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La compréhension du présent exige-t-elle une connaissance du passé ?

Publié le 21/09/2005

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Cela veut il dire que la maîtrise de notre histoire nous échappe ?       De plus, dans des actions politiques, diplomatiques ou engageant une collectivité humaine en général, les conséquences se répercutent sur une telle échelle qu'il y a création de faits imprévisibles, provoquant des séries d'événements inédits, du fait qu'il y ait combinaison de volontés différentes et parfois contraires. Si l'on admet volontiers que, s'il était transporté dans notre univers, un athénien du 5e siècle avant JC n'y comprendrait pas grand-chose. On se garde en général de considérer la situation inverse, pour avouer qu'un contemporain se retrouvant dans une Athènes du 5e av JC n'y comprendrait sans doute rien non plus. C'est parce qu'on suppose que l'esprit s'est transformé en se complexifiant et que le plus complexe peut inclure le plus simple et le maîtriser, mais non le contraire. « L'anatomie de l'homme est la clé de celle du singe. » Marx. Ainsi, puisque progrès il semble y avoir, nous ne pouvons en rien déduire l'avenir du passé ou du présent.                   Reste un dernier facteur : la liberté humaine. Les guerres se déclarent, les coups d'état de fomentent, es mesures politiques se décident etc.

La connaissance du passé est quelque chose de central dans toutes les sociétés, en effet elle permet la transmission de valeurs, d'us et coutumes, de pratiques... Elle permet aussi au gens de se rassembler lors de commémorations par exemple. Connaître est quelque chose d'objectif, connaître c'est voir la vérité en sa vérité alors que comprendre suggère la recherche d'un sens : à la fois d'une direction et d'une signification, il faut être pris dans l'événement pour le comprendre alors qu'il faut en être sorti pour le connaître. C'est pourquoi la connaissance s'applique au passé qui même s'il n'est pas entièrement révolu puisqu'il à encore un avenir n'est plus. Le présent n'est quand à lui qu'un moment situé entre le passé et l'avenir, un instant furtif qu'il nous faut comprendre avant de nous projeter dans le futur. On aime à dire que la connaissance du passé permet la compréhension du présent et assure un avenir meilleur à l'humanité c'est pour cela qu'on l'enseigne aux élèves.

 

            Mais à quoi cela sert il d'étudier l'Histoire ?

 

            Nous tacherons de répondre à cette question en voyant tout d'abords comment et pourquoi nous réapproprier le passé ? Puis en nous demandant si cette démarche est bien utile et enfin en nous interrogeant sur la possibilité d'une quelconque prédiction de l'avenir à partir du passé.

 

« Ainsi, certains événements politiques actuels ne peuvent être compris (voir résolus) que par l'analyse deleurs causes historiques. De plus, les actions du passé peuvent servir de base de jugement ou d'information pour les peuples.

L'histoire sert aussi aujourd'hui si elle a été douloureuse à la revendication des droits.

Deux attitudes sont alors possibles :soit on commémore les atrocités du passé en rappelant seulement qu'elles ont eu lieu (devoir de mémoire), soit lefait passé compte pour leçon universelle, applicable dans toute autre situation, non pas identique, mais analogue(notion de crime contre l'humanité par exemple).

Grâce à cela, la connaissance historique peut alors influencé leprogrès historique (c'est-à-dire humain).

Enfin, le passé d'un peuple sert de principe d'identité collective. « Les hommes font seuls leur histoire mais ils ne la font qu'à partir des conditions héritées du passé, de ce que l'histoire a fait d'eux ».

Marx Si la connaissance du passé semble nous être précieuse quand à notre connaissance personnelle et à celle de la société, il ne faut pas oublier qu'elle à ses limites.

En effet, selon Paul Valery, « L'histoire est le produit le plus dangereux que la chimie de l'intellect produit [....].L'histoire justifie ce que l'on veut, contient tout et des exemplessur tout».

