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La connaissance scientifique conduit-elle au progrès ?

Publié le 03/03/2004

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scientifique
- 2) Une autre forme, difficilement contestable, du progrès est le progrès technique. L'homme moderne dispose de moyens d'action sur la nature incomparablement plus puissants que l'homme de l'antiquité ou même des époques antérieures à la « révolution industrielle ». - 3) On ne peut guère nier non plus un certain progrès intellectuel, au moins sous sa forme cumulative. L'homme moderne connaît beaucoup plus de choses sur l'univers et même sur lui-même que l'homme d'autrefois. - 4) Enfin il faut bien reconnaître, au moins dans nos sociétés occidentales, un certain progrès social : élévation du niveau de vie, développement de la « sécurité sociale », recul de l'analphabétisme, etc. [La science n'a pas réponse à tout. Elle ne possède aucune certitude absolue. De plus, la science reste muette relativement aux questions du sens et de la finalité de l'existence.] SCIENTISME : Terme polémique apparu au XIXième siécle désignant une doctrine selon laquelle le développement des sciences, et plus particulièrement des sciences physiques, résoudra, à terme, non seulement les difficultés matérielles, mais aussi les problèmes moraux, politiques ou philosophiques de l'existence humaine. Contre le scientisme Le scientisme est ce courant de pensée pour lequel le développement des sciences résoudra, à terme, les problèmes non scientifiques de la société.
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« comme oiseuse la controverse si agitée encore sur le perfectionnement humain, et dont la prépondérancedevra terminer cette stérile discussion, en la transportant à jamais du champ de l'idéalité dans celui de laréalité...

Il serait facile, à mon gré, de traiter la physique sociale tout entière sans employer une seule fois lemot de perfectionnement, en le remplaçant toujours par l'expression simplement scientifique dedéveloppement qui désigne, sans aucune appréciation morale, un fait général incontestable ». B.

— Mais on peut dire aussi, indépendamment de toute théorie et de toute « philosophie de l'histoire », quele progrès est une donnée des sciences humaines.

1) Du point de vue sociologique d'abord, il y a eu, dansl'ensemble, progrès de la division du travail social.

Les sociétés dites « primitives » sont des sociétésrelativement simples, en ce sens du moins que toutes les fonctions sociales s'y trouvent plus ou moins mêléesou même confondues.

Les sociétés modernes sont, au contraire, des sociétés différenciées où chaquefonction possède ses organes et son personnel propres ; d'où, comme a dit Durkheim, une « solidaritéorganique » qui fait que tous ces organes collaborent à l'oeuvre commune.

Il s'ensuit aussi une complicationde la structure sociale, d'où il résulte que l'individu, au lieu d'être la chose d'un seul groupe auquel ilappartient tout entier, se trouve au point d'interférence de groupes multiples, ce qui lui laisse plusd'autonomie et de liberté.

— 2) Une autre forme, difficilement contestable, du progrès est le progrèstechnique.

L'homme moderne dispose de moyens d'action sur la nature incomparablement plus puissants quel'homme de l'antiquité ou même des époques antérieures à la « révolution industrielle ».

— 3) On ne peutguère nier non plus un certain progrès intellectuel, au moins sous sa forme cumulative.

L'homme moderneconnaît beaucoup plus de choses sur l'univers et même sur lui-même que l'homme d'autrefois.

— 4) Enfin ilfaut bien reconnaître, au moins dans nos sociétés occidentales, un certain progrès social : élévation duniveau de vie, développement de la « sécurité sociale », recul de l'analphabétisme, etc. [La science n'a pas réponse à tout.

Elle ne possède aucune certitude absolue.

De plus, la science reste muette relativement aux questions du sens et de la finalité de l'existence.] Contre le scientismeLe scientisme est ce courant de pensée pour lequel le développement des sciences résoudra, à terme, lesproblèmes non scientifiques de la société.

Et vous pouvez alors évoquer la rationalisation de la vie publiquedont témoigne la multiplication des experts.N'oubliez pourtant pas que la politique, tout comme l'éthique, est essentiellement normative (elle a besoin deproduire des règles, des normes), alors que la science est nécessairement descriptive (son souci estd'énoncer ce qui est, non ce qui doit être), sous peine de perdre son objectivité.

La confiance dans la sciencene doit pas devenir une religion de la science, laquelle peut aussi avoir ses fanatiques et ses excès. La science ne progresse pas vers des certitudes absolues - Contre l'optimisme des LumièresL'histoire des sciences physiques est celle de leur révolution permanente.

Les théories n'ont qu'une valeurprovisoire.

Des faits « polémiques » surgissent qui les contredisent, qui obligent à des révisions.

Tout succèsscientifique ouvre plus de questions qu'il n'en clôt.

Faut-il pour autant sombrer dans le scepticisme et affirmerqu'il n'y a rien qui vaille vraiment ? Comment distinguer, dès lors, la véritable science de la métaphysique oudes pseudo-sciences comme l'alchimie ou l'astrologie ? Et que penser des sciences humaines ? Lapsychanalyse, la théorie de l'histoire de Marx peuvent-elles prétendre légitimement à la scientificité ? Popper,dans « Logique de la découverte scientifique » propose un critère de démarcation, capable d'établir, demanière concluante, la nature ou le statut scientifique d'une théorie.

Il écrit : «C'est la falsifiabilité et non lavérifiabilité d'un système qu'il faut prendre comme critère de démarcation.

En d'autres termes, je n'exigeraipas d'un système scientifique qu'il puisse être choisi, une fois pour toutes, dans une acception positive maisj'exigerai que sa forme logique soit telle qu'il puisse être distingué, au moyen de tests empiriques, dans uneacception négative : un système faisant partie de la science empirique doit pouvoir être réfuté parl'expérience.

»A l'époque de Popper, on affirmait généralement que ce qui distinguait la science des autres disciplines, c'étaitle caractère empirique de sa méthode.

Autrement dit, en multipliant les observations et les expériences, lesavant en tirait, en vertu du fameux principe d'induction, des lois qu'il considérait comme nécessaires etuniversellement valides.

Partant de là, les néopositivistes soutenaient que tout ce qui n'est pas vérifiable est« métaphysique » et doit être éliminé de la science.

Or, comme le souligne Popper, l'induction, qui consiste àinférer une règle universelle à partir d'une multitude de cas particuliers et donc des théories à partir d'énoncéssinguliers vérifiés par l'expérience, est une démarche logiquement inadmissible : « Peu importe le grand nombrede cygnes blancs que nous puissions avoir observé, il ne justifie pas la conclusion que tous les cygnes sontblancs.

»Aussi Popper affirme-t-il qu'aucune théorie n'est jamais vérifiable empiriquement et il distingue trois exigencesauxquelles devra satisfaire ce qu'il appelle un « système empirique » ou scientifique : « Il devra, tout d'abord,être synthétique, de manière à pouvoir représenter un monde possible, non contradictoire.

En deuxième lieu, ildevra satisfaire au critère de démarcation, c'est-à-dire qu'il ne devra pas être métaphysique mais devra. »

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