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La connaissance repose-t-elle sur des idées innées ?

Publié le 14/02/2004

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En effet, questionnant un jeune garçon qui n'a reçu aucune éducation en mathématiques, Socrate fait résoudre à celui-ci le problème suivant: comment construire un carré dont la surface soit le double d'un autre carré? Le jeune garçon parvient à la solution sans que Socrate lui ait rien «soufflé», seulement guidé par les questions de Socrate. Conclusion: les vérités mathématiques ont été «vues» par l'âme avant la naissance, et elles sont en nous. Ce ne sont pas des inventions ou des opinions arbitraires, mais des vérités éternelles qu'il est possible de se remémorer si l'on est correctement aiguillé, et même aiguillonné. Le questionnement du jeune garçon par Socrate est l'exemple-type de ce que Socrate appelle la «maïeutique», ou art de faire accoucher les âmes des vérités qu'elles portent en elle. Car la réminiscence, ou souvenir de la vérité, ne vient pas spontanément ou par hasard. Elle vient sous la stimulation d'un autre, celui qui vous «titille» (comme un taon sur un cheval, dit Socrate) et sait vous poser les bonnes questions. Dans le «mythe de la caverne» de la même manière, l'homme enchaîné depuis son enfance ne se libère pas tout seul, mais il faut le libérer et le traîner dehors, malgré lui. Ce que dit Platon, c'est que l'accès à la vérité - et à la connaissance la plus haute, celle de l'idée du Bien - ne peut se faire que par la médiation d'autrui. C'est une relation de désir, une érotique de la connaissance qui fait passer de l'amour des corps à l'amour des Idées, puis à l'amour de l'idée la plus haute, le Bien.

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