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LA CULTURE HUMAINE : TECHNIQUE, ART, RELIGION, SCIENCE

Publié le 15/03/2011

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culture

   A) La culture    Parler de culture humaine, c'est opposer l'homme à l'animal et la civilisation à la nature. L'homme est seul parmi les animaux à produire des manifestations culturelles : la culture est ce que l'homme ajoute à la nature : la nature par exemple ne produit pas d'art.    Il faut chercher les caractéristiques de l'homme en général, et non pas d'une petite fraction privilégiée de l'humanité : opposer primitif et civilisé, c'est séparer l'humanité en deux mondes. Pourtant, ce qu'il y a de culturel en l'homme, c'est ce qui varie d'un groupe d'hommes à un autre groupe d'hommes. Ce qu'il y a de naturel en l'homme, c'est ce qui est commun à tous les hommes. Le naturel, c'est l'universel; le culturel est le variable. Il y a une nature et des cultures, comme il y a des civilisations.

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« l'unité à la multiplicité et cette volonté de dominer est l'essence même de la technique.

Les Anciens en ont eu lesentiment, et c'est ce que chantent les chœurs de l'Antigone de Sophocle : Il est bien des merveilles en ce monde.

Il n'en est pas de plus grande que l'homme.

Il est l'être qui sait traverser lesflots gris à l'heure où souffle les vents du Sud et ses orages. « et qui va son chemin au creux des hautes vagues qui lui ouvrent l'abîme.

Il est l'être qui tourmente la déesseauguste entre toutes, la terre, « — la Terre éternelle et infatigable, — avec ses charrues qui vont sans répit la sillonnant chaque année, celui qui lafait labourer par les produits de ses cavales.

» « Parole, pensée prompte comme le vent, aspirations d'où naissent les cités, tout cela, il se l'est enseigné à lui-même, aussi bien qu'il a su, en se faisant un gîte, « échapper aux traits du gel, de la pluie, cruels à ceux qui n'ont d'autre toit que le ciel »... « Bien armé contre tout il n'est désarmé contre rien de ce que peut lui offrir l'avenir.

Contre la mort seule, il n'aurajamais de charme permettant de lui échapper, bien qu'il ait déjà su, contre les maladies les plus opiniâtres, imaginerplus d'un remède. « Mais, ainsi maître d'un savoir dont les ressources dépassent toute espérance, il peut prendre la route du mal, toutcomme du bien.

» (Traduction Mazon, Éditions Belles Lettres) A cet essor technique de l'homme, aucun terme n'est assignable : ce serait une erreur de prétendre arrêter, mêmeen pensée, l'emprise de l'homme sur la nature.

Tout au plus peut-on soupçonner les directions dans lesquelles soneffort s'engagera dans les années à venir.

Mais il faut voir que ce progrès n'est que la suite logique du mouvementde la technique depuis les débuts de l'humanité : l'homme n'a jamais été « l'homme naturel » : la nature de l'homme,c'est sa culture, c'est-à-dire un effort croissant pour s'écarter des données de la nature. Mais, comme le marquait déjà Sophocle, l'activité technique par elle-même n'est pas forcément orientée vers le bien: le technicien ne se demande pas si le besoin que son œuvre va satisfaire est intrinsèquement bon.

Le purtechnicien ne se pose pas le problème de la finalité de ce qu'il crée : il est un simple exécutant; c'est le rôle dugénie dans l'armée, qui n'a pas à juger des fins poursuivies, mais à fournir le moyen de les atteindre.

C'est le pursavoir-faire qui prouve le mérite du technicien.

Aussi est-il normal, dans les structures d'un état, de voir l'hommepolitique consulter le technicien mais se réserver la décision finale. Hamelin caractérisait ainsi l'activité technique : « La caractéristique véritable de cette activité, c'est que pour elle l'obtention du résultat qu'elle poursuit est tout;sans doute le résultat est subordonné à un besoin du sujet, et sous ce rapport un art ne s'attache pas seulement àla réalisation d'une œuvre objective.

Mais d'une part l'activité technique prend le besoin comme un fait, n'enexamine pas la valeur, et d'autre part, le besoin n'est pour elle qu'une condition extrinsèque et préalable.

Un résultatétant posé comme but, la tâche propre de l'activité technique vient ensuite, et consiste à procurer le résultat.Plusieurs remarques aisées constituent autant de conséquences et de preuves de cette affirmation.

Si le résultatn'est pas atteint, l'activité qui l'a poursuivi quels que puissent être d'ailleurs ses mérites, est, techniquementparlant, de nulle valeur.

Si l'activité morale ne peut jamais produire qu'un acte, si l'activité esthétique peuts'exprimer, mais n'est pas tenue de s'exprimer dans une œuvre extérieure et objective, l'activité technique trouveson type le plus achevé dans les arts qui fabriquent un objet.

Enfin et surtout le résultat est tellement la seulechose qui importe dans l'activité technique qu'il peut indifféremment être obtenu par les méthodes les plus indirecteset les plus gauches pourvu que ces méthodes répondent à des considérations d'utilité, et par exemple de moindredépense.

Quand cette sorte d'imperfection des méthodes serait un fait accidentel et tout humain, elle n'en était pasmoins sur la voie du caractère interne et absolu que nous avons à cœur de bien saisir.

En somme obtenir le plus derésultats possibles, le plus commodément possible, c'est à dire en empêchant le moins possible l'obtention derésultats dans d'autres séries de l'activité technique, voilà la fin et l'essence de tout art.

» C) La religion « Culture » vient du latin « colere »; c'est la même racine qui a fourni le nom de culte.

L'homme cultive la terre, etrend un culte à la divinité : il est homme par l'agriculture et par la religion.

Les préhistoriens reconnaissent laprésence de l'homme aux traces d'outillage technique d'une part, d e rites funéraires de l'autre. Ces rites prouvent que l'humanité la plus primitive pensait déjà qu'il y a autre chose que la vie matérielle et qu'uncadavre a contenu un principe immatériel, mais réel, qui survit à la mort. L'idée de religion est d'abord l'idée de surnature, l'idée que l'homme peut entrer en communication avec ce monderéel, mais non accessible aux sens : cette première idée religieuse ira ensuite en se raffinant.. »

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