Ainsi, certaines personnes utilisent cette connaissance pour de mauvaises raisons comme Mussolini quiinvoquait l'histoire romaine pour redonner une puissance guerrière à l'Italie.

Ainsi, la connaissance du passé semble nous donné les clés de nombreux éléments du présent, mais cetteconnaissance est elle vraiment utile ? L'Histoire à t'elle un sens ? II.

Mais est ce vraiment utile, l'histoire à t'elle un sens, des leçons à donné ? Pour répondre à ces questions nous allons voit s'il existe une rationalité en histoire, que l'histoire ne donnepas de leçon et nous demander s'il faut autant oublier le passé.

Si le présent ne s'explique pas par lui-même suffit-il de remonter au passé, de projeté un schéma causaliste pour le comprendre ? A cette question s'oppose deux théories : l'historicisme qui supprimant toute contingence affirme la présence d'une rationalité en histoire et l'irrationalisme, qui supprime l'idée de raison, de liens entre les événement et donc desens à donner à l'histoire. Pour les premiers, les événements se succèdent mais sont liés entre eux.

Ce qui précède explique ou influence ce qui suit.

Il y a un ordre ou des raisons logiques et pas seulement une pure succession temporelle.

Cesphilosophes historiens veulent alors démontrer qu'au-delà du chaos des événements du monde, se cache un ordrerationnel et une finalité cachée qu'il s'agit de trouver.

La plupart de ses philosophes reposent sur une visionoptimiste de l'homme, capable de se perfectionner.La raison gouverne alors le monde.

Le devenir de l'histoire est dialectique : l'histoire est faite de ruptures, decontradictions dépassées qui réalisent progressivement « l'absolu ». Mais chercher à expliquer les faits c'est en déterminer les causes.

Mais un rapport causal implique une constante et l'histoire étant l'histoire d'événements singuliers, uniques, la constante demeure introuvable.

La cause,succession temporelle, donne le comment des choses, alors que la raison veut connaître le pourquoi.

L'histoire estainsi le fruit du hasard et de la nécessité. Ainsi, il paraîtrait rationnel de dire que tout n'est pas rationnel en histoire et que donc la connaissance du passé n'implique pas forcement la compréhension du présent.

On a pour habitude de dire que l'Homme tire des leçons de l'histoire, mais est ce vraiment le cas ? Quand une époque est parfaitement restituée, comment se servir de ce que l'on connaît d'elle ? Comment tirer des leçons del'histoire alors que chaque événement est singulier ? « L'une des seules leçons de l'histoire est qu'il n'y à jamais eu de leçons de l'histoire », ne serait ce que parce que chaque situation est inédite, dit Hegel, il ajoute que « les peuples et les gouvernements n'ont jamais rienappris de l'histoire et n'ont jamais agi suivant les maximes qu'on aurait pu en tirer » En effet, le génocide arménien n'a pas empêché Hitler de commettre celui des populations juives et tziganes, comme ce dernier n'aura pas empêché celui des Tutsi au Rwanda.

Ainsi, on ne semble pas tirer de leçons du passé. Ainsi, la compréhension du passé historique n'empêche nullement certains événements tragiques de se reproduire, de plus, les hommes commettent les mêmes erreurs que leurs ancêtres.

Le passé ne les a en rien aidés àconstruire leur avenir.

Apparemment, la réappropriation du passé ne serait pas si utile que ça puisque l'histoire ne serait pas sirationnelle qu'il n'y parait et car nous n'en tirerions pas de leçons.

Alors faut il oublier pour autant le passé ?Selon certains philosophes, oublier le passé c'est investir le présent, avoir plus de force pour évoluer, acquérir denouvelles facultés, s'adapter à de nouvelles situations car toute prise de conscience du temps se fait dans l'instantprésent par rapport auquel le passé n'est plus et l'avenir pas encore.

Le temps est donc une succession d'instant àchaque fois différents et pour profiter pleinement du moment présent, je ne peux à la fois penser à mon passé et à. »

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