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Ai-je conscience de tout ce que je suis ?

Publié le 07/09/2005

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conscience

Elle joue comme pouvoir unificateur. C'est cette unité de la conscience qui assure l'accès à la personne.    Kant écrit : « Posséder le JE dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. Par là, il est une personne ; et grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, cad un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses, comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise. « (« Anthropologie du point de vue pragmatique «).  4) Le pouvoir de la conscience.   Immédiateté et transparence de la conscience à elle-même assurent la présence du sens. L'unité de la conscience permet d'assigner un pôle d'identité à une multiplicité d'actes pourtant différents. De cela et sur cela on peut fonder le pouvoir de la conscience. Car la possibilité de référer des actes divers à un même sujet exclut la possibilité de renvoyer la faute sur autrui.

La conscience de soi est-elle absolument claire et transparente à elle-même ? Savons-nous parfaitement qui nous sommes ? Si ce n'est pas le cas, à quoi se heurte la connaissance de soi ? N'est-ce pas paradoxal, voire contradictoire d'affirmer que nous n'avons pas intégralement conscience de tout ce que nous sommes ? Dans l'hypothèse où nous ne pourrions avoir une conscience absolument cristalline et totale de nous-mêmes, à qui est-ce la faute ? Est-ce que nous sommes responsable de la méconnaissance de nous mêmes ? Peut-on réduire cette méconnaissance ou l'annuler ? Si oui, comment est-ce possible ? Ou bien est-ce la structure même de la conscience qui fait que nous ne pouvons avoir parfaitement conscience de ce que nous sommes ? Est-ce à dire alors que nous demeurons des étrangers pour nous-mêmes ?

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« « Tu crois savoir tout ce qui se passe dans ton âme,dès que c'est suffisamment important, parce que taconscience te l'apprendrait alors.

Et quand tu restessans nouvelles d'une chose qui est dans ton âme, tuadmets, avec une parfaite assurance, que cela ne s'ytrouve pas.

Tu vas même jusqu'à tenir « psychique »pour identique à « conscient », c'est-à-dire connu detoi, et cela malgré les preuves les plus évidentes qu'ildoit sans cesse se passer dans ta vie psychique bienplus de choses qu'il ne peut s'en révéler à taconscience.

Tu te comportes comme un monarqueabsolu qui se contente des informations que luidonnent les hauts dignitaires de la cour et qui nedescend pas vers le peuple pour entendre sa voix.Rentre en toi-même profondément et apprends d'abordà te connaître, alors tu comprendras pourquoi tu vastomber malade, et peut-être éviteras-tu de le devenir. C'est de cette manière que la psychanalysevoudrait instruire le moi.

Mais les deux clartés qu'ellenous apporte : savoir, que la vie instinctive de la sexualité ne saurait être complètement domptée en nous et que les processus psychiquessont en eux-mêmes inconscients, et ne deviennent accessibles et subordonnés au moi quepar une perception incomplète et incertaine, équivalent à affirmer que le moi n'est pas maîtredans sa propre maison ». FREUD , « Essais de psychanalyse appliquée ». Freud va être amené à concevoir que bon nombre de maladies, mais aussi d'actes quotidiens s'expliquent si l'on admet l'hypothèse de l'inconscient.

Il y aurait en nous u « réservoir » de forces et de désirs (ou pulsions) dont nous n'aurions pas conscience, mais qui agiraient sur nous..

Pour le dire brutalement, en ce sens,l'homme n'agirait pas (ne choisirait pas ses actes e toute connaissance de cause, dans la clarté), mais serait agi(c'est-à-dire subirait, malgré lui, des forces le contraignant à agir) : il ne serait pas « maître dans sa propre maison », il ne serait pas maître de lui. Empruntons à Freud un exemple simple.

Un président de séance, à l'ouverture dit « Je déclare la séance fermée » au lieu de dire « Je déclare la séance ouverte ».

Personne ne peut se méprendre sur ses sentiments ; il préférerait ne pas être là.

Mais ce désir (ne pas assister au colloque) ne peut s'exprimer directement, car il heurterait lapolitesse, les obligations sociales, professionnelles, morales du sujet.

Notre président subit donc deux forcescontraires : l'une parfaitement en accord avec les obligations conscientes, l'autre qui ne l'est pas et qui ne peuts'exprimer directement, ouvertement.

Il y a donc conflit, au sein du même homme, entre un désir conscient,conforme aux normes morales et un autre désir plus « gênant ».

Or, dans notre exemple, ce second désir, malgré la volonté de politesse du président, parvient à s'exprimer, mais de façon détournée, anodine : on dira que « sa langue a fourché ». Ici, l'exemple est simple dans la mesure où le président a sans doute parfaitement conscience qu'il ne veut pas êtrelà.

Mais dans bon nombre de cas, quand ma langue fourche, je ne sais pas pourquoi, c'est-à-dire que j'ignore moi-même ce qui me pousse à dire tel mot plutôt qu'un autre.

Or pour Freud le cas est exactement identique et s'interprète de même, comme le conflit entre deux désirs dont l'un est gênant et peut être ignoré par le sujet.

Il n'ya pas d'actes innocents ou anodins.

Tous sont révélateurs d'un affrontement en moi de deux forces. L'hypothèse Freud ienne de l'inconscient revient à dire que bon nombre d'actes « normaux » (oubli, actes manqués, rêves), mais aussi « maladifs », pathologiques (névroses, psychoses, obsessions) s'expliquent en gros selon le même schéma.

L'individu subirait un conflit psychique (dans son âme), conflit parfois extrêmement violent entre les normesconscientes (morales, esthétiques, sociales) et des désirs qui bousculent et négligent ces règles.

Ce second groupede désirs, le sujet les trouverait, s'il en avait conscience, tellement monstrueux, qu'ils ne peuvent parvenir à laconscience que sous une forme voilée, déformée, indirecte : le lapsus, le rêve, ou le symptôme maladif. Le symptôme est donc un compromis entre le désir inconscient et inavouable que je subis, et les normesconscientes et morales que j'accepte.

« Le moi n'est pas maître dans sa propre maison » signifie que je n'ai pas. »

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