Que connaissons-nous du monde extérieur ?
Publié le 09/07/2004
Extrait du document
Un mot nous semble désigner une idée générale abstraite, puisqu'il s'applique à une foule de choses semblables. Nous croyons sa signification unique, alors qu'elle est multiple, signifiant autant de choses qu'elle en peut désigner. Le langage a été fait pour la pratique ; c'est son détournement dans un but théorique qui entraîne bien des erreurs dans la pensée. Ainsi, Berkeley veut écarter le voile que les mots ont mis entre nous et les choses, et raisonner sur les idées nues, afin de mettre à bas les préjugés qui dépendent du langage, et d'établir la vérité. 2. L'immatérialisme A. Les principes de la connaissance humaine Lorsque je dis que la table de travail existe, je veux dire que je la touche ou la vois, ou bien la toucherais et la verrais si j'étais dans mon bureau. L'esprit ne connaît que des idées. Parce que nous ne connaissons les choses que par idées, elles n'existent que comme nos idées, c'est-à-dire nos sensations. C'est une opinion étrange, inspirée par le préjugé des idées abstraites, qui nous fait croire qu'il existe autre chose que nos perceptions, imperceptible, et qui les provoque : la matière.
La conscience est ce qui fait authentiquement de nous des sujets, mais alors comment la définir et de quoi sommes-nous véritablement conscients ? Notre conscience n'est-elle pas nécessairement trompeuse puisqu'il est difficile de se saisir objectivement et de connaître, avec assurance, le monde extérieur ?
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