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La conscience de soi peut-elle être objet de connaissance ?

Publié le 25/01/2004

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conscience
Ici, Descartes est utile qui cherche une vérité absolue par le moyen du doute méthodique et hyperbolique.Il aboutit au cogito qui est du même coup la certitude de mon existence.Ce que nous apprend le cogito, c'est la réalité de mon existence en tant qu'acte de pensée, indépendamment de tout objet de pensée; et par ailleurs l'identité du "je" à travers la diversité de ses actes. Aussi, la conscience de soi est une connaissance en ce sens qu'elle révèle une certitude.2ième partie:Connaître, c'est connaître un objet, en cerner un concept (exemple du triangle, je le connais comme étant un figure géométrique dotée de 3 angles dont la somme est égale à 180 degrés). La conscience de soi permet-elle de se prendre comme objet et de connaître ce que l'on est ?Distinguons 2 niveaux: la conscience de soi comme "je" et la conscience réflexive. Pour la première, le "cogito" révèle la certitude du "je" mais ne dit rien sur ce que je suis. Moi qui suis certain que je pense donc qui est. De plus, critiquer cette substantialisation du moi, cette "chose pensante".
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« 2ième partie: Connaître, c'est connaître un objet, en cerner un concept (exemple du triangle, je le connais comme étant un figuregéométrique dotée de 3 angles dont la somme est égale à 180 degrés).

La conscience de soi permet-elle de seprendre comme objet et de connaître ce que l'on est ?Distinguons 2 niveaux: la conscience de soi comme "je" et la conscience réflexive.

Pour la première, le "cogito"révèle la certitude du "je" mais ne dit rien sur ce que je suis.

Moi qui suis certain que je pense donc qui est.

De plus,critiquer cette substantialisation du moi, cette "chose pensante".Quant à la conscience réflexive, elle est retour sur soi et permet de prendre pour objet la vie psychologique quiconstitue le moi.

Mais l'analyse montre qu'elle déforme son objet.

La conscience de croyance, par ex, n'est déjà pluscroyance.

D'où un paradoxe: ce qui est condition de connaissance de soi interdit en même temps d'aborderobjectivement son objet.Par ailleurs on peut encore soupçonner la conscience de soi d'être facteur d'illusion sur soi.

Cf.

Spinoza et l'illusiondu libre arbitre.

Je me crois libre car j'ignore les causes qui me déterminent. Conclusion: Ni sur le plan métaphysique de ce qu'est le "je", ni sur le plan psychologique du "moi", la conscience de soi estapparue connaissance de soi.N'y a-t-il pas alors la nécessité d'en passer par l'autre pour se connaître soi-même.

La connaissance de soiimpliquant la reconnaissance de l'autre (cf.

Le regard chez Sartre ou la dialectique du maître et de l'escale chezHegel.) CITATIONS: « Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtresvivants sur la terre.

Par là, il est une personne.

» Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique, 1798. Dès le moment où l'enfant commence à parler de lui à la première personne — moment décisif et irréversible —, il sesaisit lui-même comme sujet pensant et conscient.

Cette faculté de la conscience à se prendre elle-même pourobjet, qu'on appelle la « réflexivité » de la conscience, fait de l'être humain une personne, c'est-à-dire, chez Kant,un sujet moral responsable constituant une fin en soi. Conscience : « C'est le savoir revenant sur lui-même et prenant pour centre la personne humaine elle-même, quise met en demeure de décider et de se juger.

» Alain, Définitions, 1953 (posth.) La conscience réfléchie, par laquelle chacun prend conscience de ses propres états de conscience, est aussiconscience morale.

Car, portant mon attention sur mes véritables intentions, je suis à même d'en examiner la rigueuret la valeur morales. « La seule façon d'exister pour la conscience c'est d'avoir conscience qu'elle existe.

» Sartre, L'Imagination, 1936. « Connais-toi toi-même.

» Maxime gravée au fronton du temple de Delphes. Ce précepte, devenu la maxime favorite de Socrate, prête au contresens.

En effet, il ne doit pas être interprété comme une invitation àl'introspection, mais comme la nécessité pour l'âme de connaître les valeurs d'après lesquelles elle se détermine. « La maxime "Connais-toi toi-même", dans la bouche d'undieu et adressée aux hommes, est presque une méchanceté.

» Nietzsche, Le Gai Savoir, 1883.. »

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