondent toutes deux à une expérience constante et évidente.

L'esprit se saisit lui-même par la conscience.

La matière et les corps extérieurs sont saisispar la perception, notre propre corps par la sensation interne.

Mais l'analyse de la conscience a montré que l'espritpouvait se fourvoyer sur lui-même, au point que son existence en tant que substance distincte du corps s'estrévélée contestable.

N'en est-il pas de même pour la matière ? Si l'on veut examiner en quoi elle consiste, et quelssont ses rapports avec l'esprit, les choses ne sont en effet pas si claires. b.

Exemple Quand on parle de la matière d'un vêtement ou d'un objet, on parle de ce en quoi ils sont faits, ce qui constitue leurétoffe ou leur « matière première », sur lesquelles on a effectué ensuite une mise en forme ou un traitementchimique.

C'est cela qui permet à Aristote de distinguer, dans un objet, la cause matérielle de la cause formelle.Pour une statue sculptée, par exemple, la matière, c'est le marbre ; la forme, c'est la figure de la statue.

Maisappliquée à l'ensemble de la réalité extérieure, et non pas à tel ou tel objet, peut-on dire ce qu'est la matière ? Nonpas quelle est la matière de la statue, ni celle du marbre, mais la matière commune à tout objet et présente derrièretoutes les différences de structure, de forme et de propriétés des corps. c.

Définition problématique Si la matière est présente en tout corps, elle n'est pas un corps en particulier, ni une substance chimiquespécifique, elle n'est, autrement dit, rien de constitué, est-elle même quelque chose ? Plotin établit ainsi lecaractère d'être « en puissance » de la matière.

Cela signifie qu'elle est susceptible de devenir toutes choses,qu'elle est potentiellement tout et n'importe quoi, du marbre mais aussi de l'eau, etc.

Or, si on la définit ainsi, sonêtre nous échappe : soit elle est une matière concrète, définissable, mais c'est alors un corps particulier, soit elleest un support général, un « porte-empreinte de toute chose » (Platon, Timée), et dans ce cas on ne peut qu'en faire une sorte de non-être, non achevé, non déterminé.

Si elle est sans forme ni consistance, n'est-ce pasparadoxal ? Que reste-t-il d'elle ?. »

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