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Commentaire de texte « Courage » de Paul Eluard.

Publié le 16/09/2006

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eluard

 

 

 

Paul Eluard, de son vrai nom Eugène Grindel est né en 1895. Il a participé au mouvement surréaliste pendant quelques temps. Résistant pendant la seconde guerre mondiale, il écrivit le poème « Courage « publié en 1943 sous le pseudonyme « M. Hervent «. Cette poésie fait partie du recueil clandestin nommé « l’honneur des poètes «. Le thème du poème est l’occupation de Paris par les allemands lors de seconde guerre mondiale. « Courage « est un appel à la résistance destiné aux parisiens afin qu’ils libèrent leur ville. Dans un premier temps, nous étudierons comment Paul Eluard décrit Paris et ses habitants sous l’occupation puis, de quelle façon il décrit son amour et sa compassion pour cette ville. Enfin, nous examinerons la manière dont Paul Eluard appelle les parisiens à la résistance. 

 

Paul Eluard décrit Paris  et ses habitants sous l’occupation du vers 1 à 10. Il évoque la dure réalité de la vie des parisiens. Il met en valeur la ville  en citant « Paris «  onze fois dans son poème en le plaçant surtout en début de vers comme une imploration « Paris a froid Paris à faim «, « Paris ne mange plus de marrons dans la rue «. Il personnifie Paris en lui donnant des sensations comme « la faim « , « le froid « ; des sentiments « la sagesse « , « la folie «, « Paris malheureux «. Les mots « sagesse et folie « ont un sens opposé : c’est une antithèse. Il habille Paris avec « de vieux vêtements de vieille «. Le fait d’avoir faim, d’avoir froid, de dormir tout debout exprime bien les dures conditions de vie des parisiens sous l’occupation allemande. Paris est privé de nourriture « faim «, « ne mange plus «, « travailleurs affamés « ; de sommeil « Paris dort tout debout sans air dans le métro « puisque les parisiens se réfugiaient dans les métros pendant les bombardements. Toutes ces privations ont pour conséquence « la pâleur «, « la maigreur « et donc l’affaiblissement de Paris exprimé également au vers 23 « Paris tremblant comme une étoile «  Paris est fragile, Paris a peur.

 

Le poète s’adresse directement à Paris comme à une personne du vers 11 au vers 24. Pour cela, il va tutoyer Paris « tu ne supportes pas l’injustice «, « tu vas te libérer Paris «.  Il emploie l’impératif « Ne crie pas au secours Paris « comme s’il donnait un ordre à une personne. Il utilise des adjectifs possessifs « de ta pâleur de ta maigreur «, « Paris ma belle ville «, « notre espoir survivant «. Pour montrer son attachement à Paris, Paul Eluard utilise un vocabulaire valorisant « belle ville «, il lui attribue des qualités « ingénue et savante «, des valeurs morales  « tu ne supportes pas l’injustice «.  Paris a la capacité à combattre non seulement parce qu’elle possède des valeurs morales et des qualités mais aussi parce qu’elle est « fine comme une aiguille forte comme une épée «. Les adjectifs « fine « et « forte « s’opposent ainsi que « l’aiguille « et « l’épée «. L’aiguille est fragile parce qu’elle est fine mais l’épée est forte puisque c’est une arme.  

 

Du vers 25 au vers 39, le poète s’adresse aux parisiens, à ses « frères «. Il engage une sorte de discours commençant par « frères « comme le ferait un chef de résistance, donc on peut dire que Paul Eluard est également impliqué. Il fait appel à la fraternité. Il a un ton sûr puisqu’il emploie l’impératif « ayons du courage «. Les parisiens et lui-même ne sont « ni bottés ni gantés ni bien élevés «, tout ceci n’est qu’une apparence vestimentaire qui répond à la législation militaire. Pour donner davantage de courage aux parisiens, il ridiculise l’ennemi « la force idiote a le dessous «. Ce sont « des esclaves « qui obéissent à des ordres sans réfléchir. Paul Eluard exprime l’espoir par « un rayon s’allume en nos veines «. Il affirme « notre lumière nous revient «. Après une description de Paris occupé et malheureux en début de poème, l’image d’une renaissance apparaît « c’est de nouveau le matin un matin de paris «. Dans ce vers, il emploie le présent de la vérité générale. Le mot « matin « répété deux fois évoque le début d’une nouvelle vie. De plus Paul Eluard emploie d’autres mots comme « délivrance «, « printemps naissant « le printemps étant la saison où la nature revit après l’hiver. Paul Eluard finit son poème par « vont se lever « en utilisant le présent qui exprime un futur proche, une certitude. Grâce à la fraternité, à la solidarité des parisiens, Paul Eluard est certain que Paris sera délivré.

 

Paul Eluard nous a décrit dans ce poème les malheurs des parisiens. Il a su grâce à son amour et sa compassion pour Paris mettre en évidence les qualités  de cette ville pour inciter ses habitants à résister contre l’ennemi. D’autres poètes comme Louis Aragon dans « Paris « ou bien  « La  Rose et le Réséda « ont encouragé la résistance.

 

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