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Est-on ce que l'on croit ?

Publié le 17/03/2004

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Dans cette optique, le croire et le faire-croire s'identifient l'un à l'autre. Il faut donc que l'on soit capable de faire croire ce que l'on est pour pouvoir le devenir effectivement. Ainsi, la représentation ou l'image de soi demeure une figure positive qui ne sert pas seulement à défendre l'apparence mais surtout à accentuer la distance opérée par rapport à soi-même. D'autre part, on a besoin de croire en soi pour exister. C'est ce que Freud appelait «  le narcissisme primaire absolu », il entendait par là qu'il faut un minimum d'amour de soi, donc d'adhésion à sa propre image, pour pouvoir assumer l'angoisse de la vie. Et l'on sait bien qu'une des formes de la névrose revient à une crise de la représentation. Davantage encore, nous vivons dans une société où la mise en scène de soi est quasiment obligatoire, tout un chacun est sommé de soigner son image, d'améliorer sa place dans le système de la communication. Cette forme d'hypocrisie sociale définit l'homme contemporain, il est donc toujours à mi-chemin entre ce qu'il est ou ce qu'il croit ou fait croire.     Troisième partie : croyance et existence   « L'homme n'est rien d'autre que son projet, il n'existe que dans la mesure où il se réalise, il n'est donc rien d'autre que l'ensemble de ses actes, rien d'autre que sa vie. » Sartre, L'existentialisme est un humanisme.

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