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La culture met-elle l'homme à part des autres êtres ?

Publié le 10/10/2004

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Celui-ci voit toutes les autres races harmonieusement équipées, et l'homme nu, sans chaussures, sans couvertures, sans armes. Et le jour marqué par le destin était venu, où il fallait que l'homme sortît de la terre pour paraître à la lumière. Prométhée, devant cette difficulté, ne sachant quel moyen de salut trouver pour l'homme, se décide à dérober l'habileté artiste d'Héphaïstos et d'Athéna, et en même temps le feu, - car, sans le feu il était impossible que cette habileté fût acquise par personne ou rendît aucun service, - puis, cela fait, il en fit présent à l'homme. « Platon, Protagoras (IVe siècle av. J.-C.). 2. La perfectibilité de l'homme.L'habileté n'est pas innée, mais l'homme est le seul à pouvoir l'acquérir: «Mais, quand les difficultés qui environnent toutes ces questions laisseraient quelque lieu de disputer sur cette différence de l'homme et de l'animal, il y a une autre qualité très spécifique qui les distingue, et sur laquelle il ne peut y avoir de contestation, c'est la faculté de se perfectionner; faculté qui, à l'aide des circonstances développe successivement toutes les autres, et réside parmi nous tant dans l'espèce que dans l'individu, au lieu qu'un animal est, au bout de quelques mois, ce qu'il sera toute sa vie, et son espèce, au bout de mille ans, ce qu'elle était la première année de ces mille ans.

 

            Le terme de Culture vient du romain calere, cultiver, demeurer, prendre soin et fait référence à l’agriculture. Mais plus généralement, on peut parler de la culture comme ce qui s’oppose à la nature, c’est-à-dire ce qui suppose un travail ou un mode d’organisation qui n’est pas immédiat mais donné par l’esprit. En ce sens, l’homme en tant que doté de ces facultés pourrait être considéré comme un être à part des autres êtres et animaux. Il serait d’une certaine manière sur le piédestal de l’évolution. La culture serait la seconde nature de l’homme qui n’aurait donc dénaturé par rapport à sa naturalité (animalité première) (1ère partie). Cependant, il faut bien voir que la culture à l’aune d’une civilisation des loisirs et de la consommation effrénée, on peut se demander si les philistins ne ruine pas justement cette distinction faisant alors de ce critère une norme inacceptable (2nd partie), mais conduisant surtout à un oubli de l’animalité humaine fatal voire dommageable pour ce dernier (3ème partie).

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« Introduction : Le terme de Culture vient du romain calere , cultiver, demeurer, prendre soin et fait référence à l'agriculture.

Mais plus généralement, on peut parler de la culture comme ce qui s'oppose à la nature, c'est-à-dire cequi suppose un travail ou un mode d'organisation qui n'est pas immédiat mais donné par l'esprit.

En ce sens, l'hommeen tant que doté de ces facultés pourrait être considéré comme un être à part des autres êtres et animaux.

Il seraitd'une certaine manière sur le piédestal de l'évolution.

La culture serait la seconde nature de l'homme qui n'auraitdonc dénaturé par rapport à sa naturalité (animalité première) (1 ère partie).

Cependant, il faut bien voir que la culture à l'aune d'une civilisation des loisirs et de la consommation effrénée, on peut se demander si les philistins neruine pas justement cette distinction faisant alors de ce critère une norme inacceptable (2 nd partie), mais conduisant surtout à un oubli de l'animalité humaine fatal voire dommageable pour ce dernier (3 ème partie). I – La culture comme dénaturation de l'animalité humaine a) Le mythe de Prométhée nous montre de manière fictive l'origine de l'homme, on peut voir que l'homme n'est riend'autre qu'un animal et qui plus est, un animal mal doté par une nature prolixe ce qui est le nœud du drame deProméthée et de sa punition.

A l'origine donc l'homme n'est rien d'autre qu'un animal.

Or ce n'est que par l'acquisitionde la technique (du feu) et de l'art politique que l'homme sort de son animalité.

C'est en ce premier sens que l'onpeut parler d'une dénaturation de l'homme et qu'il acquiert la culture.

La culture est bien ce passage de l'hommed'un état de nature à un état civil ou du moins à un état social.

Ainsi dans le Protagoras de Platon on peut dire : « Cependant Épiméthée, qui n'était pas très réfléchi, avait, sans y prendre garde, dépensé pour les animaux toutesles facultés dont il disposait et il lui restait la race humaine à pourvoir, et il ne savait que faire.

Dans cet embarras,Prométhée vient pour examiner le partage ; il voit les animaux bien pourvus, mais l'homme nu, sans chaussures, nicouverture, ni armes, et le jour fixé approchait où il fallait l'amener du sein de la terre à la lumière.

Alors Prométhée,ne sachant qu'imaginer pour donner à l'homme le moyen de se conserver, vole à Héphaïstos et à Athéna laconnaissance des arts avec le feu ; car, sans le feu, la connaissance des arts était impossible et inutile ; et il enfait présent à l'homme.

L'homme eut ainsi la science propre à conserver sa vie ; mais il n'avait pas la sciencepolitique ; celle-ci se trouvait chez Zeus, et Prométhée n'avait plus le temps de pénétrer dans l'acropole que Zeushabite et où veillent d'ailleurs des gardes redoutables1.

Il se glisse donc furtivement dans l'atelier commun oùAthéna et Héphaïstos cultivaient leur amour des arts, il y dérobe au dieu son art de manier le feu et à la déesse l'artqui lui est propre, et il en fait présent à l'homme, et c'est ainsi que l'homme peut se procurer des ressources pourvivre.

Dans la suite, Prométhée fut, dit-on, puni du larcin qu'il avait commis par la faute d'Épiméthée.

Quand l'hommefut en possession de son lot divin, d'abord à cause de son affinité avec les dieux, il crut à leur existence, privilègequ'il a seul de tous les animaux, et il se mit à leur dresser des autels et des statues ; ensuite il eut bientôt fait,grâce à la science qu'il avait, d'articuler sa voix et de former les noms des choses, d'inventer les maisons, les habits,les chaussures, les lits, et de tirer les aliments du sol.

Avec ces ressources, les hommes, à l'origine, vivaient isolés,et les villes n'existaient pas ; aussi périssaient-ils sous les coups des bêtes fauves, toujours plus fortes qu'eux ; lesarts mécaniques suffisaient à les faire vivre ; mais ils étaient d'un secours insuffisant dans la guerre contre les bêtes; car ils ne possédaient pas encore la science politique dont l'art militaire fait partie.

En conséquence ils cherchaientà se rassembler et à se mettre en sûreté en fondant des villes ; mais quand ils s'étaient rassemblés, ils se faisaientdu mal les uns aux autres, parce que la science politique leur manquait, en sorte qu'ils se séparaient de nouveau etpérissaient.

Alors Zeus, craignant que notre race ne fût anéantie, envoya Hermès porter aux hommes la pudeur et lajustice, pour servir de règles aux cités et unir les hommes par les liens de l'amitié ». b) Plus exactement, on peut dire alors Rousseau dans le Second Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes que la culture est ce passage de l'homme de l'état sauvage, ou de guerre, à l'état civil. Il s'agit d'une transition de la solitude à la multitude.

C'est pourquoi Rousseau parle de la civilisation comme d'unecorruption.

Notre première nature est diminuée au profit d'une seconde nature civilisationnelle.

On se place alorsdans la culture sans nécessairement faire référence à des productions de l'esprit.

De ce point de vue, il semble quel'homme se distingue essentiellement de l'animal. c) Et c'est encore ce qui explique sa critique de l'art et de la technique en tant que dénaturation de l'homme.

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