Les Confessions : ce titre convient-il, selon vous, aux quatre livres de cette oeuvre de Jean-Jacques Rousseau que vous avez étudiés ?

Le titre Les Confessions, si l'on en juge par les déclarations d'intention de Rousseau, peut sembler justifié. Mais parfois, dans la manière même dont Rousseau formule certaines confessions, il nous entraîne en réalité sur la voie de l'autojustification. Et plus que Les Confessions d'un coupable, nous découvrons l'apologie d'un innocent.    1. Les Confessions: un titre justifié    Dire toute la vérité  Rousseau a décidé de se montrer «dans toute la vérité de la nature«. Il veut se soumettre ainsi au jugement du lecteur et surtout, très solennellement, à celui de Dieu. C'est ce qu'il affirme en tout cas, dès le préambule où est employé pour la première fois le mot « confessions «. On le retrouvera deux fois par la suite : d'abord pour conclure l'aveu du plaisir ressenti par Rousseau lors de la fessée administrée par Melle Lambercier au livre 1, ensuite au livre Il lors de l'épisode du ruban volé. Il s'accompagne alors d'un vocabulaire religieux qui justifie bien l'emploi de ce mot dans son sens chrétien.