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Comment le marché mesure-t-il la valeur de ce qui est échangé ?

Publié le 22/02/2012

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L'individu qui se présente sur le marché a besoin de savoir ce qu'il peut raison-nablement espérer obtenir en retour de ce qu'il offre. Qu'est-ce donc qui détermine la valeur d'échange d'une marchandise, autrement dit ce que la monnaie va exprimer sous forme de prix ? Deux grandes réponses sont proposées : soit on dira que c'est le temps de travail nécessaire en moyenne à la production d'un bien ; soit on dira que c'est le rapport entre l'offre et la demande, c'est-à-dire la rareté relative. Ricardo, au xixe siècle, reconnaît que l'utilité est la condition de l'échange des produits, mais que c'est le travail incorporé dans l'objet qui en fait la valeur d'échange. Il est indéniable que la rémunération du temps de travail du producteur s'impose, afin que celui-ci puisse continuer à travailler, sans quoi le bien en question ne serait plus disponible sur le marché. Mais si cette condition est nécessaire, elle n'empêche pas, selon certains économistes, que d'autres facteurs entrent en ligne de compte dans la détermination de la valeur, telles l'utilité et la rareté, s'exprimant à travers le rapport entre l'offre et la demande. L'utilité d'un bien proposé se mesure à la demande qu'il suscite. Le prix fixé par le marché résultera du rapport entre l'offre et la demande. Quand l'offre est abondante, les prix ont tendance à baisser, et inverse-ment. Par exemple, rien n'est plus utile que l'eau, mais là où elle abonde, son prix n'est pas proportionnel à son utilité. En revanche, bien qu'il paraisse moins utile, un diamant coûtera infiniment plus cher, notamment du fait de sa rareté. Lorsque s'exerce sans réserve la concurrence entre les acquéreurs potentiels d'un bien rare, son prix monte au-dessus du coût de sa production. Lorsque s'exerce la concurrence entre de multiples producteurs d'un bien, sa rareté diminue, et son prix tend vers le coût de sa production.

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