Devoir de Philosophie

La communication des consciences.

Publié le 16/09/2014

Extrait du document

À. Par le langage. — 1. La première question nous conduit d'abord à exa-hziner une critique radicale du langage comme moyen de transmission de nos « états de conscience «. (Par exemple, nous sommes incapables de faire connaltre la couleur que nous voyons.)

A la différence des événements du monde physique, les états de cons­cience ne sont pas offerts directement à l'observation de tous. ils ne se laissent voir que par l'individu qui les possède.

 

On pense généralement que le langage permet de les communiquer à une autre conscience. Est-ce exact ? En se rappelant la façon dont le lan­gage a été acquis, ne doit-on pas conclure que nous n'avons aucun moyen de vérifier si nous mettons le fait de conscience sous le même mot? (Cf. GUILLAUME, Manuel de psychologie, édit. 1943, p. 10 et suiv.). En effet, les

« OBJET ET MÉTHODE 'par les philosophies classiques.

·(Cf.

1fotJNIER, IntrodHction aux existentia­ lismes, Je chapitre intitulé : Le thème de l'autre).

II.

Il convient de distinguer deH.I: questions : 1° Compénétration psycho­ logique; 2° Communion des sujets.

La première question reste dans le domaine proprement psychologique : Pouvons-nous pénétrer dans le monde d'idées, de ·sentiments, de convic­ tions ...

qui se passent à l'intérieur d'une conscience P Peut-il y avoir entre nous « transmission " fidèle de tout cet " avoir >l qui con"stitue la vie psychologique d'une personne? La seconde question est déjà métaphysique et morale : Métaphysique, car elle se formule ainsi : Pouvons-nous dépasser une simple transmission de données encore extérieures et changeantes, qui intéressent '' l'être tel ll, pour ,saisir le sujet qui possède tout cet avoir; pour atteindre J 'autre dans son fond original et irréductible, dans sa liberté? Et morale, car on ne trouve pas l'autre, dans sa réalité de sujet, en " l'assimilant )), comme on assimile une idée.

Ce dont on prend posses­ sion par la pensée ce n'est plus un sujet original et irréductible.

Atteindre l'autre dans sa liberté c'est s'unir à l'effort de cette liberté, c'est le faire :Sien, c'est aimer autrui comme soi-même.

Le plus simplement possible on pourrait donc formuler la première ques­ tion : " Pouvons-nous connaître les autres P >> Et la 'Seconde : " Pouvons­ nous nous intéresser vraiment à eux P >> (Oh trouvera références et citations sur la faç-0n dont JASPERS distingué nettement la sewnde question de la première dans le livre de Joseph DE TONQUÉDEC ; L:existence d'après Jaspers au chapitre sur « la communica­ tion.

))) J.

- LA CO:llPÉNÉTRATION PSYCHOLOGIQUE.

A.

Par le langage.

L La première question nous conduit d'abord à exa- iliiner une critique radicale du langage comme moyen de transmission de nos « états de conscience ll.

(Par exemple, nous sommes incapables de faire connaitre la couleur que nous voyons.) A la différence des é\·énements du monde physique, les états de cons­ cience ne sont pas offerts directement à l'o·bservation de tous.

lls ne se laissent voir que par ! 'individu qui les possède.

On pense généralement que le langage permet de les communiquer à une autre conscience.

Est-ce exact P En se rappelant la façon dont le lan­ gage a été acqui·s, ne doit-on pas conclure que nous n'avons aucun moyen de vérifier si no11 s mettons le fait de conscience sous le même mot P (Cf.

GliILLAU\IF., Manuel de psychologie, édit.

l!J.'13, p.

10 et suiv.).

En effet, les Bibliographie.

- En plus des ouvrages signalés au êours de l'expGsé, nous indi­ Qucrons : .\mo;1;cELLE, La réciprocité d.es con~ciences, chap.

1; SCHELER, Nature et formes de la sympathie; :1.1.

DuFRENNE et P.

RicœuR, Karl Ja$pers, p.

i53-1'i2; P.

Riccu;a, Gabriel Marcel et Karl Jaspers, p.

157-200; MERL.E.rn·Po:-.TY, Phéwomé­ no!ogie de la perception, tre partie, chap.

v1 et 2'l partie, chap.

1v; SARTRE, L'être et le néant, op.

2711-31)8; GUILLAUME, Jntr-Oduc:tion à la Psychologie, p.

188-194.

On trouvera.

quelques citations dans le tome I du Traité élémentaire de Psychologie de FouLQUIÉ, 2" éd.

seulement, p.

M-50.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles