Devoir de Philosophie

Le concept d'autisme

Publié le 09/03/2004

Extrait du document

Autisme

1 Employé principalement en psychiatrie pour désigner une forme de psychose Infantile de caractère schizophrénique, le terme d'autisme apparaît fréquemment dans le langage des psychanalystes qui, comme Bruno Bettelhelm aux États-Unis ou Maud Mannonl en France, soignent les enfants autistiques avec des méthodes analytiques.

2 Les signes de l’autisme, affection relativement rare et dont les causes restent obscures, se décèlent vers douze mois : l’enfant se montre particulièrement passif et indifférent au monde extérieur. Alors que le nourrisson normal fait, dès l’âge de six mois, la différence entre sa mère et toute autre personne, l'enfant autistique n'y parviendra que plus tard. Il aura aussi tendance à se rebeller, appréciant peu, par exemple, d'être pris dans les bras. Devenu plus âgé, il évitera systématiquement de croiser le regard des autres ou manifestera des signes de détresse en présence d’inconnus.

3 Ce comportement asocial s'accompagne généralement de troubles importants du langage. La compréhension du langage parlé survient chez l’enfant normal vers la fin de sa première année, puis celui-ci apprend et utilise des mots Isolés ; enfin, dans le courant de sa troisième année, il commence à relier ces mots entre eux et forme des phrases. L’autistique est presque toujours en retard et s’avère souvent incapable d’une maîtrise courante du langage. Seulement 50% des autistiques parlent à l’âge de cinq ans. Chez presque tous, l’élocution demeure irrégulière ; parfois les mots sont employés à tort et à travers ; parfois l’autistique invente son propre langage. Alors que le sujet normal mémorise mieux les mots doués de signification, c’est l’inverse qui se produit pour l’autistique : habile à recopier certaines formes, à retenir des listes de lettres ou de chiffres dénuées de sens, il restera généralement désemparé devant tout problème réclamant une réflexion.

« 4 Certaines manies caractérisent aussi cette affection.

Un enfant marchera sur la pointe des pieds, un autre agitera continuellement ses doigts devant ses yeux, beaucoup auront de fréquentes et inexplicables attaques d'anxiété, simplement dues à l'inhabituel.

L'adaptation aux situa­ tions nouvelles est toujours difficile pour ces enfants, ce qui complique encore leur croissance et leur développe­ ment dans la mesure où ils peuvent refuser tout change­ ment : alimentation, horaires, etc.

5 Certains autistiques souffrant d'épilepsie, d'autres de graves lésions cérébrales, les recherches se sont orientées vers la physiologie.

Responsables de l'hérédité comme du milieu, les parents ont d'abord été accusés d'être causes de l'affection, puis lavés de tout soupçon, car dans la majorité des cas les frères d'autistiques sont· normaux.

6 Un Hollandais, l'éthologue Nlkolaas Tinbergen, repose autrement la question.

Il a mis en évidence chez cer­ taines espèces d'oiseaux des formes de conflits psychi­ ques chez des individus incapables de faire la part de l'amitié et celle de l'agressivité dans l'attitude d'un congé­ nère.

Selon cette théorie, l'enfant autistique pourrait avoir été " brusqué " par ses parents à une époque cruciale de son existence, c'est-à-dire pendant les premiers mols de sa vie.

Cet accident entraTnerait la méfiance, le replie­ ment et le détachement caractéristique de l'autisme.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles