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Est-il contradictoire d'affirmer qu'il faut contraindre pour libérer ?

Publié le 01/02/2004

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La liberté n'est donc pas envisageable sans contraintes. Mais celles-ci ne sont plus subies dès lors qu'elles émanent de la raison. IV - DES RÉFÉRENCES UTILES- Spinoza, Ethique- Rousseau, Contrat social- Kant, Réflexion sur l'éducation V - LES FAUSSES PISTESAttention à ne pas traiter la contrainte comme une notion générale et univoque. Le sujet invitait (Cf "Toute") à introduire des variations autour de cette notion.Ne pas parvenir à dépasser l'opposition simple et réductrice entre liberté et contrainte. VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEURUn sujet classique qui invite à remettre en question l'opposition répandue entre contrainte et liberté. SECONDE CORRECTION Est contradictoire un raisonnement lorsqu'il affirme simultanément et sous les mêmes rapports deux idées opposées (« il fait grand beau et orage aujourd'hui, par exemple »). Est contradictoire dans le domaine des faits, une action qui présente une incompatibilité entre les fins qu'elle recherche et les moyens qu'elle adopte, entre les principes qui président à l'action et l'action elle-même (chercher la paix et ne semer que le désordre, par exemple). Contraindre signifie exercer une autorité sur quelqu'un, de sorte que l'action de celui que nous contraignons est déterminée par notre volonté et non par la sienne. La contrainte implique l'idée de force, physique ou morale, force exercée sur l'individu pour déterminer son action et les fins de son action.

« contrainte n'est pas ce qui rend possible la liberté. C - A QUELLES CONDITIONS LA CONTRAINTE REND-ELLE POSSIBLE LA LIBERTE ? C'est par la soumission à des contraintes que l'enfant, d'abord incapable de se donner des limites, accèdeprogressivement à l'autonomie, c'est-à-dire à la capacité de se donner des lois à lui-même conformément à laraison. La "contrainte" qu'un sujet se donne à lui-même est un devoir parce qu'elleest le fruit de sa raison : "L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite estliberté" Rousseau. L'obéissance auseul appétit estesclavage etl'obéissance à la loiqu'on s'estprescrite estliberté.

(Du ContratSocial) La liberté ne consiste pas àsuivre nos désirs.

Elle n'estpas dans l'absence decontraintes mais dans le librechoix des contraintes que l'onse donne à soi-même.

On peutappliquer cette idée au peuple.Un peuple libre est celui qui sedonne à lui-même ses propreslois, ce qui définit ladémocratie. La liberté n'est donc pas envisageable sans contraintes.

Mais celles-ci nesont plus subies dès lors qu'elles émanent de la raison. IV - DES RÉFÉRENCES UTILES - Spinoza, Ethique- Rousseau, Contrat social- Kant, Réflexion sur l'éducation V - LES FAUSSES PISTES Attention à ne pas traiter la contrainte comme une notion générale et univoque.

Le sujet invitait (Cf "Toute") àintroduire des variations autour de cette notion.Ne pas parvenir à dépasser l'opposition simple et réductrice entre liberté et contrainte. VI - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR Un sujet classique qui invite à remettre en question l'opposition répandue entre contrainte et liberté. SECONDE CORRECTION Est contradictoire un raisonnement lorsqu'il affirme simultanément et sous les mêmes rapports deux idées opposées(« il fait grand beau et orage aujourd'hui, par exemple »).

Est contradictoire dans le domaine des faits, une actionqui présente une incompatibilité entre les fins qu'elle recherche et les moyens qu'elle adopte, entre les principes quiprésident à l'action et l'action elle-même (chercher la paix et ne semer que le désordre, par exemple). Contraindre signifie exercer une autorité sur quelqu'un, de sorte que l'action de celui que nous contraignons estdéterminée par notre volonté et non par la sienne.

La contrainte implique l'idée de force, physique ou morale, forceexercée sur l'individu pour déterminer son action et les fins de son action. Le terme « libérer » signifie que nous exerçons une activité sur nous-mêmes ou sur quelqu'un d'autre dont la fin estde faire disparaître une contrainte qui s'exerçait auparavant.

Cette contrainte pouvait être d'ordre physique (nouslibérons un individu enfermé dans une cage) ou morale (nous libérons un individu sous l'emprise d'une autorité toutepuissante, celle d'un mentor, par exemple). A première vue, il parait effectivement contradictoire d'affirmer qu'il faut contraindre pour libérer, dans la mesure oùcontrainte et liberté s'opposent radicalement, où un sens de la liberté peut être de vivre « sans contraintes ».Cependant, nous verrons qu'il existe une distinction entre contradiction logique et contradiction pragmatique (si l'onraisonne en termes de but à atteindre, alors il n'est pas contradictoire d'affirmer qu'il faut contraindre pour libérer,dans la mesure où la contrainte peut être le seul moyen de cette fin qu'est la libération). Nous nous demanderons donc s'il est contradictoire, logiquement et pragmatiquement, de contraindre pour libérer.. »

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