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?Commentaire de texte : Les réactions à la mutilation d?une statue

Publié le 09/11/2020

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Commentaire de texte : Les réactions à la mutilation d’une statue de la Vierge à Paris en Juin 1528

 

S’intéresser au XVI siècle peut tout d’abord passer par une étude des tensions religieuses au sein du royaume mais aussi comprendre l’importance du catholicisme en France, le texte ici en est un parfait exemple. Ce document nous témoigne la mutilation d’une statue de la Vierge à Paris et les réactions de la population française suite à cet évènement.

Cet extrait du livre de raison de Nicolas Versoris a été transcrit dans Journal d’un bourgeois de Paris sous François I en 1963 dans une époque où la France est secoué par les signes précurseurs des guerres de Religion causées par l’apparition d’une nouvelle théologie protestante pensée par Martin Luther qui marque le début du luthéranisme en 1517. Nicolas Versoris était un avocat au parlement de Paris de 1519 à 1530, issue d’une famille bourgeoise parisienne il incarne l’exemple parfait de la société qui répugnait le protestantisme. Il écrit même un livre de raison dans lequel il témoigne des mœurs judiciaires de l'époque mais aussi où il décrit la mise à mort de quelques protestants. 

Ce texte nous montre l’importance du catholicisme en France et la place central qu’il occupé au sein de la société au XVI siècle avec un roi François I qui était très chrétien et bon catholique, mais encore un mépris repoussant du protestantisme et la chasse et punition à tous ceux qui le pratiquent.

Ainsi en quoi cet extrait du livre de raison de Nicolas Versoris est-il révélateur de l’importance du culte et de la répression du protestantisme dans la France du XVI siècle ?

Pour répondre à cette problématique trois axes d’investigation sont envisageables, il s’agira d’abord de traiter le rapport entre le roi François I et la religion avant de préciser dans une seconde partie les débuts du protestantisme en France et pour clôturer on évoquera l’importance vital du christianisme au sein du royaume.  

« Ensuite nous allons nous pencher sur les origines du Luthérianisme, ses idées et formes de pratiquer le culte.

Premièrement le luthéranisme est une branche du protestantisme il est caractérisée par la théologie protestante qui trouve son origine dans la pensée et les écrits du théologien et moine augustin allemand Martin Luther, cette branche du protestantisme voit le jour dans l’année 1517.

Le Luthérianisme se distingue du christianisme par exemple, dans la façon dont il conçoit la vierge marie.

En effet les catholiques voient en la Vierge Marie l'immaculée conception et montée aux cieux tandis que les protestants voient en elle une femme bénie et choisie par Dieu comme mère du Messie, vierge seulement jusqu'à la naissance de Jésus.

Un autre exemple c’est la relation que les deux branches entretiennent avec le pape : les catholiques sont soumis au pape considéré comme infaillible, les prêtres n'ont pas le droit de se marier alors que les protestants ne reconnaissent pas le pape et autorisent le mariage des pasteurs. A postérité nous nous penchons sur la répression subite par les Luthériens de la part des chrétiens. On constate que pendant le règne de François I les Luthériens était interdit d’exercer leur culte dans la capital, ils vivaient donc cachés de la société qui réprimait leur pratiques fermement comme nous le prouve le texte : « En ce temps, non seullement en la ville de Paris, mais partout ailleurs, y avoient secrètement certains qui tenoient la secte Luthériene, mais quant ils venoient en lumière, ilz estoient estroictement punis.

» ligne 1 à 3.

Nous pouvons aussi justifier cette répression par un extrait du texte ou les Luthériens sont appelées de « Secte Luthérienne » ligne 2 par les croyants.

De plus on accuse des membres liés au Luthérianisme alors qu’il y a aucune preuve concrète pour les incriminer : « se addressa quelque ung que l’on imaginoit luthérien, à une image de Nostre Dame tenant son enffant et brisa et couppa du tout les testes de l’image et de son filz.

» lignes 4 à 5.

Enfin nous avons une dernière démonstration de grosse répression et de violence envers les Luthériens : « Ce fait, en diligence le lieutenant criminel, acompaigné d’archiers, arbalestriers et aultres de justice, allèrent par les maisons sçavoir sy l’on se doutoit d’aucun et ledit fust crié à son de trompe par les carrefours l’édict du Roy, c’est asçavoir de donner etc.

» ligne 14 à 17 Enfin nous allons étudier l’importance vitale du catholicisme dans la France du XVI siècle. Initialement nous pouvons remarquer en analysant le texte que la dernière partie de celui-ci est consacré au culte et à l’hommage, ce qui démontre une influence importante de l’église sur la société de cette époque.

D’ailleurs l’auteur nous le fait comprendre dans les lignes 18 à 20 quand il nous précise que la veille de fête de Dieu un hommage fut préparé pour des centaines d’élèves pour rendre hommage à la statue suite aux actes des malfaiteurs : « veille de Faiste Dieu, l’Université de Paris, à moult notable et belle assamblé, acompaignée de quattre à cinq cens petits escoliers, au- dessouz de l’aage de XII ans, furent tous en procession au lieu ou estoit l’image… et la estoit ung hostel tendu et paré et là, chaque enffant présenta son cierge allumé en admirable devotion.

» Cet extrait que nous venons de voir nous fait aussi comprendre que les jeunes étaient initiées à la vie du culte dès un tendre âge.

Nous remarquons aussi que l’influence de l’église était si importante et si intense dans la vie des Français que même les noms des rues, ruelles et carrefours avait les noms des Saints de l’église : « qui estoit à la rue du petit S.

Anthoyne » ligne 21. Pour clôturer nous évoquons à présent le dévouement de la population jusqu’au roi envers le culte et l’église. Nous avons par exemple dans les lignes 6 à 7 une preuve que les fidèles parisiens on été très mécontentes de actes des malfaiteurs démontrant un total respect et une totale dévotion envers le culte : « le peule fust fort indigné de l’injure faicte à l’image et représentation de la belle dame.

» Ensuite nous avons de part du roi une offrande très important qu’à la fois veut prouver à sa population qu’il est de tout cœur avec le culte mais aussi faire une offrande qui démontre sa plus grande abnégation envers l’église, nous citons : « après les processions passées, le Roy marchant à la fin monta en grant reverance audit oratoire, et presenta, au lieu de ladite ymaige brisée, unne Nostre Dame d’argent, pour y demourer à perpetuitté.

» lignes 29 à 31.

Daniel DO RIO EUSEBIO TD2. »

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