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La conscience et le temps

Publié le 06/02/2004

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conscience
Non seulement j'ai besoin de la conscience pour connaître un objet, mais il faut aussi que je lui soumette toute intuition pour qu'elle devienne pour moi un objet. C'est avec le je pense que les représentations sont miennes, dans un moi identique et permanent (et que je sais être tel). La conscience est donc elle aussi un a priori car «rien ne peut arriver dans la connaissance qu'au moyen de cette perception originaire».C'est parce que l'homme existe, l'Homme en général, et non tel ou tel homme particulier, considéré seulement comme un être empirique, que d'un seul coup est donné, tout à la fois l'unité originairement synthétique de l'aperception (la conscience) et la forme a priori de sens interne qu'est le temps. Mais, il semble possible cependant de «hiérarchiser» ces deux notions de conscience et de temps. Car ce n'est pas le temps qui est la condition de la conscience, c'est, au contraire la conscience qui est la condition même du temps. L'homme se définit fondamentalement par la conscience (le je pense) plutôt que simplement comme un être par lequel le temps existe. Il y a là comme une antériorité, une priorité, une supériorité de la conscience sur le temps, autrement dit une puissance englobante de la conscience sur le temps.Cependant la notion même de conscience, chez Kant est double. Le Je de la proposition Je suis signifie deux choses.
conscience

« Le temps n'est pas quelque chose d'objectif ni de réel.

Il n'est ni une substance ni un accident ni une relation maisune condition subjective que la nature de l'esprit rend nécessaire pour «coordonner» tous les objets sensibles selonune loi déterminée.

Le temps n'est pas une réalité mais une forme de l'expérience interne et une forme a priori.

Eneffet les «axiomes du temps» (1.

le temps n'a qu'une dimension, 2.

des temps différents ne sont pas simultanés maissuccessifs) ne peuvent être tirés de l'expérience. La conscience comme unité originaire Pour ce qui est de la conscience, dans sa formulation active «Je pense», Kantlui donne une place décisive, mais qui ne peut se comprendre qu'en ayant àl'esprit les grandes lignes du système kantien de la théorie de laconnaissance.

Kant construit un système dont la représentation métaphoriquepeut être celle d'un édifice étagé : d'abord la sensibilité (et ses intuitions),l'entendement (et ses concepts), la raison (et ses idées).

A chaque étape il ya des conditions de possibilité qui rendent possible l'exercice de la sensibilité,de l'entendement ou de la raison.

L'objet est donné dans les intuitionssensibles, il est pensé par l'entendement et ses concepts.

Ce qui est donnédans la sensibilité (et dans ses formes a priori de l'espace et du temps) c'estla multiplicité des sensations («un multiple intuitionné»).

L'entendement, demanière active, par sa puissance de liaison, prend en charge ce multiple, eten fait des représentations.La conscience (ici simplement la conscience empirique) accompagne lesdifférentes représentations, mais encore seulement de façon éparpillée dansun «moi qui reste aussi divers et bariolé que j'ai de représentations dont j'aiconscience».

Puis cette multiplicité de représentations je les appose l'une àl'autre, j'en fais la synthèse.

Enfin j'ai conscience de cette synthèse : jetrouve une unité dans mon contenu de conscience.

Moi-même j'ai unifié mesreprésentations intuitives qui n'étaient que multiplicité incohérente en lesassumant dans l'unité de ma conscience une, ce qui permet le passage d'unesimple unité analytique à une véritable unité synthétique. Par là même Kant dégage le principe suprême de tout usage de l'entendement : tout comme, par rapport à lasensibilité la connaissance n'est possible que parce que tout le multiple de l'intuition est soumis aux conditionsformelles de l'espace et du temps, de même, par rapport à l'entendement la connaissance n'est possible que parceque ce même multiple («tous les éléments divers de l'intuition») est soumis aux conditions de l'unité originairementsynthétique de l'aperception (expression synonyme d'aperception transcendantale, ou encore du Je pense).

Il nes'agit pas là des dispositions particulières à telle ou telle personne, mais d'un principe général et objectif quicaractérise le sujet connaissant en tant que tel.

Laissons parler Kant : «L'unité synthétique de l'aperception est lepoint suprême, auquel il faut rattacher tout usage de l'entendement, même la logique toute entière et après elle laphilosophie transcendantale; à vrai dire, cette faculté n'est autre que l'entendement lui-même.» La conscience englobe le temps Dans cette architecture intellectuelle on voit bien que le temps et la conscience, même s'ils sont tous deux du côtéde l'homme, n'occupent pas la même place.

Le temps est (avec l'espace) une des deux formes a priori de lasensibilité, c'est-à-dire ce qui rend possible et met en forme les intuitions sensibles.

La conscience (l'acte del'aperception, le je pense), ou plus exactement «l'unité synthétique» de la conscience est «la condition objective detoute la connaissance».

Non seulement j'ai besoin de la conscience pour connaître un objet, mais il faut aussi que jelui soumette toute intuition pour qu'elle devienne pour moi un objet.

C'est avec le je pense que les représentationssont miennes, dans un moi identique et permanent (et que je sais être tel).

La conscience est donc elle aussi un apriori car «rien ne peut arriver dans la connaissance qu'au moyen de cette perception originaire».C'est parce que l'homme existe, l'Homme en général, et non tel ou tel homme particulier, considéré seulementcomme un être empirique, que d'un seul coup est donné, tout à la fois l'unité originairement synthétique del'aperception (la conscience) et la forme a priori de sens interne qu'est le temps.

Mais, il semble possible cependantde «hiérarchiser» ces deux notions de conscience et de temps.

Car ce n'est pas le temps qui est la condition de laconscience, c'est, au contraire la conscience qui est la condition même du temps.

L'homme se définitfondamentalement par la conscience (le je pense) plutôt que simplement comme un être par lequel le temps existe.Il y a là comme une antériorité, une priorité, une supériorité de la conscience sur le temps, autrement dit unepuissance englobante de la conscience sur le temps.Cependant la notion même de conscience, chez Kant est double.

Le Je de la proposition Je suis signifie deux choses.Tout d'abord un objet de l'intuition interne, pour autant que je saisis les phénomènes qui constituent mon étatintérieur («J'ai conscience par le moyen de l'expérience interne de l'existence de mon âme dans le temps»).

D'autrepart le Je est le sujet de la conscience.

Mais en dehors de la représentation que j'en ai, je n'en peux rien dire, (saufnégativement : que ce n'est ni un concept ni une substance) comme je ne peux rien dire des choses-en-soi endehors de la manière dont ils m'apparaissent par les phénomènes. 3 La conscience, le temps comme coexistence L'existant. »

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