Devoir de Philosophie

Commentaire Sur L'Incipit De Bel-Ami

Publié le 15/09/2006

Extrait du document

 

Au XIXème siècle, l’écrivain réaliste se doit de représenter le plus fidèlement possible, sans la modifier ni l’idéaliser. Guy de Maupassant, c’est ainsi illustrer dans ce domaine, notamment dans Bel-Ami (1883). Dans l’incipit de ce roman, nous verrons comment Maupassant raconte l’ascension sociale d’un jeune homme à Paris. Nous étudierons dans un premier temps, ce début de roman réaliste qui présente un « milieu « situé dans l’espace et le temps. Puis dans un second temps nous verrons la présentation du personnage et l’annonce de ses aventures.

 

L’incipit du roman est dit « in media res «, c'est-à-dire, le commencement d’un texte quand les personnages sont déjà en action. En effet ici, la 1ère phrase nous dit qu’une caissière rend de la monnaie au héros. Ce début de roman réaliste présente un « milieu « situé dans l’espace et le temps.

Tout d’abord, dans l’espace, avec la marche du héros dans différents lieux : il « sortit du restaurant « puis une fois « sur le trottoir « il « se mit à descendre la rue Notre-Dame-de-Lorette «. Egalement l’évocation du temps, avec des indications de lieu et de temps : « lorsqu’il fut « ; « un instant « ; « 28 juin « ; « Notre-Dame-de-Lorette « ; « Paris «.

Cet extrait nous évoque également une atmosphère d’été nocturne : « soirées d’été où l’air manque dans paris «. Et ceci, de par l’amplification des sensations du héros : la chaleur « chaude comme une étuve « et l’odeur : « haleines empestées «.

Pour finir dans cette partie, nous voyons clairement que l’auteur fait ici une description réaliste de Paris, tel que cette ville l’était au XIXème siècle. D’une part l’évocation des « bourgeoises avec leurs maris « représentant la capitale, comme une ville comportant des gens riches, proies faciles à la consommation. L’auteur nous la décrit comme une « rue pleine de monde « avec l’évocation des « les concierges […] sous les portes cochères «.

Paris, ville de la soif et du plaisir, est la toile de fond où s’inscrit le portrait d’un héros insatisfait.

 

Maupassant fait d’abord une description, un portrait physique de son personnage. Il  qualifie Georges Duroy de « beau « ; le décrit comme « grand «, « blond châtain vaguement roussi «, « moustache retroussée «, « yeux bleus claires «, « cheveux frisés «.

Il dresse également un portrait moral du personnage : un ancien militaire : « au temps où il portait l’uniforme «, dépourvu de relations & de talents. Celui-ci est recherche l’aventure : « c’était là sa grand dépense et son grand plaisir des nuits «, avec l'ambiance populaire « bocks de bières, pain, saucisson, gargote, collations «, le caractère réaliste est ici présenté et nous donne un aperçu de la vie parisienne, un soir d'été, près d'un boulevard. Il est également en quête d’amour : « un désir aussi le travaillait, celui d’une rencontre amoureuse «.

 

Pour conclure, on voit bien que l’auteur a voulu décrire la vie d’un jeune garçon à Paris, grand ville où va s’inscrire le parcours social de Georges Duroy. Celui-ci est en quête d’amour, mais également apte à saisir l’atmosphère d’une soirée d’été. Un incipit qui est donc réaliste, comme savait le faire Maupassant.

 

Liens utiles