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La crise au Niger en 2005 (histoire)

Publié le 11/11/2012

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niger

des minerais, en particulier l'uranium, a permis de mettre en place des services d'Etat providence sensés

prévenir les crises de sous et malnutrition. En 1980, cependant, la récession mondiale entraine une forte

hausse des dépenses de l'Etat alors que les cours de l'uranium chutait, entrainant une détérioration des

termes de l'échange et débouchant, dès 1982, à un premier « Plan de stabilisation « destiné à réduire les

déficits budgétaires et ceux de la balance des paiements, initiative accompagnée à partir de 1983 par le

FMI.

[3] Chiffres repris du rapport de l'OCDE 2006-2007 « Perspectives économiques en Afrique 2007 «

[4] Concernant le rôle du Nigeria L'évaluation de la réponse du PAM à la crise alimentaire au Niger en

2005 rappelle que « le Nigeria exerce un rôle tampon essentiel en constituant le principal débouché pour

les produits nigériens (et pour le commerce transfrontalier de réexportation), le principal fournisseur de

produits alimentaires importés et le principal pays d’accueil pour les migrants. Il constitue la première

variable d’ajustement de l’économie des ménages et est pleinement intégré dans les stratégies de vie et

de survie des populations nigériennes «. L'importation de produits nigériens lors de la crise par le

Nigeria, possédant un pouvoir d'achat globalement plus élevé, accentue la pénurie alimentaire au Niger

en 2005

niger

« d'analyser en première partie le dispositif qui existait en 2005, les solutions traditionnelles portées par les tenants du dispositif pour faire face à la malnutrition et les défaillances visibles de ce système pour, en seconde partie, montrer les dynamiques qui conduisent à poser le problème de la malnutrition sous un angle nouveau et à y apporter des solutions inédites. 1ère partie: Un consensus commode autour du « Dispositif » La définition de la crise alimentaire au Niger en 2005 passe par la remise en cause du dispositif national de prévention des crises alimentaires et risques de catastrophe sensé prévenir les risques de sous nutrition et porté par les acteurs internationaux du développement que sont les bailleurs de fonds, l'UE notamment, le PAM et le FMI.

Basé sur le paradigme de l'équilibre par le marché, ce dispositif tente d'apporter des réponses macroéconomiques au problème récurrent de la sécurité alimentaire au Niger en masquant cependant les réalités de la malnutrition dans le pays. A.

Une solution de développement pour le Niger et son application dans le cadre de la crise alimentaire de 2005 En décembre 1998, un texte est signé entre le gouvernement de transition d'alors et les principaux donateurs que sont le PAM, l'Union européenne, la France, la Suisse, les Etats-Unis, l'Allemagne et l'Italie pour mettre en place un dispositif de suivi et de contrôle de la situation alimentaire dans le pays. En quête de crédibilité interne et international, le nouveau gouvernement du président Tandja applique les recettes apportées par le FMI en terme de désengagement de l'Etat[2], qu'il s'agisse du fonctionnement libre des marchés agricoles ou du désengagement étatique dans le domaine de la santé, et il suit les recommandations de ses bailleurs de fonds pour la prévention des crises alimentaires. Le dispositif national de prévention des crises alimentaires et risques de catastrophe repose ainsi sur trois structures que sont le comité national de prévention et de gestion des crises alimentaires, chargé du suivi de la situation et doté d'un système d'alerte précoce (le SAP), la commission mixte de concertation Etat/Donateurs (CMC) chargé de répondre aux éventuelles crises alimentaires par le biais d'un fonds alimenté par les donateurs et d'un stock de céréales, et l’office des produits vivriers du Niger (OPVN) qui gère le stock national dît de « sécurité ».

Le fonctionnement en est assez simple: en cas de risques, la commission décide de parer à l'urgence en augmentant l'offre de céréales disponibles et ainsi faire baisser les prix sur le marché.

En l'absence de risques, l'offre et la demande sont sensés s'équilibrer sur les marchés agricoles.

Le Niger n'étant pas autosuffisant en céréales (production essentiellement de mil), même en cas de bonnes récoltes comme en 2001, 2002 ou 2003, il doit importer des céréales de l'extérieur (en particulier du blé et du riz) qu'il compense par ses exportations d'oignons vers le Ghana ou la Côte d'Ivoire.

En temps normal, l'aide alimentaire est pour ainsi dire insignifiante. Malgré ces dispositifs, l'influence des marchés agricoles sur l'économie du pays et sur l'alimentation des populations, en particulier rurales, est à nuancer.

Les unités de production agricole au Niger sont de petites entités familiales.

Le paysan du Niger vend peu sa production qui constitue l'essentiel de son alimentation, complétant ses revenus par le petit commerce que mène les femmes et l'artisanat qui lui permettent d'acheter sur le marché des céréales locales lorsque ses propres greniers sont vides.

Si les revenus manquent, il est fréquent qu'il complète ses repas de plantes sauvages cueillies en brousse. La croissance démographique et les tensions sur la propriété foncière entre agriculteurs et éleveurs qui vivent de la vente de leur bétail conduit à réduire au fil des années la taille des exploitations et, donc, les capacités de production, en particulier dans la bande Sud du pays où se concentre l'essentiel de la. »

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