Devoir de Philosophie

LA CONSCIENCE MORALE

Publié le 22/05/2012

Extrait du document

conscience

A la contrainte physique qu'exerce sur nous notre nature animale s'oppose une contrainte morale qui semble émaner de l'esprit. On appelle conscience morale cette force en nous qui s'oppose aux tendances naturelles pour donner des r�gles à notre action.

I. DESCRIPTION

- A - Conscience et connaissance.

On a coutume de distinguer la conscience psychologique, connaissance positive de notre mani�re d'être, de la conscience morale, connaissance normative de ce que nous devrions être. En fait les deux sont liées : la conscience est à la fois le témoin et le juge de nos sentiments et de nos actes ...

conscience

« - C - Conscience et volonté.

Il semble que selon le sens commun, il faille ajouter un troisième élément à ces deux premiers : être consciencieux, en effet, ce n'est pas seulement connaître le bien et l'aimer, mais encore s'efforcer de le faire.

En ce sens la conscience se confondrait avec ce que Kant appelle "la bonne volonté n, en entendant par là " non un simple vœu mais l'appel à tous les moyens dont nous pouvons disposer "· La conscience c'est la résolution de faire de son mieux (Cf.

notamment la conscience professionnelle).

Du point de vue strictement moral, un homme animé de cette résolutionr mais n'aimant pas le bien ou se trompant sur lui, serait supérieur à un homme qui connaîtrait et aimerait le bien mais ne voudrait pas le faire.

Toutefois la bonne volonté ne suffit pas à elle seule à définir la conscience, qui implique donc : d'une part la connaissance et l'amour du bien, d'autre part la volonté de le faire.

IL ORIGINE ET VALEUR - A - Thèse de Rousseau.

« Il est au fond des âmes un principe inné de justice et de vertu sur lequel, malgré nos propres maximes, nous jugeons nos actions et celles d'autrui comme bonnes ou mauvaises ; et c'est à ce principe que je donne le nom de conscience "· Rousseau fait de la conscience un « instinct divin , ; les rationalistes en font une forme de la raison, mais ils seraient d'accord avec lui pour considérer cette conscience comme un "juge infaillible du bien et du mal », c'est-à-dire comme un principe inné ou a priori et par suite universel (au même titre que les principes de la raison spéculative).

Cependant Rousseau reconnaît que " ce n'est pas assez que ce guide existe, il faut savoir le reconnaître et le suivre "· Or " la conscience est la voix de l'âme, les passions sont la voix du corps ,, et le corps parle souvent plus fort que l'âme, c'est-à-dire que nos passions, de même que nos préjugés, nous em­ pêchent souvent soit d'entendre la voix de la conscience, soit de lui obéir.

La conscience n'en serait pas moins la même en tous les hommes.

- B - Thèse des Sociologues.

Cette notion d'une conscience morale universelle et infaillible semble s'accorder assez mal avec la diversité des mœurs : « Trois degrés d'élévation du pôle renversent toute la jurisprudence [ ...

].

Plaisante justice qu'une rivière borne I , (Pascal).

Les empiristes d'une façon générale réduisent la conscience à un ensemble de. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles