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Corrigé commentaire Lorenzaccio Acte III, scène 3 (Musset): Tu me demandes pourquoi...le tribunal de ma volonté

Publié le 12/01/2012

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Axes de commentaire choisis : 1) Désarroi de Lorenzo partagé entre sa pureté passée et sa corruption présente 2) mais aussi réflexion romantique sur l’engagement politique.

Dans le vocabulaire du 21ème siècle, le mot romantisme a considérablement perdu de sa puissance originelle. aujourd’hui, il évoquera tout au plus une belle histoire d’amour. Ce n’est pas du tout le cas de Lorenzaccio, drame écrit par Musset en 1833. Son héros, pur à l’origine a accepté de se corrompre pour approcher et tenter d’assassiner le tyran Alexandre de Médicis.A l’acte III, scène 3, il explique son projet à Philippe Strozzi, adversaire acharné du Duc, tout en soulignant le piège dans lequel il est tombé. Certes, il tuera le duc mais il est maintenant devenu un homme profondément corrompu. 

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« j’aurai fini..." L’indicatif marque la quasi certitude de l’action, à peine modalisée par un léger "peut-être" ; signe de la lucidité d’un Lorenzo engagé dans une action très difficile ? Car, c’est bien de cela qu’il s’agit ensuite .

Le réquisitoire de Lorenzo opposent nettement ceux qui agissent à ceux qui "braille[nt] en plein vent" .

Toutes les attaques dont Lorenzo est l’objet, même si"elles empoisonne[nt] le pain qu’[il]mâche" ne sont que "bavardages humains".

Les hommes se répartissent en deux groupes : "les lâches sans noms" qui n’osent même pas "assommer" Lorenzo...ceux -là ne méritent pas d’être cités ; ceux qui n’osent pas agir à ce niveau mais qui comme Philippe Strozzi au moins "honore[nt]" Lorenzo .

Face à eux, celui qui agit en politique, qui se salit et se retrouve donc jugé.

Mais pour finir, c’est bien ce qui s’inverse dans le final de la tirade de Lorenzo .

Par le meurtre d’Alexandre, non seulement le héros éliminera un tyran mais "l’humanité gardera sur sa joue le soufflet de son épée." C e sont tous les hommes qui sont ainsi provoqués.

Lorenzo garde ici le souvenir de sa jeunesse studieuse : qu’il soit identifié à "Brutus" son héros ou a un simple illuminé, peu importe...Il a inversé le processsus ; le plaidoyer tourne au réquisitoire.

Il pourra se poser en juge et faire comparaître les hommes devant "le tribunal de sa volonté".

La réponse est donnée à la question de la première ligne ; le meurtre d’Alexandre lui aura redonné toute sa justification.

Pour conclure, il est évident que l’extra it nous propose un Lorenzo d’abord déchiré puis exalté ouvrant une problématique quasiment sartrienne de l’engagement politique.

cependant cette exaltation relève plus du lyrisme romantique:nostalgie du passé, malaise du présent, exaltation du moi dans l’a ction.

en ce sens, l’émoi de Lorenzo devait toucher bon nombre de jeunes républicains de ces années 1830.

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